Que retenir d'un dimanche matin aux Journées du Patrimoine ? L'éclat des dorures, tentures, gravures, peintures et autres mobiliers d'époque de l'ancien palais des rois de Sardaigne devenu palais de la Préfecture des Alpes Maritimes (à lire Plaquette palais de la préfecture AM.pdf).
Cette "grande" salle à manger, aux chaises alignées au cordeau, laisse imaginer les repas exquis qui s'y donnaient il y a... quelques siècles me direz-vous ? que nenni..., l'usage en est toujours d'actualité pour les heureux invités de la République.
Quelques jours par an, le "bon peuple" est donc convié à venir admirer ces lieux chargés d'histoire et... d'utilité publique. On s'y presse alors fort nombreux dans les escaliers de marbre qui en ont vu passer d'autres, bien plus illustres (notamment lors de sommets en tous genres).
L'antichambre aux couleurs françaises flamboyantes est une création artistique de Jean-Charles BLAY. Etonnant contraste entre cette ambiance "XVIIème - Belle Epoque" et le clinquant de l'art contemporain qui claque comme un rappel à l'ordre du style "n'oubliez pas, tout ceci appartient à l'Etat".
Tout y est, soit restauré de frais, soit incroyablement bien conservé depuis les ans passés.
Une salle des fêtes aux plafonds décorés de fresques impeccables, aucune décrépitude, aucun petit éclat d'usure.
Serait-ce un tout petit Versailles ? Apparemment aucun problème de subvention à trouver pour restaurer les lieux, l'Etat entretient très bien son Patrimoine...
"Photo C. Copyright Agency Press Diaconesoc.tv - Nice 03.01.2011"
Dans la salle des fêtes, un tout petit exemple de réception : la traditionnelle présentation des voeux du nouvel an par les corps constitués du Département des Alpes Maritimes.
Pourquoi tant d'ironie sur les "ors de la république" ? Parce que nous avions commencé notre visite du patrimoine par l'Opéra de Nice. Et là, les velours et peintures étaient autrement défraichis !
Pourtant cet édifice culturel et historique niçois mériterait tout autant d'être maintenu dans son bel état d'origine. Sans doute une histoire de ministères, de l'intérieur à la culture, les budgets diffèrent.
Fin de la tournée des grands ducs dans un autre site républicain, à l'architecture art moderne.
Et non, nous ne sommes pas dans un musée malgré les Cesar, Arman, Niki de St Phalle, Venet, et autres oeuvres de valeur.
Simplement dans le bureau du maire de Nice où le "je dis ce que je fais et je fais ce que je dis" de BEN voisine avec les souvenirs d'enfance de M. Estrosi.