AVIEZ-VOUS FAIT VOTRE MAI ?

C'est une tradition bien ancienne que celle de réaliser une représentation fleurie du thème de son choix et de l'accrocher à sa porte, sa fenêtre, voire au coin de sa rue. Tradition locale pour fêter le retour du printemps.

Tradition conviviale qui faisait oeuvrer ensemble les gens de la même rue ou du même quartier pour réaliser un "Mai" plus beau que celui des voisins...et l'on dansait sous les Mais, on faisait la fête.

Tant bien que mal, la tradition perdure au Haut de Cagnes où chaque  1er mai, quelques Mais décorent places et ruelles. Cette année, on annonçait une participation exceptionnelle des habitants du village, parait-il qu'ils avaient été beaucoup plus nombreux que les autres années, à s'inscrire pour la non moins traditionnelle distribution d'oeillets, lentisques, grillages et autres matériaux nécessaires.

Sous le chaud soleil de ce premier dimanche de Mai, la balade fût agréable dans les ruelles pittoresques de la cité médiévale mais les Mais peu nombreux... quelques coeurs, quelques bâteaux par ci, par là...

Bizarrement ces deux thèmes reviennent fréquemment... Certains petits bateaux reviennent même d'année en année...

Heureusement un "Non" (au nucléaire) sortait de l'ordinaire ! Deux ou trois fidèles comme le mannequin de chez Dillax et le grand panneau fleuri accroché dans la rue au-dessus du Cercle des Amis.

Mais où sont donc allés les milliers d'oeillets offerts généreusement jeudi dernier ?...

Sur et sous la place du Château, les enfants étaient à la fête, parade de vélos fleuris, jeux divers, danses folkloriques et spectacles. La fête du 1er Mai fût réussie, avec ou sans Mai....

LE PRESIDENT DES ARBRES

La balade-vernissage d'hier méritait bien une deuxième note, ne serait-ce que pour vous raconter l'histoire à l'origine de l'installation "grandeur nature" réalisée par la plasticienne Jacqueline Matteoda dans son village du Haut de Cagnes.

Début de la balade-vernissage au Planastel

Un jour, alors qu'elle passait à côté d'un arbre, elle entendit un "pssit, pssit" insistant... Personne aux alentours, Jacquie tendit l'oreille et une petite voix lui dit "tu vois ! nous, les arbres du Haut de Cagnes, personne ne fait attention à nous, nous passons complètement inaperçus ! Ne pourrais-tu pas faire quelque chose pour nous ?".

"Les enfants du Haut de Cagnes" photographiés sous toutes les coûtures...
Cliquez ICI pour voir le super reportage photo de Louis-Paul Fallot.

Comme Jacquie ne manque pas d'imagination, vous vous en seriez doutés, elle ne fût pas longue à revenir, quelques jours plus tard, raconter l'idée qu'elle avait eue à un jeune pommier, voisin de la Chapelle de Notre Dame de Protection. Chargé par la plasticienne de faire part du projet à tous les autres arbres, il fût ainsi désigné "Président des arbres du Haut de Cagnes".

"Le président des arbres" peut être content du travail de Jacqueline Matteoda !

Ainsi, Jacqueline Matteoda leur proposa de symboliser chacun quelque chose de représentatif de la cité médiévale et pour cela elle allait les habiller de tricotages colorés selon le choix de chaque arbre.

Beaucoup furent emballés par l'idée, d'autres au contraire se moquèrent d'elle en la traitant de folle...
Toujours est-il que, Jacquie se mit au travail, tricotant toutes les pelotes qu'elle trouvait, tricotant où qu'elle se trouvât, mettant au tricot quelques patiences dans la confidence...

Pour préparer cette installation, Jacquie a tricoté de partout où elle se trouvait...

Finalement, ce premier samedi d'avril, nous sommes allés à la rencontre des arbres avec notre guide. Devant le silo-park du Planastel,  les deux jeunes arbres dans la pelouse sont habillés l'un de bleu, l'autre de rose parce qu'ils avaient choisi de représenter les enfants de la bourgade...

Plus haut, à la Chapelle Notre Dame de Protection, le "président", tout de vert tricoté, voisine avec la "vierge" et le "diable"... Sur le belvédére devant la chapelle, un "vert olive" envie les oliviers de Renoir de la colline en face tandis qu'un "rayé bleu et blanc" surveille de loin les filets des pêcheurs du Cros de Cagnes.

Des oliviers de Renoir aux pêcheurs du Cros

Le plus émouvant est sans doute celui près du "banc des anciens". Savamment habillé pour une tricoteuse professionnelle, amie de Jacquie, il rappelle que les personnes âgées venaient se chauffer au soleil sur le banc de pierre voisin, du temps où il n'y avait pas tant de voitures dans le Haut de Cagnes et que les parkings n'étaient pas nécessaires.

A côté du "banc des anciens"... et des parkings.

Sur la place du château, tous sont colorés, bariollés, parce qu'ils se voulaient représentatifs de la diversité des origines des gens du village (haut-de-cagnois de générations en générations ou haut-de-cagnois d'adoption venus, entre autres, des pays scandinaves). 

 
Un coin de la place du château où se cotoyent des gens de toutes origines.

Enfin, au pied du château, "le chevalier noir" défend "la dame blanche".  Jolie histoire, n'est-ce pas ! En tout cas, le pari est gagné ! 

Au pied du château, "la dame blanche" et son défenseur "le chevalier noir".

Les arbres ne passent plus inaperçus ! les gens s'interrogent en les voyant "qui a eu cette idée bizarre de les habiller ?", les gens sourient en écoutant l'explication, on les photographie, et, cerise sur le pommier, les gens en parlent et les gens se parlent... Bravo Jacquie ! Ton Art fait bien les choses et le président des arbres te remercie !  Personnellement, je n'avais même pas remarqué jusqu'à présent qu'il y avait autant d'arbres sur la place du château...

Atelier Jacqueline Matteoda, place Grimaldi, Haut de Cagnes, 06800 Cagnes sur mer. Tél [phone].

LE JARDIN DE PIERRES

Revenons sur ma note du 1er matin de l'année et les bien étranges peintures sur les bien étranges pierres du sommet du Col de Vence.

Entre fresques aux accents africains et peintures rupestres, ces grosses pierres, certaines verticales, intriguent les promeneurs et pourtant, elles se fondent presque dans le paysage, comme si elles étaient là de tout temps.

Lisez aussi les impressions de Louis-Paul Fallot "Au soleil levant du jour de l'an 3 - Stones" Cliquez ICI

En réalité, ce sont des oeuvres d'Art, les créations du "peintre préhistorique" Daniel Fillod qui, au début des années 2000, a décidé de sortir de la toile pour peindre sur un autre support, en revenant à des graphismes simples, bicolores, le blanc pour la lumière et  le noir pour l'ombre, comme un retour aux sources. Un jour, on lui propose d'utiliser une pierre et c'est une révélation, un tournant dans sa vie d'artiste. Il a trouvé son moyen d'expression et son support de prédilection.

En 2003, grâce au propriétaire de ce terrain privé au Col de Vence, Daniel Fillod a l'opportunité de réaliser une série de ces dessins sur des blocs de pierres qu'il va choisir soigneusement à la carrière de Gourdon. Eh oui, par respect pour la nature, il se refuse à peindre sur des pierres "vivantes". 

Transportées par camion-grue au Col de Vence, leur position sur le site ne doit rien au hasard. Bien au contraire, avec un astronome de ses amis, Daniel Fillod fit déposer chaque bloc selon la position  d'une constellation. Chaque œuvre porte ainsi un nom évocateur de l'infini, "la grande ourse", "gémeaux", "cancer"...

A l'époque, la création de ce "Jardin de pierres peintes suspendu aux lèvres de la Liberté et de la Tolérance" a nécessité  plusieurs mois de travail intensif sur place ; il avait carrément installé un campement au Col de Vence.  Plusieurs années après, l'enthousiasme de ce "caresseur de volumes" comme il se définit est intact quand il raconte ces moments là.  

Depuis 2003, ces créations ont évolué, les dessins ont plutôt bien résisté aux intempéries mais certaines installations, initialement construites comme des dolmen, sont maintenant dispersées sur le terrain. D'autres ont carrément "disparu", emportées par des admirateurs... Alors Daniel y retournera bientôt, peindre quelques nouvelles pierres... en remplacement. 

Donc à suivre...

En attendant, vous pouvez contacter Daniel Fillod pour une visite de son atelier à Carros où il imagine et crée des "jardins de pierre" tant pour les simples particuliers que pour les municipalités.

Contact 0681840589 [e-mail]   http://peintresurpierres.eu/   

REPERE : Si vous passez par le Col de Vence (dans le sens Vence-Coursegoules) arrêtez vous au niveau de la borne "commune de Coursegoules" (photo ci-dessous), il y a une aire de stationnement à droite et vous verrez la première pierre, ensuite suivez les gros cailloux...

 

PREMIER MATIN DE 2011

"Pour bien commencer l'année, il faut monter sur une montagne pour voir le 1er lever de soleil de l'année", c'est une tradition japonaise qu'avec quelques amis, nous avons voulu mettre en pratique ce 1er janvier 2011.

Après une nuit de réveillon, dur, dur, de ne pas rater la sonnerie du réveil à 6h du mat ! Mais nous étions motivés et à 7h30 environ, nous étions au sommet du col de Vence, chaudement vêtus, croissants-café dans les sacs et appareils photo en bandoulière. Déjà la Lune, Vénus et les premières lueurs de l'aube nous attendaient.

Tout de suite les "super équipés du reflex numérique" prennent leurs repères alors qu'avec un simple petit "compact", on est déjà bien content d'être là, dans cette  attente du spectacle, rien que pour l'ambiance !

Cliquez ICI pour lire et voir la superbe note de Louis-Paul Fallot sur ce "soleil levant du jour de l'an".

La vue à 180° du Cheiron à l'Estérel, en passant par un célèbre Baou, est splendide, dans ce petit matin froid et lumineux qui augure une belle journée, à l'image, on peut l’espérer, d'une belle année... Même le passage de quelques nuages ne gâchent pas notre plaisir.

8h et quelques minutes... IL apparait au dessus de la ligne rose et bleue de l'horizon.... Instant magique... même si ce n'est sans doute pas le premier lever de soleil que nous voyons dans notre vie. L' émotion est là, qui ferait presque monter les larmes aux yeux. Et les vœux que l'on formule dans son cœur à ce moment là, ...ou dans un cri pour certains, ont encore plus de sincérité. On pense plus fort à ceux qu'on aime, tout simplement.

même un petit compact peut s'amuser à photographier le soleil...

Face à ce soleil levant, nous savourons la chaleur d'un bon café et l'on en profite pour regarder autour de nous, ce superbe site désertique du Col de Vence, tout en pierres et broussailles givrées. Merci à Gabriel d'avoir eu l'idée de cette excursion matinale !

Dans ce Col de Vence, lieu propice aux rencontres du 3ème type.... rendez-vous des ufologues.... apparitions d'objets mystérieux... témoignages...

alors, à cet instant précis, à cet endroit précis, Jacquie a souhaité être téléportée sur la Planète Bleue... Elle avait prévu tout un équipement spécial, casque bleu, lunettes à rayures, ustensiles indispensables en suspension (cigarettes, papier toilette, on ne sait jamais s'il n'y en avait pas à l'endroit où l'on atterrit... et photo de personnes chères). Et, tout à coup....

Dans ce site étrange, nous nous sommes aperçus qu'il y avait autour de nous de bien étranges grosses pierres recouvertes de bien étranges peintures....   à suivre !    cliquez ICI 

CRACKING ART à Antibes

Qui n'a pas remarqué, depuis quelques mois, les escargots, géants et bleus, accrochés à la façade de la galerie Gismondi sur les remparts du Vieil Antibes ! ?

Pour le cas où vous ne le sauriez pas, c'est du "Cracking Art"...  et après avoir trouvé sur le net en général, et Facebook en particulier, de quoi il s'agissait, voilà l'histoire et l'idée du "Cracking Art".

Le Cracking Art Group est un groupe de 6 artistes, fondé en 1993 :  3 Italiens, Renzo Nucara, Marco Veronese et Kicco, 2 Belges, Carlo Rizzetti et William Sweetlove, et 1 Français, Alex Angi.  Liés par une même vision du monde : ils se proposent de montrer que la planète est en danger en recyclant des matériaux, considérés comme toxiques pour l’environnement, en monumentales œuvres d’art qui investissent l’espace public. Le nom du groupe trouve son origine dans le procédé chimique permettant de transformer des matériaux organiques en matériaux synthétiques, en cassant les molécules : le cracking. Les artistes recyclent principalement des dérivés de pétrole, du plastique, de la résine, du silicone, du plexi, grâce à un procédé spécifique et des machines qui travaillent le plastique à 200°C.

   

Considérant que l’art a un impact social, le but des Crackers est d’interpeller les passants en prenant possession de l’espace public avec des œuvres multiples, colorées et optimistes. « Après une période de pollution et d’égoïsme, l’être humain s’aperçoit du mal qu’il a fait à la Terre. Va-t-il être capable de régénérer cela et de la réparer ? » demandent-ils, un brin naïvement. Les lapins, multiples, incarnent la reproduction et surtout le clonage du XXIème siècle; les armées de suricates toujours en alerte représentent les gardiens écologiques du nouveau millénaire; les escargots, la chronologie du temps, l’autarcie et l’indépendance.

 

Il y a quelques mois, la Galerie GISMONDI de Paris avait organisé une exposition "CRACKING ART"dans ses locaux parisiens. Quelques escargots ont du s'en échapper... pour poursuivre leur route jusqu'à Antibes.

Galerie GISMONDI 12 Promenade Amiral de Grasse, Les Remparts, 06600 Antibes Tél [phone].

 

DEUX CRECHES A VOIR

En passant par les ruelles du Haut de Cagnes, à la tombée de la nuit, on arrive aux pieds du château-musée Grimaldi.

Sur une fenêtre, une créche stylisée en "récup" de verre de Biot.

Puis, face aux escaliers du Château-Musée,

 une crèche "hommage à la Mer"
qui évoque le village des pêcheurs du Cros de Cagnes

 

Qui peut avoir autant de créativité ?

 

Une plasticienne de talent qui travaille dans son atelier de la place Grimaldi, actuellement occupée à sa nouvelle oeuvre en papier "encyclopédique".

Allez-y faire un tour un après midi (Tél [phone]). 

 

 

DES LUMIERES PLEIN LES YEUX !

Si Noël évoque la fête, les lumières qui brillent, à Nice sur la place Masséna, "on en a plein la vue" !

A grand renfort de projecteurs, la place devient bleue...

ou rose à rayures...

Aux côtés de la fontaine, un sapin gigantesque

Même à 22h en pleine semaine, on prend la pose devant ce décor...

de sapins et chalets multicolores

Touristes ou Niçois, on se balade et on photographie

Le tramway et les statues de Plensa s'intégrent

parfaitement à la magie des illuminations de Noël à Nice.

 

Place Garibaldi, sympa aussi.

 

 

 

 

 

 

LA MER EN COLERE !

A l'occasion de quelques gros orages, la mer retourne à l'envoyeur tout ce qui la dérange...

12.11.2010 Balade sur les plages de Cagnes

 

entre l'embouchure de la Cagne

 

 

et l'embouchure du Loup.... à Marina.

 

 

 

 

 

LA BIODIVERSITE DE L'HIPPOCAMPE ROUGE

Et dire que, malgré mes promenades régulières au bord de mer, je ne l'avais pas encore remarqué ! Et pourtant il campait, fier, à l'entrée du club de voile au port du Cros de Cagnes, sculpture originale réalisée par la plasticienne KIM BOULUKOS et les élèves du CE2B de l'école Giono.

Légende locale véridique ou...  invention écologique... voici l'histoire de l'HIPPOCAMPE ROUGE du Cros de Cagnes.

Bien de passionnantes légendes ont couru sur la côte qui longe le petit village de pêcheurs du Cros de Cagnes, au bord de la Méditerranée, à l’époque où les pointus commençaient à naviguer sur les flots… Mais la plus étonnante fût celle de l’hippocampe rouge.

Dans ce coin de paradis, quand on se promène sur le port du Cros de Cagnes par beau temps, on croit que tout est calme. Les vagues bercent les poissons endormis sous un soleil lumineux. Tout n’est qu’harmonie, sérénité… Mais les apparences peuvent être trompeuses !

Il était une fois le roi Ecaillus 1^er qui avait des goûts très particuliers. Il ne voulait manger que du poisson. Aussi, les pêcheurs qui étaient au service de sa majesté goulue étaient obligés de lui ramener chaque jour quarante paniers bien remplis de poissons en tous genres : daurades, merlans, loups, sardines, sabres, rougets, baudroies, girelles…

Rien n’échappait à son palais ! La mer Méditerranée se vidait chaque année de trente tonnes de poissons pour satisfaire l’énorme appétit de ce roi égoïste, affamé et cruel. Mais les choses changèrent…

Un matin, le pêcheur Poiscaillus qui était parti de très bonne heure sur son petit pointu bleu et blanc avec l’espoir de ramener une belle pêche dut se rendre à l’évidence : « Par la grande queue du dauphin bleu ! pas un seul poisson dans mes nasses aujourd’hui ! ».

Il revint bredouille dans le petit port où tous les pêcheurs l’attendaient les filets vides. Le roi allait être furieux !

Ils décidèrent alors de changer leur façon de pêcher et demandèrent aux charpentiers de construire de plus gros bateaux, au maître cordier de fabriquer de plus grands filets tels des râteaux géants pour racler le fond des mers, et enfin abandonnèrent leurs petits pointus.

Ils allaient même, par nuit de tempête, jeter les filets géants dans les courants les plus dangereux, face au petit clocher jaune qui devait veiller sur eux. Congres, murènes, thons, soles, rascasses, mendols, daurades royales, mulets, sublets. Nul poisson ne résistait à ses papilles de plus en plus exigeantes et insatisfaites.

Mais voilà, un jour, le roi qui en avait assez de manger tous les poissons de la mer Méditerranée, ceux du fond, comme de surface et même la poutine, privilège local de cette petite baie, ordonna à ses serviteurs les pêcheurs de trouver d’autres saveurs marines. Quelque chose de différent pour changer son quotidien ! Les pêcheurs n’eurent plus comme choix que de se réunir dans leur petite église au clocher jaune pour prier et se résoudre à cette injustice. Comment allaient-ils nourrir leur famille ?

Pendant ce temps là, à l’autre bout de la baie, un des leurs, le petit Rascassus ne se découragea pas ! Par une nuit sombre, il reprit son bon vieux pointu, et jeta ses filets. La chance sembla lui sourire car alors qu’il les remontait, il sentait quelque chose lui résister. Sous la lueur de la une, il fût alors ébloui par les reflets d’un rouge étincelant d’un étrange hippocampe qui se mit à parler : « Sais-tu Rascassus que j’ai passé mon enfance dans les eaux tranquilles du Cros de Cagnes et qu’aujourd’hui je suis le dernier hippocampe rouge de la mer Méditerranée ? Alors je t’en prie, redonne-moi ma liberté, en échange je réaliserai ton vœux le plus précieux».

Rascassus souhaita de tout son cœur… que le roi change de régime alimentaire et qu’il devienne raisonnable dans sa façon de se nourrir afin de respecter la mer. Et depuis le jour où ce vœu se réalisa, devant le petit clocher du Cros, face à la mer rayonne le bel hippocampe rouge, message de biodiversité.

Février 2011 : une jeune élève du CE2B de l'école Gambetta m'apprend que leur hippocampe rouge est maintenant bien au chaud dans la serre du Parc Phoenix à Nice.

http://boulukos.free.fr/

UN MAITRE INDIEN à GORBIO

Début septembre, une balade entre amis m'a amenée dans l'arrière-pays mentonnais, découvrir l'exposition RAZA dans le village pittoresque de Gorbio où chaque coin de rue ou de placette est un "monument historique" de toute beauté.

Dans le "Vieux château des Lascaris, Comte de Vintimille" récemment restauré, la donation du peintre indien RAZA est exposée, chaque été, et vous pouvez la visiter jusqu'au 10 octobre prochain.

Une très belle collection de peintures, sculptures, d'anciennes statuettes et miniatures indiennes. RAZA, considéré comme l'un des plus grands peintres contemporains indiens, a son atelier à GORBIO depuis plus de 50 ans et chaque été, il vient y travailler.

"La citation de la pensée indienne "La vérité finit toujours par triompher" (proche du "Mon temps viendra" de Berlioz ou de Mahler) illustre la carrière de RAZA et son art, où les influences de ses maîtres favoris, Picasso, Braque, Matisse, Chagall et Rouault s'entremêlent avec la symbolique indienne, support visuel de méditation, et des diagrammes abstraits illustrant les forces de la terre."

"Musicienne" Bois XIXème siècle

Sur cette statuette indienne, un travail du bois impressionnant de finesse.

Les trois niveaux de ce lieu de mémoire et d'art mettent magnifiquement en valeur les oeuvres. Et Céline, la jeune étudiante gorbarine qui assure la permanence, a un enthousiasme communicatif pour l'Art en général, Raza et Gorbio en particulier... ce qui rend la visite encore plus intéressante.

Aux murs de pierre de cette batisse ancestrale, les créations originales de l'épouse française de RAZA, Janine Mongillat, constituées de sachets de thé.

Sur la terrasse de la Tour Sarrazine, un panorama à 360 degrés et les installations de la plasticienne  coloriste Michèle KLEIJNEN, une des deux "artistes invités" de l'exposition 2010.

La vue s'étend jusqu'à l'Italie voisine.

On retrouve une autre installation de Michèle KLEIJNENdès l'accueil, dans le jardin.

Tandis qu'au rez-de-chaussée, cette belle salle voutée accueille les oeuvres tissées d'un jeune artiste indien, Manish Nai Limbachiya.

Un beau lieu d'Art pour une belle expo dans un beau village ! N'hésitez pas à monter à Gorbio, vous y passerez comme nous un très beau moment.

Les Gorbarins sont particulièrement fiers de leur village et ils ont bien raison ! Page d'accueil du site internet officiel  : "GORBIO ne s'impose pas au visiteur, GORBIO se mérite, se découvre, il faut le regarder dans ses détails, ses vieilles dates gravées, ses portes en ogives, ses fenêtres géminées et puis s'asseoir au pied du vieux château sur la placette où jouent les enfants, être réceptif un instant... et sentir à quel point ce lieu a conservé son âme."

Sur la place du village où trône un orme tricentenaire, souvenirs, souvenirs.. qui n'a pas joué un jour à la marelle !

Informations tél [phone]  http://www.gorbio.fr/  http://www.gorbio-echos.com/

 

 

 

 

LA FETE DE L'EAU

Une fête pour rappeler l'importance de l'eau. Ce samedi de septembre, les villes traversées par le canal de la Siagne, jolie rivière qui serpente de Saint Cézaire à Cannes, proposaient nombre d'animations autour de ce thème. Avec quelques amis, nous avions choisi  de participer à celles de Mouans Sartoux, dans les jardins du Musée de la Parfumerie.

Eh non, ce n'est pas le fameux canal, mais un simple bassin de rétention qui permet l'arrosage des 2,5 hectares de plantations de ce "jardin des savoir-faire", véritable "bibliothèque olfactive".

Au milieu des différentes espèces de plantes, fleurs, végétaux, des artistes plasticiens présentaient des installations en hommage à l'eau. Ici, "la femme-bulle portant l'eau au jardin", création de Philippe SCARDINA.

Entre oliviers et lavandes, deux versions de la représentation d'une rivière, à droite celle de Judith KAANTOR, filet bleu dégringolant sur les rochers, au centre, celle de Maurizio DEL PIANO, alliant les éléments de l'eau et de l'air. Cet artiste italien est particulièrement sensible au thème de l'eau car, dans son atelier de Bergame, il créé des "cascades-structures", fascinants mélanges d'acier, de fer, de verre et de lumière artificielle. Plusieurs villes italiennes lui ont commandé des installations pour des jardins publics. (www.mauriziodelpiano.it)

Oeuvre émouvante et symbolique que celle réalisée par des enfants déficients visuels d'une classe spécialisée dans une école de Mouans Sartoux : "l'eau bleue traverse les initiales des 4 enfants, les unifiant pour former ensemble un homme debout qui marche".

Nadège PAGES, artiste passionnée de recyclage qui pratique l'écologic'Art, avait installé un atelier en plein champ. Toute la journée, elle a expliqué aux petits et aux grands comment transformer les bouteilles de plastique en fleurs.

 

Enfin la Compagnie LES BAIGNEURS proposait un petit délire chorégraphique et musical dans une baignoire mêlant danse contemporaine et acrobaties inventives, le tout exécuté par une danseuse contorsionniste.

Bien évidemment, nous en avons profité pour suivre la visite guidée de ce magnifique conservatoire de plantes à parfum en écoutant un passionné nous expliquer la culture et l'histoire de chaque espèce. Certains sont même repartis avec des boutures à repiquer dans leurs jardins.

Et puisque nous étions dans le monde du parfum, nous n'avons pas résisté au plaisir de réaliser notre propre composition.

Une journée très sympa. Il ne faudra pas manquer en 2011 la prochaine fête du canal de la Siagne.

JARDINS DU MIP 979, ch. des Gourettes – 06370 Mouans-Sartoux Tél : [phone] http://www.labastideduparfumeur.org/ 

AU FIL DE LA SIAGNE

Au fil du Canal de la Siagne, dont ce sera la 5ème fête, le samedi 11 Septembre 2010, de très nombreuses animations sont proposées pour passer une journée rafraîchissante, en découvrant de jolis sites de notre région : St Cézaire sur Siagne, Le Tignet, Spéracèdes, Peymeinade, Grasse, Mouans Sartoux, Mougins, Le Cannet et Cannes.

Installation Nadége Pagès

Randonnées, spéléologie, visites guidées, promenades contées, ateliers pédagogiques, expos, musique, lecture, théatre, cirque, ateliers créatifs, jeux, initiations  artistiques....  pour les grands et pour les petits !

 

Toutes les animations proposées sont gratuites !

Plans d’accès et programmes détaillés avec horaires de chaque lieu sur FETE CANAL DE LA SIAGNE 2010.pdf et sur le site : http://www.sicasil.com/

 

Inscrivez-vous sur internet ou par téléphone 04 93 90 54 67 car pour certaines, les places sont limitées.

 

Quelques suggestions pour une journée bien remplie, un peu au hasard... ou pas tout à fait :

 

St Cézaire sur Siagne : spéléologie, deux heures de découverte dans la grotte de Pâques...

Peymeinade : spectacle hip hop et parcours gymkhanaventure,

Le Tignet - Spéracèdes : randonnée au bord du canal,

Grasse : initiation à l'aquarelle et promenade contée,

Mouans Sartoux : visite guidée du Musée International de la Parfumerie, installations d'artistes plasticiens,

Mougins : ateliers sciences et nature,

Le Cannet : promenade culturelle sur les pas de Bonnard

Cannes : projection du film de Yann Arthus-Bertrand sur la plage.

 

 

Le canal de la Siagne :
Un ouvrage historique et une ressource en eau capitale
• Date de naissance : 16 août 1868.
• Lieu de naissance : les Gorges de la Siagne à Saint Cézaire.
• Taille : 44 km à ciel ouvert sur la quasi-totalité de son parcours.
• Poids : 14 millions de m3 d’eau potable en 2009 (L’équivalent de 9,3 milliards de bouteilles d’eau d’1,5 l).
50% des besoins en eau des 500 000 habitants alimentés du bassin Cannes Grasse.
• Signe particulier : ressource capitale pour la production d’eau potable.
• Propriétaire : le Sicasil, (Syndicat intercommunal de l’eau potable de l’agglomération cannoise)
qui réalise les investissements de renouvellement nécessaires à la pérennité de l’ouvrage.
• Exploitant : la Lyonnaise des Eaux qui entretient et assure la maintenance de l’ouvrage.