UN ETE 2012, en passant par Biarritz, Arcachon, Bordeaux et St Emilion (27 août 2012)
De Mont-de-Marsan, nous avons fait un saut à BIARRITZ pour passer une journée au bord de l'Atlantique. Dans ma naïveté toute méditerranéenne qui n'a jamais vu l'Océan, je m'attendais à quelque chose de grandiose... Un air du large plus salé, une houle plus marquée, une plage qui s'étire suivant les marées, des falaises plus découpées... quelques sensations différentes mais le même bleu de la mer qui rejoint le ciel.
2 Juillet 2012, Biarritz démarre sa saison tout doucement d'après le jeune homme de l'office de tourisme auquel nous disons notre étonnement de n'avoir rencontré aucune difficulté de circulation ni de stationnement en plein centre ville touristique... Après tout tant mieux car, du célébre Casino au non-moins fameux Rocher de la Vierge et son pont des ateliers Gustave Eiffel, la balade est agréable, parmi les hortensias et sous le soleil dont le vent de l'océan fait oublier la chaleur... ce soir, ça va chauffait !
A l'autre extrémité, le Cap Martin et le phare de Biarritz donnent un autre angle de vue sur la baie. Nous y accédons par un boulevard bordé de villas caractéristiques de l'architecture landaise. Sur ce promontoire, une grosse hélice, posée au milieu d'un parc de tamaris, rappelle le naufrage, en novembre 1996, du "Frans Hals" sur la plage miramar (Lire ICI). Ce vieux brise-glace de 103m de long, 4000 tonnes destinés à la ferraille, n'avait pas résisté à la tempête lors de son remorquage jusqu'à Bilbao. Après un renflouement délicat, le Frans Hals a été coulé au-dessus de la fosse marine de Cap Breton. En lisant la plaque commémorative, j'ai appris un joli mot pour dire la mort d'un bateau : il a été "océanisé"...
La balade continue en remontant la côte Atlantique jusqu'à Arcachon où le début de l'été est pluvieux jusqu'à l'orage qui empêche les immanquables visites de l'ile aux oiseaux et de la dune du Pilat. Une curiosité quand même, cette queue de baleine rose flottant à 300m devant le front de mer... C'est pourtant une oeuvre d'art commandée par la municipalité, sculpture monumentale en résine de polyester marine, réalisée par l'artiste belge Emmannuel Janssens Casteels dont la société Ophys fabrique des pièces d'exposition concernant l'histoire naturelle pour nombre de musées.
Le skate-parc de la plage Pereire à Arcachon. Juste l'envie de photographier ces graffs... pour un clin d'oeil aux murs d'expression artistique libre que nous avons à Cagnes.
Rapide étape bordelaise pour découvrir un coeur de ville bourgeois, le bon-chic bon-genre de la rue Ste Catherine, mais aussi quantité d'immeubles et de monuments qui racontent l'histoire millénaire de leur cité dont une partie est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Place de la Victoire, rencontre avec les tortues du sculpteur tchèque IVAN THEIMER. Sur commande de la ville de BORDEAUX, à l'occasion du réaménagement de la place pour le tramway, l'artiste devait réaliser une obélisque en marbre rouge du Languedoc, afin de rendre hommage à la capitale de la vigne et du vin. En 2005, les deux tortues de bronze sont arrivées avec la colonne... Dans leur gueule, des grappes de raisin ! Depuis, elles ont été adoptées par les Bordelais et par les touristes.
Les sites historiques à Bordeaux sont nombreux mais un est beaucoup plus contemporain, le "Miroir d'eau", le long des quais de la Garonne, face à la Bourse. "Selon le fontainier Jean-Max LLORCA qui l'a réalisé avec l'architecte paysagiste Michel COURAJOUD, il est inspiré du phénomène naturel d'inondation de la place Saint Marc à Venise en hiver". Par cycles de 15mn, les dalles de granit sont recouvertes de 2cm d'eau et jouent sur l'effet miroir, puis des buses diffusent de la brume jusqu'à hauteur d'homme, faisant disparaitre le paysage et les promeneurs... et ainsi de suite. Beaucoup s'en amusent !
Au royaume de Bacchus, l'ultime étape de cette virée ne pouvait que se faire à SAINT-EMILION. Un grand merci à notre guide bénévole, Jean-Claude, qui nous a longuement baladés dans les vignes des alentours. Il fût intarissable sur l'histoire de propriétés célèbres ou la tradition des rosiers au pied des ceps pour prévenir les maladies... De la coopérative locale à la cave d'un certain petit producteur, ses conseils furent savoureux...
Dans le cloître de l'église collégiale de Saint-Emilion, la sculpture de Dominique COUR était assez originale pour rivaliser avec le mélange de styles gothique et roman des lieux. Une "pieta" n'a rien d'étonnant dans un site religieux mais celle-ci était constituée de pièces de vélo tellement bien ordonnancées qu'on en oubliait le matériau pour ne voir que l'expression douloureuse des personnages. Le recyclage, la continuité, la naissance et la renaissance sont au coeur de l'oeuvre de cet artiste pour lequel "rien ne se perd, rien ne se crée"... Et la tournée s'est terminée sur cette note artistique.
14:22 Écrit par Ventura's blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : biarritz, arcachon, la baleine rose d'arcachon, bordeaux, les tortues de la place de la victoire, le miroir d'eau, saint-emilion, la pieta dominique cour | Facebook | | Imprimer |