Jusqu'au 21 mai prochain, FRANTA est enfin à l'honneur dans cette ville de Vence qu'il habite depuis plus de 50 ans. Du maire, Loïc Dombreval, à la vice-présidente du Conseil Départemental, Anne Sattonnet, ils étaient unanimes, ce samedi de vernissage à la Chapelle des Pénitents Blancs, pour dire, maintenant, leur fierté d'avoir parmi leurs concitoyens, cet artiste de renommée internationale.
Une reconnaissance tellement méritée pour ce grand Monsieur, d'une simplicité et d'un abord si chaleureux ! FRANTA en a sans doute été touché mais ce qui m'a le plus émue, c'est le regard plein de fierté et d'amour de Jacqueline, son épouse, celle pour laquelle, en 1958, il a choisi le chemin de l'exil de sa Tchécoslovaquie natale, via la clandestinité, pour la suivre à Nice, puis à Vence. Jacqueline, la force tranquille et discrète, celle qui l'a soutenu et accompagné tout une vie, permettant au jeune peintre fougueux d'alors, torturé par ses souvenirs, de devenir l'artiste apaisé d'aujourd'hui.
Que ce soit au Musée de Vence ou à la Chapelle des Pénitents Blancs, beaucoup d’œuvres de FRANTA sont autant de coups de poing, au travers des contrastes de couleurs ou de l'affrontement du noir et blanc.
Elles racontent ses émotions, ses révoltes devant les violences dont il a été témoin dans sa jeunesse, ou celles de l'actualité politique dans d'autres périodes de sa vie.
Et puis, au fil du temps, il y a l'évolution vers la reprise de confiance dans l'Homme grâce à ses voyages en Afrique et la stabilité de sa vie familiale.
Mon coup de coeur dans cette expo, c'est la surprise devant la toile "Maternité II". Cette mère guidant les premiers pas de son enfant représente toute la force maîtrisée qui suscite l'émotion immense éprouvée devant l'oeuvre de FRANTA. Dans le catalogue, il y a un superbe texte de la philosophe Claude MONTSERRAT sur ce sujet.
A voir et à revoir au Musée de Vence, 2 place du frêne, et à la Chapelle des Pénitents Blancs jusqu'au 21 mai.