Suite des clichés, impressions, étonnements ou idées reçues sur Paris. Plus de 500 photos en moins de 5 jours, il fallait bien "packager" par thèmes ou lieux, le format carré m'a paru sympa (merci Picasa). Est-ce qu'il y a un synonyme d' "incontournables" pour parler des musées de la capitale ?
A tout seigneur, tout honneur : Le Louvre, nocturne du mercredi. Des sculptures greco-romaines aux immenses tableaux du 19ème, un petit aperçu en deux heures chrono. Etonnement de voir les touristes non seulement photographier les oeuvres (et oui, c'est autorisé sans flash) mais surtout se faire prendre en photo devant les plus célèbres ! Dédale de galeries et d'escaliers malgré les plans... parodie de "Musée haut, musée bas" où l'on cherche les impressionnistes, presque du mal à retrouver la sortie. Par contre, j'ai bien aimé le côté studieux du Louvre avec ses étudiants qui croquent assis parterre.
On va aller crescendo... Le musée Rodin, ou comment plonger 100 ans en arrière dans le Paris 1900, vieillot à souhait, un hôtel particulier avec un parc magnifique, des parquets d'époque, entretenu mais jamais rénové depuis son ouverture en 1916 ! Des centaines d'oeuvres du maître, originaux, épreuves, moulages, le tout très bien conservé par Rodin lui-même qui demanda d'ailleurs qu'on lui crée un musée avec sa donation, de son vivant. Très belle exposition temporaire sur ses dessins et croquis jusqu'en avril 2012.
Un grand plaisir, la salle réservée à Camille Claudel et ses plus célèbres sculptures. Un exemplaire du bronze "L'âge mûr" (je dis "un exemplaire" parce qu'au musée d'Orsay, il y en a un autre), mais aussi "les causeuses", "la vague", "la petite châtelaine", et même un moulage de son visage ! Je n'ai pas hésité à conserver un souvenir de cette visite, à la manière des touristes du Louvre... mais vous ne verrez pas ce cliché.
Mon coup de coeur, le musée d'Orsay, nocturne du jeudi. Celui où l'on ne peut pas photographier !
Le reportage du magazine "Des racines et des ailes" de l'automne dernier avait donné une petite idée de la nouvelle scénographie du lieu mais c'était un faible aperçu. En passant dans les allées, dans les espaces, les perspectives créées par les murs aux couleurs soutenues sont absolument splendides. Tout est architecture pour l'oeil. Les oeuvres mises en valeur par ce concept, toutes, connues ou moins connues, sont lisibles individuellement avec un nouvel éclat. Bien entendu, il y a les Van Gogh, les Gauguin, mais c'est l'ensemble de ces mises en scène qui fait l'originalité du musée d'Orsay. Sans oublier la verrière, la grande horloge, et cette ancienne gare promise à la destruction, devenue un écrin exceptionnel. Deux heures beaucoup trop courtes ! Juste le temps de monter jusqu'à la terrasse pour une photo volée et un petit coup de vertige de là-haut. Promis, on reviendra à d'Orsay à la prochaine escapade à Paris.