NO-MADE A CAP D'AIL

Du 2 au 30 septembre 2012, le collectif NO-MADE propose une nouvelle lecture de son exposition thématique et évolutive "Pass-ports Méditerranéens" en y ajoutant la notion "DIFFERENTS ?".

"Nous sommes dans un moment paradoxal où la puissance de la globalisation tend à tout uniformiser, et à contrôler tous les secteurs, alors que l’individualisme s’affirme, et que le droit à la « différence » est de plus en plus revendiqué.

En tant qu’artistes, nous sommes concernés par toutes ces questions qui s’inscrivent dans notre démarche individuelle et créatrice. Le champ sémantique du mot « Différents » touche à l’humain, à l’autre, à l’étranger, à l’identité, et déborde sur les questions de tolérance, de liberté. Il s’ouvre sur les autres champs d’une réalité évidemment chaotique, hétérogène, discordante ou dérangeante. Avec « Différents » c’est aussi la porte du mystère qui s’ouvre sur l’inconnu, la nouveauté.

"Le Passage", installation Michèle Kleijnen pour l'édition 2010 de No-Made à Cap d'Ail

La vingtaine d'artistes, plasticiens ou photographes, ont créé leurs oeuvres, non seulement sur le thème "DIFFERENTS ?", mais également in-situ, c'est à dire en fonction du lieu et des éléments existants qui font ainsi partie intégrante de l'oeuvre. Sculptures ou installations, vous les découvrirez au hasard du jardin et dans le salon de cette villa de caractère qui domine la mer, ainsi sur le chemin des douaniers. Une jolie balade en perspective.

Projet d'installation pour "Différents ?" Héléna Krajewicz et Rob Rowlands

Les Artistes : Maria Amos, Lorenzo Biagi, Étienne Borgo, Cathie Cotto, Louis Dollé, Frédéric Falsetti, Christian Fulcheri, Denis Gibelin, Claude Giorgi, Béatrice Heyligers, Jean-Pierre Joly, Keskon Fabrique KKF, Shiryu katayama, Michèle Kleijnen, Héléna Krajewicz, André Marzuk, Nadège Pagès, Charlotte Pringuey-Cessac, Rob Rowlands, Franz Stâhler, Paul Stapleton, June Stapleton, Yves Trouillet, Bernard Taride, Pierre Verola. Performance : Doo Hwa Gianton

Exposition ouverte tous les jours de 13h à 19h. Entrée 2 €. Contacts 06 09 03 33 83 et 06 22 04 45 11.
Villa Le Roc Fleuri, 23 avenue du Dr Onimus, et Chemin et Pointe des  Douaniers 06320 CAP D'AIL.

En savoir plus sur NO-MADE :

Depuis 2004, les membres de NO MADE se retrouvent essentiellement par affinité artistique, par amitié, et parfois par hasard objectif dans ce lieu à part pour que chacun y décline sa propre interprétation du thème proposé. 

"L’essence même de No-made, c’est d’être un registre ouvert, chaque intervenant s’y inscrit, l’évocation de la marche, du déplacement, du déracinement donne du dynamisme à l’événement et aux œuvres. Sortir du cadre, aller à la marge et inviter la nature à participer".  

Qu’est-ce que NO MADE ? Voilà un dossier très complet NO MADE 2011.pdf présentant l’idée de l’association ainsi que ses réalisations  :  No-made revendique l'éclectisme et se positionne à la conjonction de mouvements de l'art contemporain tels le dadaïsme, l’arte povera et le land art. Utilisant matériaux, supports divers et éphémères, no-made intervient dans des lieux incertains, en sus de l'arboretum de Roure et de la Villa Roc Fleuri de Cap-d'Ail, non dédiés à l'art, à faire ou à défaire, sur invitation.

Contacts NO MADE http://www.no-made.eu/
Adresse de l'association : 23 ave Docteur Onimus, 06320 Cap d'Ail. Denis Gibelin : président de no-made-l’association, [e-mail] 06 09 03 33 83.  Héléna Krajewicz  06 22 04 45 11 [e-mail] 

UN ETE 2012, en passant par Biarritz, Arcachon, Bordeaux et St Emilion

De Mont-de-Marsan, nous avons fait un saut à BIARRITZ pour passer une journée au bord de l'Atlantique. Dans ma naïveté toute méditerranéenne qui n'a jamais vu l'Océan, je m'attendais à quelque chose de grandiose... Un air du large plus salé, une houle plus marquée, une plage qui s'étire suivant les marées, des falaises plus découpées... quelques sensations différentes mais le même bleu de la mer qui rejoint le ciel.

2 Juillet 2012, Biarritz démarre sa saison tout doucement d'après le jeune homme de l'office de tourisme auquel nous disons notre étonnement de n'avoir rencontré aucune difficulté de circulation ni de stationnement en plein centre ville touristique... Après tout tant mieux car, du célébre Casino au non-moins fameux Rocher de la Vierge et son pont des ateliers Gustave Eiffel, la balade est agréable, parmi les hortensias et sous le soleil dont le vent de l'océan fait oublier la chaleur... ce soir, ça va chauffait !

A l'autre extrémité, le Cap Martin et le phare de Biarritz donnent un autre angle de vue sur la baie. Nous y accédons par un boulevard bordé de villas caractéristiques de l'architecture landaise.  Sur ce promontoire, une grosse hélice, posée au milieu d'un parc de tamaris, rappelle le naufrage, en novembre 1996, du "Frans Hals" sur la plage miramar (Lire ICI). Ce vieux brise-glace de 103m de long, 4000 tonnes destinés à la ferraille, n'avait pas résisté à la tempête lors de son remorquage jusqu'à Bilbao. Après un renflouement délicat, le Frans Hals a été coulé au-dessus de la fosse marine de Cap Breton. En lisant la plaque commémorative, j'ai appris un joli mot pour dire la mort d'un bateau : il a été "océanisé"...  

La balade continue en remontant la côte Atlantique jusqu'à Arcachon où le début de l'été est pluvieux jusqu'à l'orage qui empêche les immanquables visites de l'ile aux oiseaux et de la dune du Pilat. Une curiosité quand même, cette queue de baleine rose flottant à 300m devant le front de mer... C'est pourtant une oeuvre d'art commandée par la municipalité, sculpture monumentale en résine de polyester marine, réalisée par l'artiste belge Emmannuel Janssens Casteels dont la société Ophys fabrique des pièces d'exposition concernant l'histoire naturelle pour nombre de musées.

Le skate-parc de la plage Pereire à Arcachon. Juste l'envie de photographier ces graffs... pour un clin d'oeil aux murs d'expression artistique libre que nous avons à Cagnes.

Rapide étape bordelaise pour découvrir un coeur de ville bourgeois, le bon-chic bon-genre de la rue Ste Catherine, mais aussi quantité d'immeubles et de monuments qui racontent l'histoire millénaire de leur cité dont une partie est classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Place de la Victoire, rencontre avec les tortues du sculpteur tchèque IVAN THEIMER. Sur commande de la ville de BORDEAUX, à l'occasion du réaménagement de la place pour le tramway, l'artiste devait réaliser une obélisque en marbre rouge du Languedoc, afin de rendre hommage à la capitale de la vigne et du vin. En 2005, les deux tortues de bronze sont arrivées avec la colonne... Dans leur gueule, des grappes de raisin ! Depuis, elles ont été adoptées par les Bordelais et par les touristes.

Les sites historiques à Bordeaux sont nombreux mais un est beaucoup plus contemporain, le "Miroir d'eau", le long des quais de la Garonne, face à la Bourse. "Selon le fontainier Jean-Max LLORCA qui l'a réalisé avec l'architecte paysagiste Michel COURAJOUD, il est inspiré du phénomène naturel d'inondation de la place Saint Marc à Venise en hiver".  Par cycles de 15mn, les dalles de granit sont recouvertes de 2cm d'eau et jouent sur l'effet miroir, puis des buses diffusent de la brume jusqu'à hauteur d'homme, faisant disparaitre le paysage et les promeneurs... et ainsi de suite. Beaucoup s'en amusent !

Au royaume de Bacchus, l'ultime étape de cette virée ne pouvait que se faire à SAINT-EMILION. Un grand merci à notre guide bénévole, Jean-Claude, qui nous a longuement baladés  dans les vignes des alentours. Il fût intarissable sur l'histoire de propriétés célèbres ou la tradition des rosiers au pied des ceps pour prévenir les maladies... De la coopérative locale à la cave d'un certain petit producteur, ses conseils furent savoureux...

Dans le cloître de l'église collégiale de Saint-Emilion, la sculpture de Dominique COUR était assez originale pour rivaliser avec le mélange de styles gothique et roman des lieux.  Une "pieta" n'a rien d'étonnant dans un site religieux mais celle-ci était constituée de pièces de vélo tellement bien ordonnancées qu'on en oubliait le matériau pour ne voir que l'expression douloureuse des personnages. Le recyclage, la continuité, la naissance et la renaissance sont au coeur de l'oeuvre de cet artiste pour lequel "rien ne se perd, rien ne se crée"...  Et la tournée s'est terminée sur cette note artistique.

UN ETE 2012 entre Les Baux, Montpellier et Mont-de-Marsan

Première étape d'une jolie virée estivale, les Baux-de-Provence. Dans les Carrières de Lumières, le coup de coeur est immédiat pour le spectacle multimedia "Van Gogh, Gauguin, les peintres de la couleur" !

Dans ces 6000 m2, nous avons eu l'impression de plonger au coeur des oeuvres monumentalement projetées sur les murs et les sols de calcaire. Musiques en symbiose parfaite avec les images, dialogue des récitants, extraits des lettres à Théo... un pur moment de plaisir, de poésie !   

Autre moment fort, le film "le testament d'Orphée" que l'on visionne sur les lieux mêmes du tournage que Jean COCTEAU réalisa dans ces carrières en 1959, avec entre autres figurants, Pablo Picasso... Bien évidemment, nous ne pouvions manquer de visiter le village des Baux-de-Provence, pittoresque et très touristique, sa forteresse médiévale du XIIème et son fameux musée des santons. Nous y avons notamment admiré des santons napolitains du XVIIIème siècle dont quelques beaux spécimens, récemment restaurés, sont depuis peu exposés dans l'église St Pierre du Haut de Cagnes, les deux cités ayant, d'ailleurs, en commun leurs châteaux apparentés à la famille Grimaldi de Monaco.

Deuxième étape, Montpellier que je retrouve avec grand plaisir depuis 3 étés. Une ville gaie, qui bouge... des jeunes qui s'amusent... 4 lignes de tramway aux couleurs éclatantes, l'une a été décorée par Christian Lacroix. Un festival de la danse contemporaine ainsi que des expositions artistiques de renommée internationale. Au Musée Fabre, l'exposition "Corps et ombres, Caravage et le caravagisme européen" est autant impressionnante par la violence des scènes peintes que par la rareté des oeuvres qui ont été prêtées par la National Gallery de Londres, le Palais Pitti de Florence, le musée du Prado de Madrid,ainsi que les musées américains, le Los Angeles County Museum of Art et le Wadsworth Atheneum Museum of Art de Hartford. Aucune photo autorisée...

Par contre, à l'hôtel Cabrières-Sabatier d’Espeyranu, annexe du musée Fabre pour les arts décoratifs, je n'ai pu résister à quelques photos "volées" pour parler de "PERTURBATIONS", confrontation de céramiques contemporaines  avec les collections XVIIIème et XIXème siècles. " En partenariat avec les Ateliers d'Art de France, les oeuvres présentées ont été réalisées par une trentaine d'artistes, jeunes talents et créateurs confirmés. Parfois ludiques, caustiques, impétueuses ou provocantes, elles aspirent toutes à chahuter la sérénité de l’illustre demeure bourgeoise". De belles pièces et toute l'originalité de la céramique contemporaine font de ce savant mélange des genres, une réussite ! Cliquez ICI pour le diaporama de "Connaissance des Arts".

Autre rencontre surprenante à Montpellier, l'exposition d' Hervé DI ROSA, "YHAYEN ou la procession" à l'Espace Ste Anne. Dans cette église néogothique désacralisée, l'installation des fétiches géants de bois et de bronze, sortis de l'imagination de l'artiste, provoque la curiosité du public... DI ROSA a travaillé avec des fondeurs de bronze camrounais pour réaliser ces statues pouvant atteindre 3m de haut, personnages loufoques entre robots façon Star Wars, sorciers ou créatures bizarroïdes. Cette procession-là, faite sous les 17 yeux de la Vierge de l'Art Contemporain..., n'a pourtant rien de religieux, elle se référe à la promenade hebdomadaire que fait le roi des Bamoun en traversant, en grande pompe, la place du marché avec tous ses courtisans...  Délirant et magnifique ! 

Quelques jours plus tard, nous voilà arrivés à Mont-de-Marsan, jolie bourgade au coeur des Landes, avec une politique culturelle qui préfére les statues de partout dans les rues, places, parcs, qu'enfermées dans des musées... Plus de mille pièces ainsi exposées en centre ville. Au jardin du presbytère de la Madeleine, les créations de fer, d'acier, de bois brûlé et de pierre, de Jean-Pierre LATAPPY tranchent, avec bonheur, dans cette ambiance plutôt "classique".

En ces premiers jours de juillet, la ville vit au rythme de son festival de Flamenco, 24ème édition, reconnu comme étant le plus important "hors d'Espagne" ! Des spectacles de haut niveau, qui prennent aux tripes, sous chapiteau ou au coin des rues. Une passion communicative... 

Plus d'infos
Les Carrières de Lumières des Baux-de-Provence  SITE
Les Baux de Provence  SITE
Musée Fabre de Montpellier  SITE
L'expo Perturbations, les Ateliers d'Art de France SITE
Extrait "Le testament d'Orphée" de Jean Cocteau  ICI
L'expo Hervé DI ROSA   ICI
Arte Flamenco à Mont-de-Marsan  SITE

LA CERAMIQUE PAR JOCELYNE BOSSCHOT

En 2006, je rencontrais Jocelyne BOSSCHOT à la Maison des Artistes de Cagnes dans le cadre de l'exposition "Territoires d'hommes". Cette année là, cette enseignante en arts plastiques choissisait de faire évoluer son art, plutôt axé vers la peinture et les arts plastiques jusque là,  vers la céramique et le travail de la terre.

Elle suit alors une année de formation à l'école de Vallauris pour mener à terme son projet personnel d'une oeuvre aérienne. Depuis, ses sculptures de grés ou de porcelaine parlent de cette recherche dans le volume et dans l'espace.

"Comme une obsession magnifique, ma démarche m'entraîne à toujours poursuivre, et développer, à complexifier encore et toujours, à élargir à amplifier le mouvement, à agrandir jusqu'à la monumentalité. Dans cette exaltation des forces de la nature, des forces des éléments, des forces du monde vivant, du monde végétal émerge une vision optimiste, joyeuse, hors du temps."

Après les formes suggestives empruntées aux Arts Africains, Jocelyne BOSSCHOT travaille maintenant sur le pli, celui du drapé, de la vague, ou du corps, toujours dans le mouvement, dans l'envol.  Etonnant contraste, cette façon de traiter la puissance de la terre avec autant de légèreté, ses pièces blanches émaillées en sont la parfaite illustration. 

Membre des Ateliers d'Art de France, Jocelyne BOSSCHOT participe régulièrement  à des salons, tant au niveau national qu'international. L'année passée, elle a été sélectionnée pour la biennale Ceramix de Corée. D'autres projets l'attendent dans notre région et en Europe car elle souhaite s'orienter vers la réalisation de céramiques monumentales. 

Jocelyne Bosschot Tél [phone]    [e-mail]   www.jocelynebosschot.book.fr              

UN PEU DE BONSON

Le village de BONSON et son festival d'art contemporain ont trouvé leur place dans le monde artistique de notre région. En juillet dernier, c'était la dixième édition du PEU, cette confrontation entre les artistes, leurs oeuvres, et ce site pittoresque, perché dans la vallée du Var.

Du Mont Péleré, elle permet de repérer Bonson pratiquement depuis Nice, cette flèche monumentale, installation de Pascal CLAEREN pour chaque édition du Festival du Peu. 

En ce dimanche de la mi-juillet, une visite guidée de la manifestation est proposée, aussi nous suivons le guide dans les différents lieux d'exposition, comme par exemple les deux chapelles, la mairie, le moulin et bien évidemment le tout nouveau et tout petit Musée du Peu, inauguré fin juin 2012.  En bonne place, les Peu de SOSNO, BEN, VENET, les "parrains" du Festival, et de Jean MAS,  créateur de la manifestation en 2003. 

Devant la mairie, l'oeuvre végétale de Luc BONIFACE.
A la chapelle, le triptyque de Patrick BOCCAROSSA sur le thème de St Sébastien.

Les oeuvres sont intéressantes et la jeune guide récite parfaitement tout ce qu'elle a appris sur le travail des artistes. Par contre, nous remarquons vite qu'il y a fort peu d'installations ou de sculptures en extérieur, tout est concentré à l'intérieur dans des endroits plutôt neutres ou rendus tels. Personnellement j'avais été conquise par l'idée de ce Festival où il y avait un juste équilibre entre les installations dans les rues, sur les places, qui mettaient en valeur le village, et celles plus traditionnellement présentées sur des murs blancs.

D'ailleurs en fin de visite, remarquant que nous n'étions pas allés jusqu'à l'église à côté du belvédère à l'aplomb du Var, où sur sa placette en 2009 les sculptures métalliques de Bernard AUTIN jouaient avec le vent, je pose la question à des personnes du village. Quel ne fût mon étonnement de m'entendre répondre : "oh, vous pouvez y monter, mais il n'y a rien à voir à part une caisse en bois" !!! L'art contemporain ne parle pas à tout le monde et l'oeuvre de Denis GIBELIN, "Escape", bois de pin et coquilles d'escargots en résine, a du laisser pantois les esprits fermés... Pourtant c'était ça aussi l'idée du Festival du Peu, permettre à tous de s'ouvrir à l'Art. En dix ans, il y a ceux qui ont adhéré pleinement (comme la dame de permanence au Musée du Peu ce dimanche) et ceux qui passent encore à côté...

La pluie parisienne crée les tableaux d' Eizo SAKATA. Cet artiste invita le public du vernissage
à créer une oeuvre avec l'empreinte d'un baiser au raisin...

Mais reprenons la balade dans le sens de la visite guidée. Halte dans une maison en plein coeur du village où sont exposés les PEU réalisés par les habitants, à l'occasion de la création de la manifestation, cet 'art naïf y voisine avec les créations beaucoup plus conceptuelles des exposants sélectionnés, ou plutôt parrainés cette année par les artistes ayant participé aux précédentes éditions. Originale, l'installation interactive de Gabriel FABRE qui propose, grâce à une cabine noire et un jeu de miroirs, de se photographier par deux, en vis à vis et superpositions d'images, histoire de rencontres...  

Au moulin, l'installation de Michèle VINCENT sur le thème de Barbie est assez dérangeante. Des centaines de poupées, écrasées, écartelées, des têtes par ci, des jambes par là, envahissent l'espace et tous les appareils laissés sur place. L'artiste manipule l'objet par le jeu, l'ironie et l'humour...un peu noir.

Tandis que dans la salle au-dessus, les personnages fantastiques d'Annick SAMAUROW racontent  des torsions, celles d'un monde tordu où les valeurs ne sont plus que douleur... le tout sur fond de couleurs fluo et de textes en video. Mais de qui parle-t-elle... ? L'art contemporain donne à réfléchir.

Même si les oeuvres "in situ" étaient peu nombreuses cette année, la balade dans les ruelles du village nous a quand même fait rencontrer, en marge du festival, des chiens de ferraille, des oeufs géants, et un encadrement de panorama magnifique. Les chats de Bonson ont de quoi converser en attendant l'édition 2013 du Festival du Peu.

MEMOIRE DE PROFILS, ACTE III

Et voilà arrivé l'Acte III de  l'expérience socio-artistique menée depuis 2 ans par le plasticien, François MAUPLOT, avec "MEMOIRE DE PROFILS". Du 5 juillet au 15 septembre 2012, ce sont les façades de la place Godeau, au coeur historique de Vence, qui accueilleront l'installation photographie monumentale, conclusion de ce projet participatif.

"Mémoire de profils est un projet participatif mettant en interaction François Mauplot, plasticien, et les prêteurs de profils, 500 volontaires vençois photographiés, pour la réalisation d’une pièce réunissant des portraits profils symbolisant les mémoires conservées de chaque individu, ou d’un groupe d’individus.

Ce projet relevant de la sociologie et de l’art interroge sur la trace laissée par un fragment de la population durant deux années entre Avril 2010 et Avril 2012. Il aura fallu 2 années de travail, 10 séances de prises de vues, 1500 prises de vues, 500 contrats de droit à l’image, une centaine d’heures de tri et de retouches, 3 000 tirages numériques, des journées d’atelier, des pots de peinture, quelques dizaines de Poscas et 3 manifestations pour montrer, au travers de simples profils, la diversité et la richesse de la communauté vençoise.

Mémoire de Profils s’inscrit dans une intention de marquer les mémoires, d’affirmer la nécessité de conservation du souvenir et du patrimoine humain, et de faire prendre conscience que nos sociétés sont construites par l’existence des êtres. La population d’une cité comme la ville de Vence constitue un potentiel de mémoires agissant collectivement comme un témoin d’un fragment de notre société. Ce projet a pour ambition de mettre en lumière l’existence des populations actives d’une cité à travers la collecte de plusieurs centaines de portraits-profils droits et d’insister sur l’importance de la diversité des populations.

Notre société n’a d’yeux que pour la starisation de l’individu, nous évoluons dans l’éphémère et nous ne sommes plus attentifs à la sphère collective. Il y a dans Mémoire de profils simplement une attention à « l’autre », et aucune intention idéologique. Le traitement plastique des portraits contribue à la lisibilité de l’individu et renforce sa présence au sein du fragment de population qui a participé à la réalisation du travail.

Le 5 Juillet le vernissage représentera l’ouverture de l’exposition. Tous les vençois et les prêteurs de profils photographiés seront réunis pour une soirée autour d’une oeuvre, leur oeuvre. Instants privilégiés où chacun se cherchera, se retrouvera, rira de lui et de l’autre, moments particuliers de rencontres. Bien plus qu’un vernissage, Acte III sera une grande fête populaire."

Au printemps 2011, une première partie de ce travail avait été exposée à la Chapelle des Pénitents Blancs, relire ICI. Toute l'originalité du projet de François MAUPLOT est très bien expliqué dans Mémoire de Profils Dossier de Presse.pdf

[e-mail]
www.memoiredeprofils.blogspot.com

UN SOIR DE JUILLET A ANTIBES

12 juillet, pour une amie parisienne, j'ai joué les guides touristiques de la Villa Thuret au quai des milliardaires en passant pour les rues animées  de la vieille ville.

Dans le jardin de la VILLA THURET, au Cap d'Antibes, nous y avons rencontré Lys et Arum qui, pour avoir répondu à l'appel de Bacchus, ont confondu vin et eau à en oublier le language des fleurs. La nouvelle comédie jardinière de la Compagnie BAL était un enchantement de poésie et d'humour dans le cadre magnifique de ce centre de recherche scientifique de l'INRA et sa collection de 1600 espèces préservées.                                                                                                          

 

Petite promenade pour revenir du Cap, puis longer les remparts et arriver sur le port. Nous profitons d'un concert de jazz sous les étoiles, apparemment un orchestre de la Marine... Sauf erreur ce n'était pas l'Off du Festival du Jazz d'Antibes Juan Les Pins mais des musiciens sympas quand même... et l'uniforme ne gâche rien... 

Bien évidemment, un petit tour sur le quai des milliardaires s'imposait, histoire d'en mettre plein la vue aux touristes ! Pour la petite histoire justement, il parait que la sculpture monumentale "La Grande Nomade" de Jaume PLENSA a été installée sur le port de manière à être visible de ce quai et à accueillir ainsi ces VIP de façon spectaculaire...  

Spectaculaire, LA GRANDE NOMADE, sculpture monumentale de 8m de haut, l'est certainement mais c'est toujours la sérénité qu'elle apporte à certaines heures de la journée ou de la nuit qui la font plus remarquable (A relire ICI). Pour ma part, je ne m'en lasse pas, si possible à chaque passage à Antibes. 

Retour dans les rues animées de la vieille ville où les terrasses des bars et des restaurants sont bondées... pour cause de crise, sans doute ?... Rencontre avec un chef inca emplumé qui vend ses CD... Plus loin, le sculpteur HO LUY, installé à Antibes depuis longtemps, propose de découper votre profil dans un petit carré de papier, à l'aide de ciseaux énormes ! Et le résultat est, à chaque fois, impressionnant de ressemblance.  

Fin de la balade touristique à Antibes... Quelle chance on a de vivre ici toute l'année !

AU FIL DE LA SIAGNE

Au fil du Canal de la Siagne, dont ce sera la 7ème fête le samedi 8 Septembre 2012, de très nombreuses animations seront proposées pour sensibiliser le public à l'importance de l'eau et à la préservation de cet ouvrage historique reliant les Préalpes au littoral en passant par St Vallier de Thiey, St Cézaire sur Siagne, Le Tignet, Spéracèdes, Peymeinade, Grasse, Mouans Sartoux, Mougins, Le Cannet et Cannes.

Randonnées, spéléologie, installations artistiques monumentales, ateliers créatifs et pédagogiques, expos, visites guidées, promenades contées, course au trésor, jeux d'eau, défis physiques...  pour les grands et pour les petits !

 

Toutes les animations proposées sont gratuites !

Plans d’accès et programmes détaillés avec horaires de chaque lieu sur FETE CANAL DE LA SIAGNE 2012.pdf et sur le site : http://www.sicasil.com/

 

Inscrivez-vous sur internet ou par téléphone 04 93 90 54 67 car pour certaines, les places sont limitées.

 

Quelques suggestions pour une journée bien remplie, un peu au hasard... ou pas tout à fait :

 

St Vallier de Thiey : peinture sur fresque,

St Cézaire sur Siagne : spéléologie, deux heures de découverte dans la grotte de Pâques...

Peymeinade : course d'orientation familiale,

Le Tignet - Spéracèdes : 2h30 de randonnée au bord du canal,

Grasse : origami sur l'eau,

Mouans Sartoux : visite guidée du Musée International de la Parfumerie,

Mougins : ateliers les porteurs d'eau,

Le Cannet : promenade culturelle sur les pas de Bonnard

Cannes : atelier mener l'enquête sur la pollution de l'eau en rentrant dans la peau d'un scientifique de la police...

 

Le canal de la Siagne :
Un ouvrage historique et une ressource en eau capitale
• Date de naissance : 16 août 1868.
• Lieu de naissance : les Gorges de la Siagne à Saint Cézaire.
• Taille : 44 km à ciel ouvert sur la quasi-totalité de son parcours.
• Poids : 14 millions de m3 d’eau potable en 2009 (L’équivalent de 9,3 milliards de bouteilles d’eau d’1,5 l).
50% des besoins en eau des 500 000 habitants alimentés du bassin Cannes Grasse.
• Signe particulier : ressource capitale pour la production d’eau potable.
• Propriétaire : le Sicasil, (Syndicat intercommunal de l’eau potable de l’agglomération cannoise)
qui réalise les investissements de renouvellement nécessaires à la pérennité de l’ouvrage.
• Exploitant : la Lyonnaise des Eaux qui entretient et assure la maintenance de l’ouvrage.