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    LA FRESQUE DE CREONS ENSEMBLE, où en est-on ?

    Il y a quelques mois, je parlais ici de cette mosaïque monumentale que les membres de l'association CREONS ENSEMBLE et sa présidente Edith GALLIOT sont en train de créer dans le quartier du val fleuri à Cagnes, à relire : Créons ensemble, une association trop discrète. Dernièrement, j'ai profité de quelques jours de vacances pour aller voir où en était cette fresque initiée en 2009. Il avance doucement et sûrement ce paysage cagnois, moitié réel, moitié imaginaire, dans ces ateliers hebdomadaires du mercredi à la mairie annexe.
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    Un peu imaginaire parce qu'on y a voulu une "place des rencontres" qui, pour le moment, au Val Fleuri, n'existe pas. Mais ça viendra peut être, la fresque suggérera l'idée...
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    Un petit côté réel : le ruisseau du val fleuri qui descend des collines jusqu'à la mer. Dans la partie très haute "vallon des vaux" de ce quartier cagnois, le ruisseau est toujours là qui longe la route, mais dans la partie "chemin du val fleuri" il a été couvert depuis plus de trente ans. Je suis sûre que beaucoup d'habitants ne savent même plus qu'il est sous leurs pieds. Sur les panneaux du projet, il est bien là, au premier plan, sur toute la longueur de la fresque. D'ailleurs pour l'inauguration qui doit avoir lieu en 2011, l'association recherche des photos du chemin du val fleuri du temps où le ruisseau était à l'air libre, tel que je l'ai connu dans les années 60-70.
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    Ce mercredi là, j'en ai profité pour donner un petit coup de main en réalisant quelques centimètres de mosaïque verte autour d'une maisonnette (premier plan sur la photo ci-dessus). Ce n'était vraiment pas grand chose par rapport au 15 m2 de cette fresque et aux centaines d'heures que les plus assidus des bénévoles y passent depuis un an déjà et pour plusieurs mois encore, mais comme on dit "l'essentiel est de participer" et j'y retournerai volontiers aux prochaines vacances parce que l'ambiance de ces ateliers est très sympa. En tout cas, le jour où cette réalisation commune des habitants du val fleuri grâce à CREONS ENSEMBLE sera en place sur la façade de la mairie, je serai heureuse de me dire que ce tout petit bout de pelouse, c'est moi qui l'ai fait !

    Contact Association CREONS ENSEMBLE : Mail creonsensemble@laposte.net Présidente Edith Galliot 06 68 68 26 95.

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    DEANTIBULATIONS A ANTIBES

    En passant à côté de la place De Gaulle à Antibes, ce dimanche après midi, j'y ai vu du monde, alors je me suis arrêtée... Et voilà, je suis tombée presque par hasard sur le Festival des arts de rue organisé pour la 7ème année par l'association Culture Loisirs Antibes. Je voulais juste m'arrêter quelques minutes pour écouter des musiciens, j'y ai finalement passé plusieurs heures, entrainée par la foule de spectacles en spectacles, de place en cours d'école et parvis d'église.

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    Ce que j'ai tout de suite aimé c'est la convivialité de ce festival : les gens qui s'asseoient spontanément par terre, qui discutent avec le voisin d'à côté en attendant le spectacle, qui s'ébahissent devant les prouesses de voltigeuses de haut niveau et leur numéro plein d'humour.
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    Alors, j'ai suivi une pétillante Mazarine qui carrément bloquait la circulation du centre ville d'Antibes pour emmener l'énorme troupe des spectateurs vers la vieille ville et le spectacle suivant. Avec sa pancarte hissée à bout de bras et sa tenue de clown, impossible de se perdre en route, et tout le monde à papoter gaiement dans ce défilé improvisé. A Antibes, on parle ça les déantibulations...

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    Un public de tous âges, des gens d'ici et des touristes. Mazarine nous a amené aux pieds de la Tour Sarrasine, pour un spectacle original et plein de poésie. Un couple de danseurs a évolué à la verticale, suspendu dans le vide, utilisant l'architecture de la tour comme support. J'ai entendu autour de moi plus d'un "je n'avais jamais vu ça...!"
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    Impressionnant au point que personne ne s'est plaint du torticolis tant nous étions tous captivés par leur prestation.
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    A peine redescendus sur terre, nous voilà emportés vers un autre site, toujours en promenade dans les ruelles du vieil Antibes. Dans une cour d'école, ce sont deux comédiens parisiens qui nous racontent l'histoire des Trois Mousquetaires de Dumas tout en croisant le fer et l'humour. Prouesses physiques et théâtrales, irrésistibles !
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    Du théâtre, du cirque, de la danse, de la musique, une douzaine de spectacles par jour, entièrement gratuits, une quinzaine de compagnies venues de toute la France. Chapeau à l'ACLA06 et à ses bénévoles ! Si cette année je suis un peu arrivée sur ce festival à l'improviste, l'année prochaine, c'est sûr, je ne manquerai pas le rendez-vous de ces trois jours festifs.




     

     

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    MARYSIA MILEWSKI - Chapelle des pénitents blancs à Vence

    La chapelle des pénitents blancs à Vence est désacralisée puisque, depuis longtemps, elle accueille des expositions artistiques. Et pourtant, il y a quelque chose de spécial dans ce lieu, une ambiance particulière,  peut-être une odeur de bougies qui flotte. A tel point que l'hiver dernier, l'artiste vençoise, Marysia MILEWSKI, y a trouvé l'inspiration.
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    Elle y a noté le graphisme des tomettes anciennes qu'elle a habilement intégré à ses portraits de pénitents réalisés à la mine de plomb. Du dessin à la peinture en passant par la photo et les manipulations informatiques, Marysia MILEWSKI est une artiste pluridisciplaire dont le travail est à la fois très pointu et plein d'humour et d'émotions.
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    "C'est en jouant avec l' inattendu que le tableau se construit, que l'oeuvre évolue.  De cette manière, les travaux récents (sortant de l'hiver) présentés aujourd'hui à la chapelle ont pris forme à partir des couleurs et des matières qui lui sont propres puisque réalisés in situ.   Je transmets une émotion, libre au spectateur d'en faire l'interprétation... "

    Les agréables rencontres telles que celle-ci me donnent souvent l'envie d'aller chercher plus loin sur l'artiste. Alors je vous donne deux liens, l'un d'une video que Marysia MILEWSKI a mise en ligne  : Video
    l'autre du site d'une galeriste cannoise qui, visiblement, a beaucoup apprécié son travail : Galerie Michelle Champetier
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    Marysia Milewski Contact 09 77 72 85 19 - 04 93 58 97 43 - milewsky.marysia@wanadoo.fr

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    L'ART DE LA CONSOMMATION A CAP 3000

    Quelques oeuvres d'Art dans un hall de supermarché, ça s'est déjà vu. Mais créer un véritable espace d'art contemporain, à part entière dans un site commercial, c'est le pari que fait Cap 3000 avec la jeune équipe de ce MODULE, récemment inauguré.
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    Installé du côté parking Nord, LE MODULE se veut un espace de réflexion sur notre rapport à la consommation mais également d'échanges et de rencontres avec le public, par le biais des différentes techniques  artistiques qui y seront proposées. Jusqu'au 17 juin, deux beaux volumes accueillent les installations de Denis BRUN qui a travaillé à partir d'une idée ou plutôt un fantasme :

    "J'ai envisagé l'exposition Easy Viewing au Module, en imaginant que j'étais enfermé à Cap3000 durant la nuit afin d'y monter une exposition. Dans la réalité j'ai effectivement passé des heures tout seul avec la vue sur un parking désert et sombre, coupé du monde et pourtant au cœur du système commercial...Mais j'ai surtout recomposé mon univers artistique avec des éléments trouvés sur place, tels que des magazines de mode, de musique, des gonflables, du papier aluminium, de la peinture acrylique blanche brillante et beaucoup de ruban adhésif. J'aime raconter des histoires avec des éléments divers et variés qui trouvent leur origine "

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    gros plan de l'installation "marée blanche"

    « L'installation "Marée blanche" pourrait être vue comme une antidote à la pollution ambiante, imaginant qu'une marée blanche pourrait effacer en plusieurs coulures de baume réparateur toutes traces de marées noires...Mais l'aspect coloré et faussement naïf ne doit pas faire oublier le potentiel tragique que peut révéler l'enfance et ses micro-drames relatifs au monde des jouets. »

    Le Module est également équipé pour présenter des videos sur grand écran. L'artiste en a réalisé une à l'intérieur de Cap  3000, mettant en scène notre manie d'acheter tout et n'importe quoi. Edifiante et drôle !

    Pour faire vivre cet espace de diffusion artistique, sont envisagées des soirées slam, des rencontres à thèmes.

    Contact : http://www.le-module.fr/

    A quelques pas de là...

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    A l'intérieur du centre commercial, une autre innovation de CAP3000, "le voyage des sens" propose une fois par mois, des rencontres inédites pour partir à la découverte d'univers artistiques uniques. Vos cinq sens seront sollicités tour à tour par des professionnels doués de talents particuliers. Danse, gastronomie, musique, magie... Vous en verrez de toutes les couleurs ! Ce samedi après midi, peinture, chant lyrique et danse contemporaine étaient au rendez-vous.

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    Elles ont créé l'émotion, ces deux diva chantant a capella devant un public médusé. Moment insolite !

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    Pendant ce temps là, les artistes de l'association OSCARR de Carros proposaient au public de "capturer leur ombre", en passant dans une cabine éclairée par un puissant projecteur.  Les grands ont hésité, les enfants attendaient sagement leur tour pour aller prendre la pose tandis que l'artiste croquait leur silhouette projetée sur le papier. Puis l'inspiration du peintre faisait la suite à grands coups de pinceaux. Moment sympathique.
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    Une jeune maman et son bébé ont posé. Du côté de la toile, cela avait un petit air de  "vierge à l'enfant"...

    Pour connaître les prochains rendez-vous du "voyage des sens", connectez-vous et inscrivez-vous :

    http://voyage-des-sens.fr/

     

     

     

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    FLASHMOB à la mode niçoise

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    J'ai hésité à en parler à l'avance. La réussite d'une flashmob se joue en grande partie sur l'effet de surprise pour le public ! Celle qui a eu lieu aujourd'hui, sur la place Masséna à Nice, était organisée par des étudiantes de l'Iut Sophia Antipolis pour fêter les 40 ans de cette institution.
    Pour les non-initiés, définition d'une flashmob : c' est le rassemblement éclair d'une foule de personnes ne se connaissant pas à priori, synchronisées par des instructions données sur internet. Le but est purement artistique. Il s'agit de provoquer une scène surréaliste dans la rue ou un lieu public.
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    Très rapide, cette "manifestation" l'a été puisque 5 minutes chrono ! Mais le plus sympa, c'était l'ambiance avant. Les participants qui arrivent par groupe, les promeneurs qui se retournent, s'arrêtent, s'interrogent : "qu'est-ce qu'il va y avoir ? pourquoi ces photographes avec trépieds tout autour du forum ?". De plus en plus de monde, beaucoup avec des numériques en mains, et toujours les passants, les touristes : "vous attendez quoi ?".
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    Et d'un coup, la musique démarre, les premières danseuses s'élancent. Quelques mouvements et tous les jeunes assis se lèvent d'un bond pour les rejoindre. Je ne sais pas si la chorégraphie a vraiment été respectée, mais ils donnaient l'impression de bien s'amuser, c'est l'essentiel !
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    Seul bémol, à cause du temps frisquet et des nuages menaçants, la place Masséna n'était pas aussi "noire de monde" que d'habitude pour la pause déjeuner. Dommage parce qu'ils  auraient mérité un public encore plus nombreux, ne serait-ce que pour leur enthousiasme et le travail d'organisation qui doit pas être si facile que ça.
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    Alors ces flashmob, est-ce une mode ? But artistique ou autre façon de manifester, faire connaître son groupe, faire voir ce que l'on fait ? Le 1er mai à Toulouse a eu lieu une flashmob  à thème : "Hommage à la Grippe A" : on ne rendra pas hommage à quelqu'un de disparu, ni bien vivant, mais à la fin d'un mythe qui n'a existé que dans la tête de nos dirigeants et de quelques médecins pas très clairs. Le message passe dans la convivialité, sans aggresivité.

    Le mois dernier, le hall de Cap 3000 à St Laurent du var en a accueilli une. Deux autres sont en préparation sur Nice pour mai et juin prochain. Un site http://flashmob.info/ répertorie la plupart des événements en France, et même dans le monde.

    Encore plus sûr, Facebook est le point de rencontre des participants, le lieu d'échange pour ce type de manifestation : instructions pour le lieu de l'événement, videos des chorégraphies, etc...  Allez y faire un tour.

     

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    UN MAI A CAGNES

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    Elle est très ancienne cette tradition méditerranéenne de fêter le retour du printemps avec des fleurs.

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    Chacun fabriquait "son Mai" sur le thème de son choix et
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    Chaque année, le Haut de Cagnes essaye de maintenir cette tradition. La commune offre les oeillets, le grillage, le polystyrène et les commerçants et habitants qui souhaitent participer créent leur Mai.

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    C'est aussi l'occasion d'une ballade dans les ruelles médiévales.

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    Le retour des repas en plein air, mais hier la pluie a un peu gâché la fête.

     

    Même le chien fleuri était dépité...

     

     

     

     

     


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    Certains en profitent pour faire passer des messages... dites le avec des fleurs...  que le Chat Rafi fait de la résistance !

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    ça mord !
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    Et la mode du violet-mauve envahit même les plantations municipales.
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    LEGENDE "Histoire d'une rose"

    Sur le site de MICHELLE de Haumont, http://michellehautmont.e-monsite.com/ on trouve de belles histoires, de la bonne humeur, des légendes et des recettes originales de ses pays d’origine : la Pologne et l’Angleterre, ses poèmes et bien d’autres choses pleines d’optimisme. Comme je l’ai déjà indiqué en début d’année, Michelle m’a autorisée à faire connaître son site et à copier les textes qui me plaisaient. Pour ce mois de Mai, mois de la Rose, j’ai choisi celui-ci plein de poésie :


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    Légende du scarabée noir devenu la fée du jardin ou comment est né la rose grimpante !

     

    Il était une fois un jardin magnifique. Des centaines de roses y fleurissaient. Leur parfum était suave et leur éclat tel que celui qui les voyait gardait pour toujours le reflet de leur beauté dans ses yeux.

    Un jour de pluie, quand les nuages semblaient tous s'abattre sur la terre, un pauvre petit scarabée noir errait sur un sentier de ce jardin, en quête de quelque abri.

    En face de lui grandissait un rosier couvert de superbes roses rouges ; leurs pétales semblaient de velours, et les gouttes de pluie y scintillaient comme des diamants.

    Le petit scarabée se dit : « C’est là que je vais me cacher ».

    Mais le rosier était haut,  et le scarabée ne savait   presque pas voler. Aussi était-il un peu ridicule quand, péniblement, il s'éleva en l'air. Enfin il se trouva installé et, très content, se mit à l'aise sous les pétales d'une merveilleuse rose.

    - Oh ! s'écria celle-ci, en frissonnant de dégoût à la vue du scarabée. Ne t'assieds pas sur moi, vilaine bête, tu pourrais salir ma belle robe !

    Le scarabée effrayé s'envola.

    Tout près s'élevait un autre rosier très fier et important. Ses fleurs étaient rose-saumon et leur parfum enivrant. Le scarabée se posa sous la plus grande feuille de la plus belle rose, en se faisant aussi petit que possible pour passer inaperçu. Mais hélas ! bientôt la rose le vit.

    - Pouah ! dit-elle, a-t-on jamais vu pareille horreur ? Quelle vilaine robe noire ! Va-t-en, je ne peux supporter de voir des choses laides et je ne te permettrai pas de t'asseoir sous mes belles feuilles.

    Le petit scarabée, triste et fatigué, se remit en route.

    De l'autre côté du sentier, il y avait un rosier fort élégant, portant des roses jaunes aux tiges longues et élancées. C'est là que le scarabée se réfugia, aspirant au repos. Mais tout à coup les roses alentour éclatèrent de rire.

    - Regardez-le, non, mais regardez-le, disaient-elles, comme il a l'air stupide et morose ! quelle honte d'avoir un animal aussi dégoûtant dans notre jardin !

    Et elles continuèrent à dire toutes sortes de choses déplaisantes à l'égard du petit scarabée. Le cœur gros, il se laissa choir sans énergie sur la terre.

    Quand il regarda autour de lui, il se trouva assis sous un tout petit rosier, qui ne portait qu'une seule petite fleur minuscule et presque pas de feuillage. Le scarabée ne bougeait pas, s'attendant à être renvoyé par de cruelles paroles. Rien de pareil cependant n'arriva. Mais tout à coup il entendit des sanglots déchirants. Levant la tête, il vit la petite rose en larmes.

    - Pourquoi pleures-tu, petite rose ? demanda-t-il.

    Celle-ci ne s'était pas aperçue de son arrivée, et elle le regarda, très étonnée et un peu effrayée aussi.

    - Les autres roses autour de moi sont splendides et magnifiques, et elles se moquent de moi et me taquinent. Cependant, ce n'est pas de ma faute si je ne suis pas aussi belle qu'elles.

    - Hum ! murmura le scarabée, et il ne dit plus rien.

    - Mais, tu es tout trempé, mon pauvre, s'écria tout à coup la petite rose en remarquant à travers ses larmes l'air piteux du scarabée. Tu vas prendre froid ainsi. Viens plus près de moi pour que je te couvre de mes feuilles !

    Ainsi le scarabée trouva un abri, protégé par la toute petite rose.

    - Ecoute, proféra-t-il après quelques temps, tu es une gentille rose et tu as été bonne pour moi, alors que tes belles compagnes m'ont chassé avec mépris. Voilà pourquoi, désormais, tu seras plus grande qu'elles et même plus jolie.

    La petite rose, incrédule, regardait le scarabée qui disait des choses qui jamais ne seraient.

    - Je suis la fée de ce jardin, continua-t-il. Personne ne connaît mon véritable visage, et personne jamais ne le verra. Mais, ce soir, je viendrai te toucher avec ma baguette magique, et tu ne pleureras plus.

    La nuit, quand toutes les roses étaient profondément endormies, la fée arriva dans son carrosse de toile d'araignée attelé de douze phalènes (ce sont des espèces de papillons de nuit) scintillantes. Sur ses beaux cheveux dorés brillait un diadème de gouttes de rosée, et sa robe était de la couleur des rayons de la lune.

    Elle s'avança vers la petite rose, l'embrassa, la toucha doucement de sa baguette, et puis elle disparut avec son équipage de rêve.

    Le lendemain, quand le jardin se réveilla, la petite rose se trouva être aussi haute que le mur gris contre lequel elle croissait. Des centaines de petites fleurs pareilles à elle-même étaient suspendues à ses branches garnies de jolies feuilles vertes. Et toutes elles bavardaient et riaient gaiement.

    La petite rose était si radieuse de tant de bonheur qu'elle en rougissait. Cela lui donna la couleur la plus ravissante qu'on puisse imaginer.

    Toutes les fières roses alentour regardaient en l'air avec de grands yeux étonnés et jaloux.

    Et voilà l'histoire de la rose grimpante Comtesse TOLSTOI (Cigognes d’Alsace)