PARIS CLICHES

Cliché comme instantané, arrêt sur image, mais aussi expression toute faite, devenue banale à force d'être répétée, idée stéréotypée. Alors, après la balade parisienne, voilà quelques clichés autour de la capitale, ceux de la vie de tous les jours mélés à ceux des sites touristiques incontournables. 

Lorsque j'ai annoncé à mon fils que, pour suivre ce stage professionnel, j'allais prendre toute la semaine le RER D, il s'est écrié : "mais tu es folle ! tu vas te faire agresser ! tu sais pas tout ce qui s'y passe, regarde sur internet !". Et voilà, en avant le cliché ! Désolée mon grand, à 8h du mat ou en fin d'après midi, les usagers du RER sont des gens qui vont bosser. Aucune agression, même pas d'agressivité malgré la foule, des trains propres même s'ils sont usagés, aucun papier ni détritus par terre (on peut pas en dire autant dans certains TER de chez nous). Quant au métro, même après 22h,  il y avait toujours assez de monde (étonnant d'ailleurs) pour ne pas me sentir inquiéte. J'étais très fière déjà, au bout de 2 jours seulement, de maîtriser les lignes que je devais emprunter, au pas accéléré des habitués, sans me perdre dans les couloirs en gérant les correspondances...

Montmartre, le Sacré Coeur, les peintres, portraitistes, caricaturistes, de la place du tertre, le moulin de la galette, la rue Lepic et Amélie Poulain. Des clichés plein les yeux ! Ce samedi de fin novembre, j'ai monté vers 10h les marches du Sacré Coeur, vers un beau ciel bleu, pensant que de là-haut, il y aurait une superbe vue sur la ville. Mais lorsque je me suis retournée, une brume grise s'étalait sur les toits parisiens. Etonnante pollution qui épargnait la butte de Montmartre et son air de village au-dessus des nuages.

Retour vers les grands boulevards pour une rencontre furtive avec des artistes de rue, quelques piécettes pour de la craie grand format sur le bitume, quelques notes de musique sorties d'un orgue de barbarie sous l'oeil tranquille du chat rouquin et du pigeon, et les prénoms animés par un jeune illustrateur. Quelques clichés originaux pour une provinciale, un faux mariage japonais pour les photographes devant l'Opéra Garnier, une passerelle par-dessus la Seine où des milliers de cadenas symbolisent des milliers d'engagements... des mouettes au pied de la pyramide du Louvre... et l'incontournable promenade du samedi après-midi aux Tuileries.

Il n'était que 14h.... clichés à suivre !  Cliquez ICI.. Ici... et Là

CA BRILLE DE MILLE FEUX

Où trouve-t-on les plus belles illuminations de Noël ? les installations les plus féériques ? Comparaison délicate entre Nice, ma ville de tous les jours (de boulot) et Paris, mon séjour professionnel de fin novembre...

Avenue des Champs Elysées, vendredi 25 novembre, 18h. Trois cerceaux lumineux par arbre, couleurs fluo changeantes, l'effet est sympa sur l'une des "plus belles avenues du monde" mais je m'attendais à plus spectaculaire... pas d'ambiance musicale sauf celles des klaxons.

Nice, place Masséna, projections multicolores sur les façades, sapins de lumières géants, airs d'opéra et chansons traditionnelles dans les haut-parleurs... (Ambiance, cliquez ICI)

Carrefour des Champs Elysées, installations de sphères lumineuses dans les 4 bassins de ce grand croisement. Enorme embouteillage tant du côté des automobiles (je n'irai jamais à Paris en voiture !) que des badauds qui, comme moi, restent scotchés devant ce spectacle.

 

Incontournable ! La grande roue de la place de la Concorde. La vue sur la capitale doit être magique de là-haut... On doit peut être lire les hyéroglyphes de plus près... Pour cause de vertige, je me suis contentée de la vue d'en-bas !

Incontournable aussi à Nice, la grande roue domine une forêt de sapins enneigés qui voient rouge !!

Le long de l'avenue Montaigne, entre Dolce & Gabbana, Dior et autres petites boutiques discrètes,
les arbres de Noël semblent faits de mille diamants !

Beaucoup moins classe mais tellement plus joyeux, sur la zone piètonne à Nice, les cloches carillonnent de lumières.

Retour sur le bas des Champs Elysées où les chalets du traditionnel marché de Noël sont installés, tous blancs, très lumineux. On y retrouve beaucoup de spécialités venues des 4 coins de France et de l'étranger.

Même si la couleur des châlets différe, un marché de Noël reste un marché de Noël, mêmes spécialités, mêmes douceurs... sauf qu'ici, le Père Noël fait flotter le drapeau niçois ! Sur les grands boulevards parisiens, les vitrines animées fascinent autant les petits que les grands ! (Galeries Lafayette, bld Haussmann : cliquez ICI)

Une énorme boule de Noël semble avoir atterri sur la place Garibaldi à Nice. Les promeneurs sont irrésistiblement attirés...

Moment convivial : à l'intérieur, des bancs pour se poser, le temps des trés nombreuses séances photo.

Autre initiative sympathique cette année à Nice, cet énorme Papa Noël, sur la promenade des anglais, il tourne le dos à la mer...

pour envoyer un salut de la main aux enfants malades à l'hôpital Lenval, en face.  A Paris, il fallait voir les illuminations des grands magasins, ce sont, parait-il, les plus spectaculaires. Tant pis, ce sera peut-être pour une prochaine fois. A Nice, sans être chauvine (un peu quand même), la qualité des illuminations est à la hauteur de cette belle ville.

UNE BALADE PARISIENNE, entre grafs, tags et écluses

Dernièrement, un stage professionnel à Paris s'est terminé par un week-end découverte entre musées, grands boulevards, sites incontournables (j'en reparlerai dans d'autres notes) et une petite balade bien agréable du côté du canal St Martin.

Le dimanche après midi, les rues qui longent le canal sont interdites aux voitures. Les quais deviennent le royaume des promeneurs et des vélos. Tranquillement à pied (qu'est-ce qu'on marche dans Paris !), j'ai donc pris mon temps pour découvrir ce coin pittoresque, ses ponts d'où l'on observe le passage des écluses.

Même les riverains jouent les touristes devant ce spectacle des vannes qui libérent un tourbillon contrôlé pour soulever le bâteau.

Bêtement, je me demandais ce qui se passerait "si les portes s'ouvraient d'un coup..."

Le temps que l'eau met à monter dans l'écule est un peu long... Alors on regarde de plus près le pont et des dessins sur le mur se remarquent, serait-ce du graff ? Pas mal de coups de bombes sous l'architecture également... plutôt tags furtifs que dessin accompli malgré la présence de la silhouette en rose.

Voilà le bâteau est passé, la promenade peut reprendre. Les magasins "Antoine et Lili" colorent gaiement le quartier. En plus ils sont ouverts le dimanche, comme bon nombre de commerces parisiens...

D'autres couleurs de l'autre côté du canal où, au bas d'un immeuble, quelques personnages en graffiti égaient la grisaille de la rue. Mais à cet endroit, est-ce autorisé ou toléré ?

 

Là, c'est carrément une fresque décorative qui couvre la hauteur de cette vieille maison. Mais par dessus les formes géométriques, quelques tags ont été signés, vite faits. Vous avez dit "Respect" ?

 

Mais poursuivons un peu plus loin dans ce quartier populaire... Et vlan, encore un pan de mur recouvert d'inscriptions... Pour des formats aussi grands et hauts, c'est forcément un site autorisé !

Effectivement, deux jeunes, armés de rouleaux et de seaux de peinture, s'apprêtent à reblanchir pour préparer un nouveau motif. Tiens, que des fans de lettres, ces parisiens ! les graffs se font rares, les lettres sont pourtant très travaillées.

Magasin branché, livres en langue anglaise et espace exposition, le tout surmonté de quelques coups de bombe noire... Et en cagnoise habituée aux "murs d'expression libre" (relire, cliquez ICI) j'en viens à me demander si, à Paris, on ne manquerait pas un peu de ce genre d'espaces... A moins que le taggeur parisien en soit resté à l'idée de "marquer son passage", "défier les interdits"...  

Entre deux immeubles style début du siècle dernier, toujours le long du même canal, j'ai maintenant l'impression d'en voir de partout ! Si l'on pouvait m'expliquer comment ceux-là ont été faits, ça m'intrigue ! trop haut pour une échelle... pendu la tête en bas, peut-être ?

Bon, j'ai quand même pas passé deux heures à compter les tags sauvages ! Petite séance prise de vues sur fond de canal, on n'est pas loin du fameux "Hôtel du Nord". "Atmosphère, atmosphère ! est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère !"... Ecart de générations, impressionnant !

Ah ! tout de même ! un "vrai" graff, au bas de la rue Louvel-Teissier, à quelques centaines de mètres du canal.

RENDEZ-VOUS ANNUEL APRES LA TEMPETE

Après quelques jours de pluies, de vents, d'orages, de mer démontée...

une balade de l'embouchure du Var au Cap d'Antibes, juste pour apprécier, sous le soleil revenu, en ce mois de novembre... la chance qu'on a de vivre ici.

Vision insolite que ce bateau échoué sur lequel séche au soleil un vieil ordinateur portable... (aucun trucage !).

Aux côtés des bois flottés sur une plage laurentine, pauvre petite étoile de mer venue mourir au soleil.

Le sable de la plage de la Salis a disparu sous les branchages, au grand bonheur de ceux qui se chauffent au bois...

Où s'étaient-ils réfugiés, ces cygnes qui semblent particulièrement apprécier le calme revenu après la tempête...

L'année dernière, à la même époque, nous avions déjà eu un épisode du même acabit...(cliquez ICI pour relire). C'est peut être un nouveau rendez-vous annuel avec les forces de la nature sur notre côte...

ROURE et le diable

Après la visite de l'Arboretum et le vernissage du collectif No Made, nous sommes redescendus vers le village de Roure par un chemin de randonnée d'un niveau très tranquille.

Même si nous l'avions fait à la montée, il est accessible à tous avec une  bonne paire de baskets.... La vue et le décor valent bien ce petit effort, en plein soleil.

Le chemin serpente à travers les prés, passe à côté de beaux chalets en bois, ou de quelques ruines pittoresques, pour finir par rejoindre la route au bord de laquelle se trouve la chapelle décorée de Saint Sébastien et Saint Bernard. 

Rustique construction montagnarde à l'extérieur mais un trésor du XVIème siècle à l'intérieur grâce notamment à sa fresque dite des Vices... une étonnante diablerie peinte, sur commande, en 1510 par Andrea de Cela.

"Des diables noirs s'y montrent très actifs. Si l'un chevauche sans vergogne  une femme nue, un autre joue du galoubet et du tambourin pour stimuler la folle sarabande, alors qu'un troisième tirant une langue gourmande, s'empare de l'auréole d'un pauvre pécheur !".

le bénitier à l'entrée de la chapelle...

Parait-il qu'en ces temps là, une femme du village aurait fauté avec l'abbé de la paroisse et que, dans un but moralisateur, la communauté aurait demandé à l'artiste de représenter le châtiment réservé à ceux qui fautent par la chair... (Source : "Les aventures du diable en pays d'azur" par Edmond Rossi aux Editions Alandis).

Nous ne attendions pas à une telle merveille en pleine campagne, quant à quelques mètres...

toujours sur le chemin descendant vers Roure, un superbe portail "à la BEN" nous surprend, dans un autre style ! 

Nous voilà arrivés dans ce village aux toitures typiques faites de lauzes en pélite permienne grenat,

sur lequel veille le "Grand guetteur" de Nicolas Lavarenne, en haut de l'ancien donjon dans les ruines du château. La ruelle principale nous mène au four communal tenu par un fort sympathique Gégéne dont nous vous recommandons la pissaladière. Ouverture en non stop jusqu'à 20h mais uniquement le week end. Seul commerce du village avec l'auberge gastronomique Le Robur.

Des sites remarquables, ROURE n'en manque pas, comme l'église Saint Laurent style romano-baroque et son rétable de Bréa, le lavoir aux eaux férugineuses, le cadran solaire de 1760... Alors qu'est-ce qu'il vous faut de plus, pour vous donner l'envie d'une superbe balade automnale ! d'autant que nous arrivons à la saison des fêtes des châtaignes et du brous (fromage de vache, spécialité locale) nombreuses dans la région.

Quelques sites à voir sur ROURE :

RANDOXYGENE du Conseil Général des Alpes Maritimes : ICI

Un blog sympa sur le thème "LES CHEMINS DE TRAVERSE, ITINERAIRES ET LEGENDES" : ICI

LA GAROUPE AUTHENTIQUE

A l'extrême opposé des "ors de la République", une balade au Cap d'Antibes, lors de l'autre partie de ma journée du patrimoine de septembre dernier, a réveillé certains de mes souvenirs d'enfance, du milieu des années 60.

De ce site de La Garoupe, il ne me revenait que des images de pique-nique familiaux sous les pins, non loin d'un phare qui guidait les bâteaux. Sans doute, ma mémoire d'athée, que je suis devenue depuis longtemps, avait volontairement occulté le véritable but de ces promenades.

Alors, lorsque j'ai vu, au programme des visites du patrimoine antibois, ce sanctuaire de La Garoupe, je me suis dit "pourquoi pas ?". Première surprise, le plateau jusqu'auquel on arrive en voiture m'a paru bien plus "dégagé" qu'à l'époque car j'avais le souvenir d'une forêt de pins autour de la chapelle. Vision déformée de petit enfant ou réalité, seuls des gens qui ont connu la Garoupe dans ces années-là pourraient me le dire ?

En tous cas, la chapelle en elle-même n'a pas changé, plutôt bien entretenue par les bonnes volontés locales et municipales, notamment par l'association "LES AMIS DU SANCTUAIRE DE LA GAROUPE" dont les membres assuraient, en ce week end du patrimoine, des visites guidées bien détaillées. On voyait que ça leur tenait vraiment à coeur.

Le sanctuaire abrite Notre Dame de Bon Port,  Notre Dame de la Garde, et l'oratoire de Sainte Hélène. En fait, de tous temps, ce fût un lieu de pélerinage pour les marins, mais aussi pour tous ceux qui, en échange d'une aide divine reçue, venaient remercier la Vierge. Près de trois cents Ex-voto recouvrent ainsi les murs, des maquettes de bâteaux sont exposées, ainsi que de très nombreuses plaques commémoratives.

Ex-voto Jules Briand : "Merci à Notre Dame de Bon Port qui m'a permis de m'évadé du bagne de Toulon le 12 octobre 1812, embarqué sur le brik ruban rouge le 14 octobre, débarqué à Fort de France le 20 janvier 1813, j'ai refait ma vie aux Antilles. Texte conforme à l'origine. Merci".

A lire tous ces petits mots pleins d'espoir et de gratitude, à regarder ces tableaux naïfs racontant des vies en morceaux, dans ce lieu si calme, un voile s'est levé et j'ai compris pourquoi on m'amenait certains dimanches pique-niquer à La Garoupe....         

Du belvédére autour de la table qui oriente de Nice à Cannes, des Alpes à l'Estérel, la vue est toujours aussi reposante.  Chaque année, pour maintenir la tradition (ou la Foi, pour certains), Notre Dame de Bon Port est portée à dos de marins et pieds nus, sur le chemin du calvaire qui part de ce plateau, jusqu'à la cathédrale d'Antibes, et retour...

En fin de balade, j'y ai découvert qu'en 1993, Raymond PEYNET, antibois de coeur, a créé, à quelques mètres du sanctuaire, l'oratoire des amoureux. Autre vision positive de la vie !

ABBEY CONTEMPORARY ART

Pourquoi pas un week end culturel en Italie ! Seize artistes de plusieurs nationalités, confrontés à un espace particulier, celui de l'Abbaye désacralisée de San Remigio à Parodi Ligure (Province d'Alessandria, Région Piémont Italie, au-dessus de Gênes),.voilà l'idée de l'exposition d'art contemporain organisée par Michele DELLARIA en pleine campagne !

Du 7 au 9 octobre, ce site chargé d'histoire (Abbaye du XIème siècle) accueillera des oeuvres de différentes techniques proposées par Roberto ASCOLI, Rosario CAPONETTI, Carlo CECARO, CERVELLATORE, Lisa DALFINO, Yoshitsune Gabriel FABRE, Vito Natalino GIACUMMO, Carmelo LA GAIPA, Blair KETCHESON, Giuliana KIKI, Jacqueline MATTEODA, Roberto PAPARELLA, SETSUKO, Tetsuro SHIMIZU, Daniel VAN DE VELDE, Mery VIAL.

VERNISSAGE VENDREDI 7 OCTOBRE A 18H30

Michele DELLARIA a écrit un texte très intéressant pour présenter cette manifestation Comunicato Stampa Abbey Contemporary Art.pdf  et je me permets d'en donner ici une traduction la plus fidèle possible, du moins j'espère !

"Cela faisait longtemps que j’avais l’idée d’organiser une exposition collective d’Art Contemporain, dans notre région. L’occasion s’est présentée en visitant l’abbaye de San Remigio, récemment restaurée et rouverte au public. En entrant dans cet espace, j’ai eu, tout de suite, une sensation d’harmonie, de sérénité et j’ai pensé que cela pouvait être le lieu adapté pour une manifestation d’art contemporain.

Ce site m’a toujours attiré : sa position particulièrement isolée, au fond d’une vallée, ses dimensions imposantes par rapport aux maisons alentours, son immersion en territoire agricole. Combien de fois me suis-je arrêté pour observer l’édifice et l’état de délabrement dans lequel il tombait, avec une toiture provisoire en tôle…

Un édifice de mille ans, né de la volonté de moines bénédictins, lieu spirituel et silencieux, aujourd’hui restauré et vide de tout ornement, espace idéal pour des expositions temporaires.

Alors, j’ai invité 16 artistes (qui ne connaissaient ni l’abbaye ni la région) à se confronter à cet espace, à "notre" territoire. Loin de moi l’idée que les artistes locaux n’étaient pas à la hauteur, bien au contraire, beaucoup sont très doués, beaucoup sont des amis dont je suis attentivement l’évolution dans leur recherche artistique mais j’ai pensé que c’était l’occasion d’une rencontre différente avec notre terre, notre région, de la part de gens qui  ne la connaissait pas.

En effet, plusieurs d’entre eux sont venus visiter le lieu, l’espace, avec des allers-retours plutôt fatigants en une journée, notamment les artistes français qui ont particulièrement apprécié le paysage et le site.

A tous, j’ai demandé de penser à la création et à l’exposition d’une œuvre unique, un seul travail bien singulier, pour l’intérieur de l’abbaye. Quelques uns ont aussi manifesté le désir de présenter une oeuvre pour l’extérieur.

Cette exposition tendra à la mise en valeur d’un site, grâce à l’Art contemporain  et s'entend comme un stimulus à la conception de projets, à la pensée, la connaissance et les différentes lectures que l’on peut avoir de l’espace.… Une église désacralisée, qui n’est donc plus utilisée dans le cadre religieux, peut représenter une situation ambiguë et l’ambiguïté est stimulante, que ce soit pour l’artiste comme pour le public.

Nous sommes dans un pays qui, normalement, réfute la contemporanéité. Nous avons peur de nous confronter au présent. Mais dans l’Art, le temps n’existe pas. J’aime le passé et le présent, la campagne et la ville, le silence et le bruit !

Je demande aux visiteurs d’éviter tout jugement hâtif et esthétique sur cette exposition,  de ne pas la considérer seulement comme « un moment de plaisir ». Les clés de lecture n’en sont pas la beauté. L’Art vient de l’esprit et non pas  des yeux.

Seize idées et moyens de communiquer différents. Si l’un d’entre eux établit une relation avec le visiteur, le pari sera gagné ! Attendons pour juger et mettons-nous plutôt à l’écoute, dans le silence de l’abbaye.

L’art comme moyen de transmettre des sensations entre les Hommes.

L’art comme expression culturelle et non esthétique. L’art comme idée, pensée.

« La pittura è cosa mentale », disait Leonardo Da Vinci.

Exposition ouverte les 8 et 9 octobre de 10h à 19h, en entrée libre.
Abbaye de San Remigio à PARODI LIGURE. Contact Michele DELLARIA (tél mobile) 00 39 347 3892189 [e-mail]

Plus d'infos sur ce coin d'Italie pas très loin de nous : http://www.comune.parodiligure.al.it/

http://www.vallemme.info/parodi.htm

LE PHARE DE LA MEDITERRANEE

De cet été 2011, je retiendrai la visite de sites originaux comme le PHARE DE LA MEDITERRANEE à Palavas-les-Flots dans l'Hérault. D'abord, il n'a de phare que le nom car l'idée fût heureuse de transformer ce château d'eau en un complexe réunissant restaurant tournant panoramique, palais des congrés, salles de réunions, office de tourisme et logements.

Pour raconter l'histoire de cet édifice, je suis allée piocher sur le site de la ville, bien évidemment : "Pendant longtemps, le point culminant de Palavas a été le château d'eau. Ce château d'eau en forme d'un champignon, construit de 1942 à 1943, a servi à alimenter en eau Palavas de 1943 à 1997.
Son coffre de béton contenait la redoute de Ballestras, ancienne tour de défense du port au XIX^e siècle, reconvertie en porte-réservoir d'eau. Il était promis à la démolition..."

La vue a 380° degrés, de La Grande Motte à Sète, Montpellier, entre mer, plages, étangs et campagnes méritait largement de braver le vertige que je crains facilement.

Le pont promenade autour du bar du 11ème étage (j'ai honte de dire que j'avais le vertige en étant aussi bas... 45 mètres à peine)

Du côté de La Grande Motte... inutile de préciser que je ne suis pas allée coller l'appareil sur les baies vitrées pour prendre les photos !
 Du côté de Montpellier... une impression de "vu d'avion" pour qui préfère largement le plancher des vaches. 

Vers Séte et Villeneuve-lès-Maguelonne. Souvenir d'une belle balade d'il y a deux étés à la "cathédrale des sables"... pour relire cliquer ICI

Au plus près de la ville et de la mer, des étendues de campagnes, des canaux. Et pour ma part, toujours le dos collé au mur pour sentir quelque chose de solide...

Le canal qui rejoint le port de Palavas-les-Flots. Dans le coin en haut à gauche, le champignon de mon vertige...

Un port qui se traverse en télésiège...

Pour plus d'infos sur ce "Phare de la Méditerranée" : 

Cliquez ICI pour le blog d'un Palavasien, photos familiales et impressions sympas sur sa ville.

Et bien sûr, celui de la ville de Palavas-les-Flots : http://www.palavaslesflots.com/

HISTOIRES DE PIERRES ET D'EAU

Le point commun entre tous les sites visités durant mes vacances a été la pierre, celle qui raconte la vie des hommes, des lieux, de la petite histoire à la grande. 

Le site archéologique de GLANUM à St Rémy de Provence dont la mise à jour est récente, 1921, a successivement connu trois civilisations, gauloise puis grecque et enfin romaine. A l'origine, les Gaulois avaient construit la cité autour d'une source miraculeuse dont l'eau avait la réputation de guérir.

A voir aussi la belle note de Louis-Paul Fallot sur St Guilhem le Désert : cliquezICI

Sur le chemin des pélerinages à St Jacques de Compostelle, l'abbaye de Gellone à Saint Guilhem le Désert dans l'Hérault, pas loin de la rivière du même nom, a été batie en 804 par un grand seigneur guerrier, Guilhem, Comte de Toulouse et Duc d'Aquitaine, qui avait choisi de déposer les armes et de se faire moine. Avant que ce monument de l'Art Roman ne soit protégé, restauré, classé au Patrimoine Mondial de l'UNESCO, nombre de ses pierres et de ses sculptures ont été pillées au fil des péripéties historiques, pour certaines emmenées de l'autre côté de l'Atlantique..., puis restituées.

Un peu plus bas sur l'Hérault, le "Pont du diable" permettait le passage des pélerins vers l'abbaye. La légende raconte que, lors de sa construction entre 1028 et 1031, chaque nuit le diable démolissait ce qui avait été réalisé dans la journée jusqu'à ce que Guilhem de Gellone lui promette l'âme de celui qui traverserait le premier le pont. L'édifice terminé, on envoya un chien et, de désespoir, le diable se jetta du haut du pont...

A Montpellier, l'esplanade du Corum (complexe culturel et commercial) accueille 5 étranges statues décapitées et peintes de couleurs flashy :  les Allégories d' Allan Mc Collum. En voilà l'idée : "Pour l'inauguration de la ligne n°1 du tramway de Montpellier en 2000, Allan Mc Collum conçoit "Allégories", une oeuvre qui reproduit grandeur nature cinq statues détériorées et mutilées, trouvées dans le parc du château Bonnier de la Mosson. A partir de ces statues, l'artiste crée des reproductions aux couleurs vives. Mc Collum propose ainsi une allégorie de la dissolution et de la renaissance : la résurrection par la technologie moderne".

L'église Notre Dame des Anges à Collioure, de style "gothique méridional", contient des trésors comme l'impressionnant rétable du maître autel, sculpté sur bois et recouvert de feuille d'or. Par contre, je n'ai pas trouvé d'explication religieuse à la présence de 4 anchois sculptés au fond du bénitier de marbre... Il faut savoir que les anchois sont  une spécialité locale...  !

Céret, jolie bourgade des Pyrénées Orientales, célèbre pour son musée d'Art Moderne et ses cerises, a fait partie du Royaume de Majorque. Dans ce temps où Céret était une ville fortifiée, entourée d'un fossé, la "Porte de France" permettait l'entrée dans la cité quand on venait de France. Devenue maison de maître au 19ème siècle, elle abrite maitenant la médiathèque de Céret. Un bel éclairage nocturne met en valeur ces vieilles pierres.

Dans l'abbaye d'Arles sur Tech (Pyrénées Orientales), "la sainte tombe" est un sarcophage du IIIème siècle qui produit en continu une eau pure dont l'origine est inconnue. L'eau recueillie, deux à trois fois par an, 200 à 300 litres, est distribuée aux croyants parce qu'on lui attribue des "vertus curatives miraculeuses". D'où vient cette eau ? Mystère religieux ou simplement infiltrations d'eau de pluie, de nombreux scientifiques ont étudié le phénomène, sans trouver une explication certaine. Pour l'anecdote, "la sainte tombe" a arrêté de produire de l'eau à deux reprises, c'était lors des deux guerres mondiales...

Un autre "Pont du Diable", celui-ci est à Céret et son histoire est une variante de la légende précédente (celle du pont sur l'Hérault). En échange de la première âme qui le traversera, le diable va construire le pont en une nuit à la place de l'ingénieur dont plusieurs tentatives de construction se sont écroulées. Quelques minutes avant l'achévement du pont par le diable, l'ingénieur envoie un chat et le diable pour l'attraper laisse tomber la dernière pierre. La pierre est toujours manquante quelques siècles plus tard.

 

Plus d'infos :

La source miraculeuse de Glanum à St Rémy : http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/glanum__13_bouches_du_rhone_/index.html

L'abbaye de Gellone à St Guilhem le désert : http://www.saint-guilhem-le-desert.com/spip.php?article170

Le pont du diable de l'Hérault : http://www.decouverte34.com/Pont-du-Diable

Le pont du diable des Pyrénées Orientales : http://pititaxuride.centerblog.net/6071044-La-legende-du-pont-du-diable-a-Ceret

La Sainte Tombe de l'Abbaye d'Arles sur Tech : http://www.tresvents.fr/tradition/sainte-tombe.php

Notre Dame des Anges à Collioure : http://histoireduroussillon.free.fr/Thematiques/Batiments/Histoire/EgliseNotreDameDesAnges.php

Les allégories du Corum à Montpellier : http://www.ot-montpellier.fr/montpellier-creative/les-oeuvres-d-art-du-tramway

OU, QUI ET QUOI ?

Au hasard d'une  balade, de quelques gros plans...

Tout se trouve dans la même commune des Alpes Maritimes, à quelques mètres de la mer.

J'ai redécouvert ses "bas reliefs", à cet endroit plutôt fréquenté... pourtant on a oublié qui en est l'auteur, aucune indication à proximité...

Juste à côté, un peu de nature sauvage, préservée.

La mer n'est pas loin.

des graffiti, autorisés ou pas...

mystère ?

Là, vous avez trouvé, forcèment !

Il y a quelques vingt cinq ou trente ans en arrière, je me souviens d'un espèce de jardin de sculptures monumentales à cet endroit là. Ensuite l'accès en a été  interdit par "mesures de sécurité", je ne sais plus pour quelle raison.  Des travaux ont lieu depuis quelques mois, peut être sera-t-il à nouveau accessible... Si quelqu'un en sait plus...

AVANT LE COUP DE BLANC

Les graffeurs sont des artistes ! Sur les murs d'expression libre qu'ils ont à disposition à Cagnes sur mer, leurs fresques impressionnantes arrêtent le regard des passants. (Si ça vous dit de relire, cliquez ICI ou ICI ou ICI)

 A peu près toutes les six semaines, des employés municipaux
recouvrent les dessins pour permettre de nouvelles créations éphémères.

Alors, avant le grand coup de blanc, quelques clichés
pour les immortaliser...

Entre tag (écriture) et graff (dessin)...

 Sous le pont de l'autoroute, le long de la Cagne.

 Une jungle plus vraie que nature...

 qui n'effraie pas les cyclistes...

Les membres du collectif 2CU CREW sont assidus des murs cagnois.

 
Derrière le lycée Escoffier, un autre mur d'expression libre.

Dernière image avant le grand blanc...

UN JARDIN DE SCULPTURES

Près de 70 sculptures superbement installées sur 7 hectares de restanques méditerranéennes, entre jardin à l'anglaise et garrigue provençale. Un samedi de printemps, une balade dans le Haut Var nous a emmenés dans ce coin de paradis créé par M. et Mme BEDDINGTON, à Bargemon, et ce n'était pas un hasard !

Elsa Magrey, sculptrice à Bargème, y a sculpté sur place une souche d'olivier bizarrement calcinée à l'intérieur et intacte en surface.

 

 "La lune de cristal" du belge Phil BILLEN souligne une jolie perspective vers le fond de la vallée.

 

M. BEDDINGTON connait et commente l'histoire de chaque oeuvre et de chaque artiste. La visite guidée de ce musée à ciel ouvert en est un véritable régal.

 

On pourrait l'appeler "Un arbre dans un arbre", c'est l'installation de Daniel VAN DE VELDE, composée de 12 tronçons de pin. Insolite et monumental...

Dans cet écrin de verdure, cette création en résine, oeuvre d'Etiyé Dimma POULSEN, semble l'incarnation de la sérénité.

Dialogue naturel entre un bronze de Bruno LUCCHI
et les oliviers du domaine.

Voilà, quelques photos, mais pas trop,  quelques impressions, juste un peu. Tout simplement vous donner l'envie d'aller découvrir ce lieu exceptionnel par vous-même, parce que ma note aurait aussi voulu vous donner à sentir tous les parfums de cette campagne varoise, à entendre le chant des oiseaux et le murmure du ruisseau voisin, à voir toutes ces sculptures ou installations merveilleusement mises en scène dans la nature.  Pour un petit diaporama, cliquez ICI

Après vous avoir chaleureusement accueillis dans leur jardin de sculptures, M. et Mme BEDDINGTON  vous feront découvrir leur choix très sûr d'oeuvres contemporaines dans leur galerie au coeur du village de Bargemon, à voir absolument.

La visite du jardin des sculptures se fait exclusivement sur rendez-vous, avec une participation aux frais de 10€ par personne (qui inclut un apéritif convivial en fin de promenade). Vous y rencontrerez les créations de David Macilwaine, Daniel Hug, Franta, Muraour, Frédéric Lange, Elsa Magrey, Marc Piano, Etiyé Dimma Poulsen, Inge Horup, Thiébaut Chagué, Daniel Van de Velde, Marcel Pinas, Marika af Trolle, Phil Billen, Bertrand Créach, Vincente Blanchard, Bruno Lucchi, Yvon Kergal, Laurent Emmanuel Briffaud, Pierre Theunissen, Jean-Marie Isenmann, Celia Scott, Kate Malone, Kubach & Kropp, Julian Paltenghi.

http://www.beddingtonfineart.com/

GALERIE BEDDINGTON, Les Remparts, 83830 BARGEMON, entrée libre du mercredi au samedi de 10h à 12h et de 16h à 19h,  Tél [phone] et 06 80 11 17 63 [e-mail]