PIERRE ET VERRE, gravité et transparence

L'Art Contemporain du Verre n'est peut-être pas la branche la plus connue et médiatisée de l'Art Contemporain. Et pourtant, dans notre région depuis plus de 30 ans, la Galerie Internationale du Verre Serge Lechaczynski à Biot propose les oeuvres d'artistes qui ont choisi d'explorer toutes les possibilités d'expression de ce medium si particulier et surtout qui en maîtrisent les techniques.

Série "Aura de la pierre"

C'est le cas notamment pour VLADIMIR ZBYNOVSKY, artiste slovaque d'origine, installé depuis plusieurs années en France. Une visite, samedi dernier dans cette galerie, m'a laissé fascinée par  quatre de ses créations qui allient la gravité de la pierre à la transparence du verre. En effet, d'abord formé aux Arts Décoratifs puis aux Beaux-Arts de Bratislava en section "sculpteur", il s'oriente ensuite vers le travail du verre.

Le thème de son diplôme d’Etat, intitulé « Naissance de la lumière », ainsi que les cycles de création qui se succèdent désormais : « lumière de la pierre sidérale, aura de la pierre, esprit de la pierre, pierres, présences », évoquent le désir d’allier de manière sculpturale,  pierre et verre, gravité et transparence, opacité et signes lumineux.

"Le verre a donné et ne cesse de le faire un sens à mon existence. Il a, à sa façon, infléchi ma formation artistique, orienté ma vie personnelle m’obligeant à me plier à ses possibilités, à le servir pour en exprimer ses faces les plus complexes, les plus méconnues. Il s’est rapidement imposé à moi car je l’ai vu comme doté de qualités complémentaires à celles de la pierre."

Série "Capteurs"

Passionné de géologie, il sait choisir la pierre puis imagine et moule le verre qui l'épousera au mieux. Ensuite Vladimir Zbynovsky travaille le polissage pour faire jouer la lumière. Les visions que l'on a, en tournant autour de ses sculptures, révèlent des mondes fantastiques, des nuances, des reliefs magnifiés. Grâce au verre, on a l'impression de rentrer dans la pierre et d'en découvrir le coeur.

Allez voir notamment celle composé d'un triangle de verre optique jaune-orangé sur un granit, elle est inimaginable !

Difficiles à décrire, il faut les voir ! Lisez aussi le texte de Chantal Golovine pour la Galerie Place des Arts de Montpellier. Elle, elle a trouvé les mots : cliquez ICI

Quant aux photos* qui illustrent cette note, même si elles sont  magnifiques, elles n'arrivent pourtant pas à refléter toutes les variations de lumière des sculptures de Vladimir Zbynovsky, c'est dire la beauté infinie de ce travail.  *Photos Frédéric Jaulmes et Daniel Barillot.

Galerie Internationale du Verre Serge Lechaczynski - Verrerie de Biot, chemin des Combes, 06410 BIOT Tél [phone]

http://zbynovsky.googlepages.com            

PARIS CLICHES (5)

Cliché comme instantané, arrêt sur image... 3ème année, 4ème séjour professionnel à Paris et toujours le plaisir de quelques moments d'étonnement et de découverte pour la provinciale que je suis... J'aurais revu Paris en hiver, au printemps et maintenant à l'arrivée d'un été plutôt pluvieux, voire même orageux comme ce lundi matin où il a fait nuit vers 10h.

Le 16 juin, c'était sous un chaud soleil que j'avais retrouvé le quartier de mon hôtel où l'on fêtait l'inauguration de la place de la République rénovée. Un espace enfin rendu aux parisiens après des mois de travaux. Des jeux pour les plus jeunes, du théâtre pour les plus grands, et pour tous un agréable rafraîchissement en pataugeant dans le miroir d'eau.  

Apparemment, ici, les gens sont en manque de verdure et de soleil... Alors les pelouses des espaces publics deviennent des aires de pique-nique bondées ! Autorisé, service de nettoiement compris, dans les jardins du Luxembourg... plus anarchique, avec canettes et autres détritus oubliés, sur celles face aux Invalides. 

En promenant ce dimanche de mi-juin, je croise l'Assemblée Nationale et son étonnante boutique. Aux couleurs tricolores, des espadrilles, des mugs à café, un toutou en peluche et autres objets publicitaires... le tout étiqueté au nom de la célèbre Chambre. Mais qui achète ces souvenirs-là !!?   

Plus loin en allant vers St Germain, je passe rue Verneuil devant le "Mur de Gainsbourg". Sur ce mur de clôture de son hôtel particulier, de son vivant et encore plus depuis sa mort, les graffitis en hommage à l'artiste ont fait de l'endroit un lieu de pélerinage. Cet été, des travaux de rénovation sont prévus, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du bâtiment, et le mur sera blanchi... A lire ICI   

Boulevard St Germain,  devant la fontaine St Michel, une troupe de danseurs, jongleurs, musiciens offre un spectacle de rue, le temps d'une pause pour les touristes, nombreux dans ce quartier. Expressive chorégraphie de cette ballerine aux pieds nus et agilité poétique pour ce jongleur à la boule de verre...

Un dimanche plus tard, autre quartier, autre rencontre, avec des pompiers de Paris. Le long du Canal St Martin, ils sont à l'entrainement et, entre deux exercices, ils répondent volontiers et avec beaucoup de patience aux questions des passants. Malheureusement leurs interventions les plus fréquentes sont les noyades, notamment celles des personnes assez alcoolisées pour tenter le pari stupide de traverser le canal à la nage...

Durant cette semaine parisienne, il y a eu aussi la traditionnelle fête de la musique. Sur la place des Vosges, c'est un orcheste d'accordéonnistes qui a mis l'ambiance avec des refrains populaires que les passants reprennent sans même lire les paroles. Plus rengaine tu meurs, mais entrainer par la foule.... Tandis que du côté du boulevard Richard Lenoir, vers 2h du mat, la musique électro résonne de ses rythmes répétitifs.

Rien de bien différent avec tous les lieux en France où l'on fêtait la musique, mais de se dire que l'on est à Paris, ça fait toute la différence...

NOTES PRECEDENTES

Je n'envoie pas régulièrement de newsletters. Pour ne pas vous lasser et pour ne pas me lasser. Pour que ce blog reste toujours un plaisir de partager... Alors ces notes n'étaient pas passées sur une newsletter... si ça vous dit :

EN PASSANT PAR ROQUEBRUNE CAP MARTIN

 

LE CROS, UNE HISTOIRE DE PECHEURS

CABRIS FETE LES BERGERS

CANNES... DE LOIN DERRIERE

EN PASSANT PAR ROQUEBRUNE CAP MARTIN

240m de dénivelé entre le bord de mer et le village, la balade est agréable et accessible au plus grand nombre. Elle longe les rochers en allant vers le Cap Martin, passe à l'a-pic des vagues et donne un joli coup d'oeil sur la Principauté voisine.

Ensuite la promenade bifurque vers l'intérieur. Rencontre surprise avec quelques biquettes occupées à jouer les tondeuses.  Puis quelques escaliers et avenues serpentent entre des villas cossues et nous arrivons, par un petit chemin en pleine nature, à un superbe panorama vers Menton et l'Italie.

Sans nous être rendus compte de la montée, nous voilà aux abords du village miédeval de Roquebrune. Un vieux monsieur bien sympathique nous en raconte la légende... "Lors d'un tremblement de terre au VIIème siècle, les rochers ont dévalé la montagne, Roquebrune a glissé mais un genêt l'a arrêté". 

Deux sites incontournables à Roquebrune Cap Martin. D'une part, l'olivier millénaire sur la route qui mène au village est particulièrement impressionnant. Des spécialistes estiment qu'il a dépassé les 2000 ans... Il en émane une force évidente !

D'autre part, le château du Xème siècle qui a appartenu aux Comtes de Provence, à la République de Gênes, à la famille Grimaldi pour finir par devenir Français en 1860. Typique forteresse médiévale aux étroites meurtrières permettant de surveiller la côte. Son parvis Rainier III accueille chaque été des soirées musicales dans le cadre grandiose surplombant la principauté de Monaco.

Redescente par les ruelles du village jusqu'à la gare. Un paysage qui en inspire plus d'un. Plus bas, on entr'aperçoit le cabanon de Le Corbusier. 

LE CROS, UNE HISTOIRE DE PECHEURS

Parce qu'il y a 200 ans des pêcheurs napolitains se sont installés sur ce bord de mer pour créer un petit port de pêche et le village qui a grandi autour, le CROS DE CAGNES était en fête ce 1er samedi de juin.

Des familles descendantes de ces pêcheurs, il en reste sans doute quelques-unes mais il y a aussi les associations locales qui maintiennent les traditions et le souvenir, comme la SAN PEIRE DES PESCADOU DOU CROS ou la Commune Libre du Cros.

L'école Gambetta, au coeur du village, est aussi représentative de l'histoire du Cros. Alors en ce jour de fête, au côté des traditionnelles photos de classes sur plusieurs générations, les enfants du primaire exposaient leurs travaux réalisés sur une idée plus artistique de la célébration de leur cité. Le Cros vu façon Van Gogh et sa nuit étoilée... L'emblématique église dans le style arts primitifs... Tout le village et son petit port reconstitué en argile ! Bravo aux enseignants qui ont eu ces idées-là !

A l'époque des ancêtres napolitains, les hommes partaient en mer et ramenaient leur pêche journalière, les femmes vendaient la production et remmaillaient les filets. Deux cents ans plus tard, il y a encore quelques pêcheurs au Cros qui vivent de ce métier et pratiquent une fois l'an l'exceptionnelle pêche à la poutine (lire ICI). Et aujourd'hui les femmes rament autant que les hommes... dans les joutes nautiques ou la rame traditionnelle, grâce à la SAN PEIRE.

Entre défilé naval et défilé militaire, entre les tambours des jeunes du Conservatoire de Musique et les voiles colorées de l'école de voile, quelques clichés d'une belle journée pour les Crossois d'origine ou...d'adoption, comme c'est mon cas depuis une cinquantaine d'années, émigrée de Nice comme l'actuel maire...