LE FIL DE L'ARAIGNEE

Au  printemps 2011, Jean Obry m´envoyait, pour ce blog, ses souvenirs de la première bataille de fleurs à Cagnes sur mer en 1947.

RETOUR SUR IMAGES

Les images de ce 1er janvier 2011 me reviennent régulièrement en mémoire... (relire ICI et ICI). Tout comme celles d'un dimanche au plateau de St Barnabé un an plus tard (relire ICI). Alors aujourd'hui, l'idée de balade s'est imposée toute seule, faire découvrir les deux sites à un groupe d'amis en profitant de ce retour... sur images.

Ciel bleu, temps frisquet, plaques de neige verglacées nous attendaient en haut du col de Vence. Plusieurs d'entre nous, habitués des randonnées, connaissaient les parcours des alentours mais personne n'avait entendu parler du "jardin de pierres suspendu aux lèvres de la liberté et de la tolérance"... surpris de constater que la première pierre est à quelques mètres de la route.

Sous la neige, deux crocus percent et, en promenant sur ce balcon surplombant la côte, je raconte l'histoire des pierres peintes par Daniel FILLOD, le peintre préhistorique, caresseur de volumes... leurs positions particulières sur le site et leurs noms de constellations. Un astronome amateur est parmi nous, qui dessine un ciel astral dans la neige... 

Notre petite randonnée hivernale se poursuit vers le hameau de St Barnabé à la recherche du "village nègre"... Le paysage blanc perturbe mes souvenirs pour retrouver le chemin parmi les champs du plateau... En attendant nous profitons de l'air vif et du soleil.

Quelques uns de notre petit groupe commencent à s'impatienter quand j'aperçois enfin de loin  "la poule géante" comme l'avait surnommée mon neveu. Revoilà les fameuses roches sculptées par le temps, curieuses formations naturelles. Tandis que notre organisateur, grimpé sur une pierre au milieu du cercle de rochers, explique les manifestations de phénomènes paranormaux souvent observés sur le site... je repense au "parlement des idoles" de Michel Butor...

Un vent glacial s'est levé et nous redescendons vers une clairière abritée pour pique-niquer. Il y a trois ans, j'avais cherché, en vain, les impressions d'ondes positives évoquées par une amie dans ces lieux. Aujourd'hui, j'y ai ressenti un calme apaisant. L'ami astronome est aussi musicien, sa flûte a enchantée nos instants passés sur le plateau St Barnabé et nous nous sommes promis d'y revenir l'été prochain pour... une nuit d'observation.

ST BARNABE, UN DIMANCHE DE JANVIER

15° degrés plein soleil à 1000m d'altitude. Il n'en fallait pas plus pour donner l'envie d'une grande balade sur le plateau de St Barnabé (commune de Coursegoules) au-dessus de Vence par des chemins de randonnée balisés comme des autoroutes ou bien des chemins privés particulièrement très fréquentés en ce dimanche qui n'avait d'hivernal que le nom. 
Prendre le temps, aller à son pas, respirer les odeurs de la campagne, ce thym sauvage qui embaume l'air.  Regarder tout autour de soi, s'émerveiller du plaisir d'une si belle journée... et s'interroger sur un étrange cercle de pierres...

Et oui, nous arrivons au lieu-dit "village nègre". Appelation populaire pour ce vaste rassemblement d'énormes pierres blanches qui ressemble à un village en ruines ou à des sculptures primitives africaines... et qui n'est pourtant que...

le résultat de l'érosion chimique naturelle des eaux de pluie, du vent, du gaz carbonique.

Dans ce dédale datant du Jurassique supérieur, soit 150 millions d'années, nous nous amusons à reconnaître des formes, sphinx, tête d'indien, tortue ou château fort. Lilian, 11 ans, y a même vu une poule géante ! Plus poétiquement, dans le très beau livre "Les temps suspendus" paru aux Editions Mémoires Millénaires, ce site évoque, pour le poète Michel BUTOR, un parlement où des idoles millénaires, venues des temps géologiques, observeraient et commenteraient les agissements des hommes...

La curiosité était aussi le but de notre balade, car, il y a un an, lors d'un matin mémorable au Col de Vence (lire ICI)  à l'évocation de ce site si particulier, j'avais entendu deux avis très divergents. Une amie racontait qu'elle y venait se ressourcer en ondes positives, qu'elle ressentait une force impressionnante dans ce lieu, quelque chose qui montait du sol... et qu'elle en repartait "chargée à bloc" d'énergie vitale. A l'inverse, une autre personne disait le très fort malaise qui la saissisait à cet endroit, au point qu'il lui semblait voir "du sang partout"... Désolée, que dalle ! j'ai eu beau promener autour de ces totems, rien, je n'ai absolument rien ressenti. Manque d'imagination, de sensibilité ou concentration perturbée par les exclamations intempestives de mon petit neveu "j'ai faim ! quand est-ce qu'on s'arrête pour goûter ?!"    

Les ombres commencent à s'étirer et l'après-midi est déjà bien avancée... Mieux vaut reprendre notre chemin car la nuit tombe vite à la montagne. Et c'est justement la nuit que ce plateau de Saint Barnabé devient le théâtre de phénomènes étranges, relatés depuis plus de deux cents ans et connus du monde entier... Ovni, boules de feu, bruits répétitifs... Il est, pour les spécialistes, une ZAP "zone d'activités permanentes"...  A voir un site spécialisé ICI.

D'ailleurs, sur le chemin du retour vers le parking, nous hâtons le pas car, derrière nous, une brume blanche recouvre la campagne et s'approche à toute vitesse... Nous quittons le hameau de Saint Barnabé vers 17h30 sous un brouillard de plus en plus épais.

Dernière image du Cheiron sous le soleil couchant, toujours aussi magique, ce Col de Vence !

LE JARDIN DE PIERRES

Revenons sur ma note du 1er matin de l'année et les bien étranges peintures sur les bien étranges pierres du sommet du Col de Vence.

Entre fresques aux accents africains et peintures rupestres, ces grosses pierres, certaines verticales, intriguent les promeneurs et pourtant, elles se fondent presque dans le paysage, comme si elles étaient là de tout temps.

Lisez aussi les impressions de Louis-Paul Fallot "Au soleil levant du jour de l'an 3 - Stones" Cliquez ICI

En réalité, ce sont des oeuvres d'Art, les créations du "peintre préhistorique" Daniel Fillod qui, au début des années 2000, a décidé de sortir de la toile pour peindre sur un autre support, en revenant à des graphismes simples, bicolores, le blanc pour la lumière et  le noir pour l'ombre, comme un retour aux sources. Un jour, on lui propose d'utiliser une pierre et c'est une révélation, un tournant dans sa vie d'artiste. Il a trouvé son moyen d'expression et son support de prédilection.

En 2003, grâce au propriétaire de ce terrain privé au Col de Vence, Daniel Fillod a l'opportunité de réaliser une série de ces dessins sur des blocs de pierres qu'il va choisir soigneusement à la carrière de Gourdon. Eh oui, par respect pour la nature, il se refuse à peindre sur des pierres "vivantes". 

Transportées par camion-grue au Col de Vence, leur position sur le site ne doit rien au hasard. Bien au contraire, avec un astronome de ses amis, Daniel Fillod fit déposer chaque bloc selon la position  d'une constellation. Chaque œuvre porte ainsi un nom évocateur de l'infini, "la grande ourse", "gémeaux", "cancer"...

A l'époque, la création de ce "Jardin de pierres peintes suspendu aux lèvres de la Liberté et de la Tolérance" a nécessité  plusieurs mois de travail intensif sur place ; il avait carrément installé un campement au Col de Vence.  Plusieurs années après, l'enthousiasme de ce "caresseur de volumes" comme il se définit est intact quand il raconte ces moments là.  

Depuis 2003, ces créations ont évolué, les dessins ont plutôt bien résisté aux intempéries mais certaines installations, initialement construites comme des dolmen, sont maintenant dispersées sur le terrain. D'autres ont carrément "disparu", emportées par des admirateurs... Alors Daniel y retournera bientôt, peindre quelques nouvelles pierres... en remplacement. 

Donc à suivre...

En attendant, vous pouvez contacter Daniel Fillod pour une visite de son atelier à Carros où il imagine et crée des "jardins de pierre" tant pour les simples particuliers que pour les municipalités.

Contact 0681840589 [e-mail]   http://peintresurpierres.eu/   

REPERE : Si vous passez par le Col de Vence (dans le sens Vence-Coursegoules) arrêtez vous au niveau de la borne "commune de Coursegoules" (photo ci-dessous), il y a une aire de stationnement à droite et vous verrez la première pierre, ensuite suivez les gros cailloux...

 

PREMIER MATIN DE 2011

"Pour bien commencer l'année, il faut monter sur une montagne pour voir le 1er lever de soleil de l'année", c'est une tradition japonaise qu'avec quelques amis, nous avons voulu mettre en pratique ce 1er janvier 2011.

Après une nuit de réveillon, dur, dur, de ne pas rater la sonnerie du réveil à 6h du mat ! Mais nous étions motivés et à 7h30 environ, nous étions au sommet du col de Vence, chaudement vêtus, croissants-café dans les sacs et appareils photo en bandoulière. Déjà la Lune, Vénus et les premières lueurs de l'aube nous attendaient.

Tout de suite les "super équipés du reflex numérique" prennent leurs repères alors qu'avec un simple petit "compact", on est déjà bien content d'être là, dans cette  attente du spectacle, rien que pour l'ambiance !

Cliquez ICI pour lire et voir la superbe note de Louis-Paul Fallot sur ce "soleil levant du jour de l'an".

La vue à 180° du Cheiron à l'Estérel, en passant par un célèbre Baou, est splendide, dans ce petit matin froid et lumineux qui augure une belle journée, à l'image, on peut l’espérer, d'une belle année... Même le passage de quelques nuages ne gâchent pas notre plaisir.

8h et quelques minutes... IL apparait au dessus de la ligne rose et bleue de l'horizon.... Instant magique... même si ce n'est sans doute pas le premier lever de soleil que nous voyons dans notre vie. L' émotion est là, qui ferait presque monter les larmes aux yeux. Et les vœux que l'on formule dans son cœur à ce moment là, ...ou dans un cri pour certains, ont encore plus de sincérité. On pense plus fort à ceux qu'on aime, tout simplement.

même un petit compact peut s'amuser à photographier le soleil...

Face à ce soleil levant, nous savourons la chaleur d'un bon café et l'on en profite pour regarder autour de nous, ce superbe site désertique du Col de Vence, tout en pierres et broussailles givrées. Merci à Gabriel d'avoir eu l'idée de cette excursion matinale !

Dans ce Col de Vence, lieu propice aux rencontres du 3ème type.... rendez-vous des ufologues.... apparitions d'objets mystérieux... témoignages...

alors, à cet instant précis, à cet endroit précis, Jacquie a souhaité être téléportée sur la Planète Bleue... Elle avait prévu tout un équipement spécial, casque bleu, lunettes à rayures, ustensiles indispensables en suspension (cigarettes, papier toilette, on ne sait jamais s'il n'y en avait pas à l'endroit où l'on atterrit... et photo de personnes chères). Et, tout à coup....

Dans ce site étrange, nous nous sommes aperçus qu'il y avait autour de nous de bien étranges grosses pierres recouvertes de bien étranges peintures....   à suivre !    cliquez ICI