Un an après ce 14 juillet 2016 où l'horreur s'est abattue sur la Promenade des Anglais, il y a eu des discours, des hommages, une structure monumentale aux 3 couleurs sur une place Masséna interdite au public, un président de la République en visite, deux passages de la patrouille de France... Mais ce que j'ai retenu de cette journée de commémoration, c'est...
Avoir pu participer à ce message tout simple, "liberté, égalité, fraternité", écrit avec les 12000 plaques bleues, blanches et rouges. Avoir posé une seule de ces plaques a été un moment d'émotion particulier, parmi des milliers d'anonymes.
Avoir écrit quelques mots de soutien et d'espoir pour les familles des 86 victimes, pour tous ces blessés dont on parle moins. Là aussi, l'émotion, très forte, est revenue, des mots presque identiques, écrits un an plus tôt.
S'être recueilli devant ce mémorial récemment installé dans un coin du jardin du Musée Masséna, où l'on retrouve un peu l'image de cet immense amoncellement de fleurs, peluches, photos, écrits, sur le terre-plein central devant le Ruhl, dans les jours qui avaient suivi l'attentat. L'impression aussi de revoir une petite partie du kiosque à musique dans les mois suivants...
Réaliser tout d'un coup que, depuis un an, je n'avais plus marché sur la Promenade des Anglais, sur ces trottoirs, sur cette chaussée... Les images se bousculent dans la tête...Impossible d'empêcher ceux qui ont perdu un enfant, un parent, un proche, de venir poser, à nouveau, des fleurs, des photos, des bougies, sur ces parterres où leur sang a coulé...même si, cette fois-ci, ils n'y resteront qu'une journée, une soirée.
Avoir vu ces 86 faisceaux lumineux braqués vers le ciel au-dessus de Nice, à l'heure de l'attentat. Une idée émouvante et spectaculaire.
Enfin, être restée quelques instants à l'église St Pierre d'Arène pour l'inauguration de la porte ex-voto créée par des artistes de la région. Beaucoup, beaucoup d'émotions dans cette journée difficile, parmi les Niçois et loin des officiels.