Dimanche dernier, une balade sur les hauteurs de Nice m'a permis, exceptionnellement, de photographier des graffs sur un site non ouvert au public.
L'occasion de voir la différence d'appréciation entre ceux qui n'y voient que des dégradations et d'autres qui s'interrogent sur la signification de ces "oeuvres".
Malgré toutes les explications possibles sur "tag" et "graff", dans notre petit groupe, peu nombreux étaient ceux qui remarquaient les dessins. A la sortie, un jeune garçon de 12 ans m'a même dit n'y avoir lu que quelques mots, voire même des insultes !
J'étais très étonnée de sa réaction... Il n'avait rien remarqué de ce portrait de jeune fille style manga... ni même ce Babar qui vous saute aux yeux !
J'ai eu beau lui parler de la difficulté de manier les caps, de maitriser le jet, de ceux qui manipulent les bombes comme des pinceaux à la différence de ceux qui font du pochoir... Seul l'escalier qui s'enfonçait dans les entrailles de la terre sous le lieu où nous nous trouvions a retenu son attention.
Le site à l'abandon est, en effet, en grande partie enterré. Des enfilades de couloirs, des salles vides, une ambiance particulière...
D'après l'une des personnes qui nous accompagnait, la propriété a été rachetée à une administration par un Russe qui aurait le projet d'en faire un musée... Pourquoi pas, il y a déjà là quelques "street art" remarquables...