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En novembre dernier, il est parti au paradis des artistes, suite à un de ces accidents stupides qu'on appelle "accident domestique", alors qu'il avait encore tellement à créer, à imaginer... BRUNO MENDONCA laisse une oeuvre importante, lui qui s'exprimait aussi bien par la peinture, la sculpture, la performance ou l'installation.Alors, le samedi 4 février 2012, ils étaient nombreux à venir lui rendre hommage à l'auditorium du Mamac, place Yves Klein à Nice.Cette manifestation animée par Frédérik Brandi, comprenait une alternance de lectures et témoignages avec des performances et des projections diapo ou video.Intervenants : Alain Freixe, Christian Arthaud, Henri Baviera, Jean-Marc Benamozig , un motard, Sophie Braganti, Christian Depardieu, Pierre Le Pillouër, Olympia Alberti, France Delville, Daniel Farioli, Katy Remy, Virginie Blondel, et la participation de Gérard Séree, Martin Miguel, Editions de l'Ormaie, Gilbert Baud, Fréderique Verlinden, etcPerformances de Sophie Taam, Frédérique Nalbandian, Elisabeth Morcellet, Gilbert Pedinielli, Olivier Garcin, Marcel Bataillard, etcFilms de Patrick Rebeaud et Muriel AnssensDiaporama de Patrick Boussu
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NOUVEAU DEFIFOTO, l'anti-concours
En 2009, j'avais fait une page sur le DEFIFOTO, cet "anti-concours" auquel participaient chaque semaine quelques photographes, amateurs ou pas, de la région (à relire ICI). Depuis le concept s'est étoffé, d'hebdomadaire, il est devenu mensuel, avec un blog unique où tous les participants ont leurs accés personnels pour poster leurs photos.
Le principe reste inchangé, c'est toujours l'idée d'échanger, sans challenge, sans pression, juste pour le plaisir de voir confronter son interprétation du thème à celle des autres.
10 thèmes au maximum sont mis au vote en début de mois pour choisir celui du mois suivant. Ensuite on a environ 3 semaines pour faire sa ou ses photos. Le premier jour du mois, chaque participant publie une seule photo. Et on repart pour un tour.
Ils sont maintenant près de 180 "Défifauteurs et défifauteuses" à se lancer des défis photos sans rien d'autre à gagner que le plaisir de partager en toute convivialité leur passion pour la photographie. Et cette passion passe les frontières puisque certains membres sont au Canada.
Entre temps, sachez que d'ici le 1er février, il faudra plancher sur "temps pourri". Alors si ça vous inspire, n'hésitez pas à contacter le webmaster (lire la rubrique "introduction" et cliquer sur le mail automatique) pour rentrer dans la ronde. http://defifoto.blogspot.com/
Je complète cette note par l'avis du photographe cagnois, Louis-Paul FALLOT en réponse à quelques questions sur le Defifoto, ancienne et nouvelle formule.
Est-ce toujours aussi convivial qu'avec l'ancienne formule à la semaine ?LP.F : Au début, pour reprendre les mots de Barbara qui initia le Défifoto sur son propre blogue, il s’agissait d’une « association de bienfaiteurs qui se mobilise tous les lundis autour d'un sujet qu'un non participant proposera ici même le mardi, en répondant à la question : quel sujet cette semaine ?" Dans l’idée –partager- cela n’a pas changé et c’est pour cela que j’ai poursuivi l’aventure.Oui, mais la forme et les règles sont bien différentes maintenant non ?LP.F. : Je pense que le succès du Défifoto devenait difficile à gérer et l’idée d’un site dédié fût la bonne solution. Restait à trouver une personne d’accord pour s’en occuper et lui donner un «2ème souffle ». Ce qu’ont parfaitement réussi Eric et Mathieu, son ami canadien qui l’aide.Par exemple, le bandeau du blogue qui se met en phase avec le thème du mois est une très belle réussite esthétique.C’est vraiment un blog photo, rien que photo ?LP.F. : Oui, la tentation de mettre du texte a été gentiment stoppée par Eric, il y a les commentaires pour cela ! De même, chacun est invité à respecter certaines règles qui profitent à toutes et à tous : mettre en tag le titre de son image, son nom et « photographie » ; respecter la date du 1er du mois pour publier. Mais pas de sanction ici, ce sont plutôt des règles de bon sens.Tu es donc de l’aventure depuis le début. Reste-il d’autres «pionniers» de la première version ? Et les nouveaux… ?LP. F. : Oui, mais (sourire), je ne vais pas tous les citer, j’aurais peur d’en oublier. Et puis, le blogue tente de nouveaux internautes qui viennent régulièrement voir les photos et, un jour, se lancent. Il faut dire que la philosophie originale est restée la même, pas de sélection préalable, pas d’obligation de publier…Bref, une grande liberté.Que t’apporte le Défifoto ?LP. F. : En premier le partage, je l’ai déjà dis. Ensuite c’est un travail qui permet à chacun de progresser, de travailler sur des thèmes que l’on n’irait pas choisir pour soi, pour son site. Enfin, c’est une vision large et démocratique de la photographie qui n’est pas sans me rappeler ce qui se fait en expo « papier » à Menton. (PhotoMenton).Y a-t-il des liens avec les autres blogues ?LP. F. : Pour ceux qui n’ont pas de blogues, c’est une opportunité de partage et de publier ses photos avec un certain degré d’exigence puisqu’il ne faut en publier qu’une sur le thème choisi par sondage. D’autres défifoteurs ont leur(s) propre(s) blogue(s), ce qui leur permet de montrer leurs autres clichés. Et puis, entre deux défis, on peut se visiter les uns et les autres, il se crée des affinités. On parle de réseaux sociaux, cerains twittent, nous on clique ! Sur le déclencheur, puis sur « publier » et autant de fois que l’on veut sur les liens… -
ST BARNABE, UN DIMANCHE DE JANVIER
15° degrés plein soleil à 1000m d'altitude. Il n'en fallait pas plus pour donner l'envie d'une grande balade sur le plateau de St Barnabé (commune de Coursegoules) au-dessus de Vence par des chemins de randonnée balisés comme des autoroutes ou bien des chemins privés particulièrement très fréquentés en ce dimanche qui n'avait d'hivernal que le nom.
Prendre le temps, aller à son pas, respirer les odeurs de la campagne, ce thym sauvage qui embaume l'air. Regarder tout autour de soi, s'émerveiller du plaisir d'une si belle journée... et s'interroger sur un étrange cercle de pierres...Et oui, nous arrivons au lieu-dit "village nègre". Appelation populaire pour ce vaste rassemblement d'énormes pierres blanches qui ressemble à un village en ruines ou à des sculptures primitives africaines... et qui n'est pourtant que...
Dans ce dédale datant du Jurassique supérieur, soit 150 millions d'années, nous nous amusons à reconnaître des formes, sphinx, tête d'indien, tortue ou château fort. Lilian, 11 ans, y a même vu une poule géante ! Plus poétiquement, dans le très beau livre "Les temps suspendus" paru aux Editions Mémoires Millénaires, ce site évoque, pour le poète Michel BUTOR, un parlement où des idoles millénaires, venues des temps géologiques, observeraient et commenteraient les agissements des hommes...
La curiosité était aussi le but de notre balade, car, il y a un an, lors d'un matin mémorable au Col de Vence (lire ICI) à l'évocation de ce site si particulier, j'avais entendu deux avis très divergents. Une amie racontait qu'elle y venait se ressourcer en ondes positives, qu'elle ressentait une force impressionnante dans ce lieu, quelque chose qui montait du sol... et qu'elle en repartait "chargée à bloc" d'énergie vitale. A l'inverse, une autre personne disait le très fort malaise qui la saissisait à cet endroit, au point qu'il lui semblait voir "du sang partout"... Désolée, que dalle ! j'ai eu beau promener autour de ces totems, rien, je n'ai absolument rien ressenti. Manque d'imagination, de sensibilité ou concentration perturbée par les exclamations intempestives de mon petit neveu "j'ai faim ! quand est-ce qu'on s'arrête pour goûter ?!"
Les ombres commencent à s'étirer et l'après-midi est déjà bien avancée... Mieux vaut reprendre notre chemin car la nuit tombe vite à la montagne. Et c'est justement la nuit que ce plateau de Saint Barnabé devient le théâtre de phénomènes étranges, relatés depuis plus de deux cents ans et connus du monde entier... Ovni, boules de feu, bruits répétitifs... Il est, pour les spécialistes, une ZAP "zone d'activités permanentes"... A voir un site spécialisé ICI.
D'ailleurs, sur le chemin du retour vers le parking, nous hâtons le pas car, derrière nous, une brume blanche recouvre la campagne et s'approche à toute vitesse... Nous quittons le hameau de Saint Barnabé vers 17h30 sous un brouillard de plus en plus épais.
Dernière image du Cheiron sous le soleil couchant, toujours aussi magique, ce Col de Vence !
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ICI NICE au Chantier Sang Neuf
Avec ICI NICE et sous l'impulsion de la designer Stéphanie Marin, 50 artistes présentent leurs regards sur Nice, aquarelles, toiles, photos, façon carnet de voyage au travers de sites niçois, allant de la touristique place Masséna au plus authentique Mont Chauve, dans un livre d'art paru chez Bernard Chauveau Editions.
Dernièrement se tenait l'inauguration de la partie "exposition" du projet ICI NICE dans les anciens abattoirs niçois devenus depuis 2009 un lieu d'art contemporain de 18000 m2. Les participants ont pu mettre en scène leurs idées en installations originales grâce à la vidéo, au son, à la photographie ou la peinture… dans ce site étonnant, où l'obscurité et les éclairages violents vous assaillent autant que le froid humide ambiant.
Entre les oeuvres, si intéressantes soient-elles, et le lieu rebaptisé "Chantier sang neuf", je penche sans hésitation pour le lieu. Même vide, il est habité ! Et ce ne sont pas seulement les anciennes installations de chambres froides, les crochets aux plafonds ou aux murs, les chaînes et autres tuyaux laissés en place qui font cette ambiance. J'ai eu l'impression d'avoir des hallucinations auditives de meuglements ou des visions de carcasses pendues.
Les artistes sont-ils influencés par ce site et son passé ? Rien qu'à regarder l'oeuvre de Maurice Maubert, une barque rouge pendue au plafond d'où le sang s'écoule dans la sciure, devant un petit marin au garde-à-vous... à votre avis ? Mais peut-être que j'interprète et qu'il ne voulait rien dire de violent...
L'espace mis en scène et en musique par Ben "une nuit au Mont-Chauve" joue sur les mots : "le sang coule","l'art coule", et les murs restituent le stress des bêtes qui sont passées par là.
En tout cas, à mon humble avis, pour ne pas être "écrasées" par le lieu, les oeuvres ont intérêt à être "fortes" tant dans le message que dans le visuel... C'est le cas de l'installation de Noël Dolla qui est sans doute l'une des plus remarquées, avec son mur de textes dérangeants, ses croix empalées sur les anciens crochets, des idées anticléricales qui provoquent ou amusent assez pour en faire presque oublier le décor.
Vidéo de démolition à voir par une fenêtre donnant sur installation de choses détruites, c'était également une oeuvre qui ne passait pas inaperçue, même si, aux dires de certains, elle était plus interactive lors de sa projection au Dojo.
Quelques aperçus en vrac de ce qui m'a plu dans cette exposition. Vous avez jusqu'au 4 mars 2012 pour la découvrir. Ensuite ne ratez pas les moments où les abattoirs seront à nouveau ouverts pour d'autres événements artistiques, c'est impressionnant !
Artistes participant à ICI NICE : Edmond Baudoin, Michel Blazy, Julien Bouillon, Virginie Broquet, Martin Caminiti, Louis Chacallis, Paul Chazal, Marc Chevalier, Pierre Descamps, Jean Dupuy, Kristof Evrart, Philippe Favier, Jacqueline Gainon, Jean Baptiste Ganne, Anne Gerard, Karim Ghelloussi, Jo Guichou, Alexandra Guillot, Thierry Lagalla, Virginie Le Touze, Sandra Lecoq, Florent Mattei, Maurice Maubert, Gilles Miquelis, Daniel Mohen, Anton Mufler, Noel Dolla, Marion Orel, Bernard Pagès, Gerald Panighi, Emilie Pischedda, Maxime Puglisi, Florian Pugnaire, Jean-Simon Raclot, Emmanuel Regent, Ingrid Maria Sinibaldi, Sacha Sosno, Valentin Souquet, Stéphane Steiner, Cédric Teisseire, Ben Vautier, Bernar Venet, Jean-Luc Verna, Edmond Vernassa, Joao Vilhena, Junko Yamazaki.
Un lien vers un reportage de France3 : http://info.francetelevisions.fr/video-info/index-fr.php?id-video=000354919_CAPP_NiceDuneufauxabattoirs_081220111929_F3
CHANTIER SANG NEUF 50 Bld Jean-Baptiste Vérany 06300 NICE chantiersangneuf@ville-nice.fr
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QUE VOUS SOUHAITER POUR 2012 ?
Après les excès alimentaires de ces derniers jours, je souhaite que votre année 2012 soit à l'image de ce menu à consommer sans restriction :
Cocktail de l'amitié
Suprême de bonne santé
Gratinée de prospérité,
Filet d'amour sauce tendresse
Plateau d'excellentes nouvelles
Salade de pecaillons
Soufflé de bonheurs
Et pour ceux qui préférent cuisiner eux-mêmes :
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Prendre 12 mois complets, les nettoyer de tout ressentiment et regret,
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Les trancher en 28, 30 ou 31 morceaux,
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Incorporer dans chaque journée : une cuillère de patience et une louche de travail, un zeste de courage et une pincée de confiance, mélanger le tout avec de généreuse portions d'éspoir, de fidélité, de générosité et de bonheur,
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Assaisonner le tout avec un soupçon de rêve, un bol de rires et une pleine tasse de bonne humeur !
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Verser maintenant la recette dans un grand bol d'amour,
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Terminer en décorant avec un sourire,
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Servir avec tendresse.
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Vous avez maintenant 365 jours pour savourer avec amour et délicatesse.
Parce que, rassurez-vous, la fin du monde n'arrivera pas le 21 décembre 2012...
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