Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Imprimer

L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES

La Cie ARKETAL a créé un spectacle de marionnettes adapté de la nouvelle de Jean GIONO "L'homme qui plantait des arbres", lire ICI et suivre les prochaines dates de représentations sur leur site.

L’homme qui plantait des arbres par Jean Giono

Giono, l'homme qui plantait des arbres.jpg

 

A l’heure où la planète entière ne jure plus que par l’écologie, le recyclage, le bio, je voudrais vous rappeler cette Nouvelle que Jean Giono écrivit en 1953. Ce petit livre tout simple a été la lecture préférée de mon fils à 9 ans. Je ne peux que vous en donnez de petits extraits car, contrairement au souhait de son auteur (voir copie de sa lettre plus bas) ses ayant-droits ont fait interdire toute reproduction complète du texte original sur le web. Si vous ne connaissiez pas cette nouvelle, qui a également donné un film, Oscar 1987 du meilleur film d’animation, n’hésitez pas à la découvrir au plus tôt, en librairie ou en bibliothèque. Un seul regret pour la planète, si on s’y était mis plus tôt…

 

« Il y a environ une quarantaine d’années, je faisais une longue course à pied, sur les hauteurs absolument inconnues des touristes, dans cette très vieille région des Alpes qui pénètre en Provence……. Depuis trois ans il plantait des arbres dans cette solitude. Il en avait planté cent mille. Sur les cent mille, vingt mille étaient sortis. Sur ces vingt mille, il comptait encore en perdre la moitié, du fait des rongeurs ou de tout ce qu’il y a d’impossible à prévoir dans les desseins de la Providence. Restaient dix mille chênes qui allaient pousser dans cet endroit où il n’y avait rien auparavant .

C’est à ce moment-là que je me souciai de l’age de cet homme. Il avait visiblement plus de cinquante ans. Cinquante-cinq, me dit-il. Il s’appelait Elzéard Bouffier. Il avait possédé une ferme dans les plaines. Il y avait réalisé sa vie. Il avait perdu son fils unique, puis sa femme. Il s’était retiré dans la solitude où il prenait plaisir à vivre lentement, avec ses brebis et son chien. Il avait jugé que ce pays mourait par manque d’arbres. Il ajouta que, n’ayant pas d’occupations très importantes, il avait résolu de remédier à cet état de choses…………….

Quand je réfléchis qu’un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable. Mais, quand je fais le compte de tout ce qu’il a fallu de constance dans la grandeur d'âme et d’acharnement dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis pris d’un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette œuvre digne de Dieu. »

 

DVD Un film de Frédéric BACK (Canada – 1987) Oscar 1987 du meilleur film d’animation

http://www.heeza.fr/description.php?path=30&id=679

http://www.livres-online.com/L-homme-qui-plantait-des-arbres.html

 

 

Lettre de Jean Giono à M. Valdeyron, Conservateur des Eaux et Forêts de Digne, en 1957, au sujet de cette nouvelle

 

Cher Monsieur,


Navré de vous décevoir, mais Elzéard Bouffier est un personnage inventé. Le but était de faire aimer l'arbre ou plus exactement faire aimer à planter des arbres (ce qui est depuis toujours une de mes idées les plus chères). Or si j'en juge par le résultat, le but a été atteint par ce personnage imaginaire. Le texte que vous avez lu dans Trees and Life a été traduit en Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe, Tchécoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yddisch, Polonais. J'ai donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. Un américain est venu me voir dernièrement pour me demander l'autorisation de faire tirer ce texte à 100 000 exemplaires pour les répandre gratuitement en Amérique (ce que j'ai bien entendu accepté). L'Université de Zagreb en fait une traduction en yougoslave. C'est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c'est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit.

J'aimerais vous rencontrer, s'il vous est possible, pour parler précisément de l'utilisation pratique de ce texte. Je crois qu'il est temps qu'on fasse une « politique de l'arbre » bien que le mot politique semble bien mal adapté.

Très cordialement Jean Giono


(Source: http://home.infomaniak.ch/arboretum/pla.htm)

Commentaires

  • En publiant ma "citation du mois", je n'avais pas idée de cette "transmission de pensée provencale".
    Bon dimanche, je "décroche" là-haut ce jour...

  • J'espère que tu garderas cette bannière, très belle!

  • Superbe ton blog. Merci de réunir toutes ces informations. Cela fait du bien au moral

Les commentaires sont fermés.