24 Juin, Souvenir de la fête de 2012... Sauter par-dessus le feu de la Saint-Jean est une tradition pour fêter le solstice d'été mais cela permettrait aussi... de se marier dans l'année, de se préserver des sortilèges, de porter bonheur, de fortifier les os... et bien d'autres superstitions ! Alors c'est dans la joie et la bonne humeur que nous sommes allés célébrer la St Jean, sur les hauteurs de Vence.
Mais avant ce spectacle participatif, il nous a fallu accéder à ce site particulier de la Chapelle St Raphaël et ses environs, où chaque année est organisée cette fête de la St Jean, initialement fête païenne, récupérée par le catholicisme en fête religieuse.
C'est peut-être la raison pour laquelle nous avons du "faire notre chemin de croix" sur un sentier de caillasses qui grimpe, au dessus du quartier des Cambreniers, jusqu'à un plateau où la vue, sur le Baou des Blancs, le col de Vence et ses genêts en fleurs d'un côté, et sur le littoral de St Jean Cap Ferrat à Cannes de l'autre, justifie largement la suée d'une quarantaine de minutes... Pour donner une idée précise de la relative difficulté de cette montée, je dirais qu'on a l'impression de marcher dans le lit d'une rivière à sec où les pieds roulent sur de très gros cailloux (chaussures de randonnée conseillées).
"Plus haut, le castrum des Malvans, fief détruit au XIIIe dresse encore quelques pans de ses murs oubliés au beau milieu de la garrigue; juchée en face sur une proéminence, la chapelle médiévale de Saint-Raphaël ne conserve qu'une partie de son abside originelle et menace de s'écrouler, mais un bâtiment annexe érigé à ses côtés et récemment restauré perpétue la mémoire de cet émouvant lieu de culte perdu en pleine forêt de chênes." Extrait de la page du site RANDOXYGENE consacrée au circuit des Malvans au départ de Vence, cliquez ICI.
Croyants ou pas, beaucoup ont suivi la messe en plein air célébrée par un curé à la Don Camillo qui nous a servi un sermont truculent où il était question d'aller chercher l'humilité dans l'humus, au ras des pâquerettes...
Des pâquerettes justement, il y en avait plein les champs alentour... L'occasion d'une petite balade pour admirer le paysage et trottiner dans la garrigue jusqu'aux ruines du château de la fameuse Reine Jeanne. Jeanne 1ère, dite la reine Jeanne (1326-1382) Souveraine de Naples, de Sicile et de Jérusalem, duchesse des Pouilles et de Calabre, comtesse de Provence, de Forcalquier et de Piémont. "Elle a laissé à Naples le souvenir d'une reine légère, inconséquente, très peu digne et incapable de gouverner. En Provence, au contraire, elle apparaît comme une reine de légende, pure incarnation d'un rêve, symbole vivant de beauté et de poésie".
Après l'effort physique et les émotions spirituelles, un grand moment de convivialité à l'heure de l'apéritif puis du pique-nique géant, le tout au son des fifres et des tambours des musiciens de LO CEPON, association folklorique vençoise qui maintient les traditions provençales.
Et donc, à la nuit tombée, le feu de la St Jean. Quelques pas de danse autour, quelques chants niçois et piémontais, et surtout la fascination des flammes qui rend peut être un peu insconcient du danger, même si la légende dit que "le feu de la St Jean ne brûle pas"... Ils ont été très nombreux, toute la soirée, à s'élancer par-dessus le brasier, des jeunes et des moins jeunes, des garçonnets d'une dizaine d'années aux couples de la soixantaine et plus, voire même des papas avec de tout jeunes gamins dans les bras... Certains ont eu chaud ! Pour ma part, la perspective de trébucher m'a fait reculer. Tant pis, je ne me marierai pas cette année ! On verra bien si l'année prochaine, j'oserai...