Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Coups de Coeur - Page 5

  • Imprimer

    L'HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES

    La Cie ARKETAL a créé un spectacle de marionnettes adapté de la nouvelle de Jean GIONO "L'homme qui plantait des arbres", lire ICI et suivre les prochaines dates de représentations sur leur site.

    L’homme qui plantait des arbres par Jean Giono

    Giono, l'homme qui plantait des arbres.jpg

     

    A l’heure où la planète entière ne jure plus que par l’écologie, le recyclage, le bio, je voudrais vous rappeler cette Nouvelle que Jean Giono écrivit en 1953. Ce petit livre tout simple a été la lecture préférée de mon fils à 9 ans. Je ne peux que vous en donnez de petits extraits car, contrairement au souhait de son auteur (voir copie de sa lettre plus bas) ses ayant-droits ont fait interdire toute reproduction complète du texte original sur le web. Si vous ne connaissiez pas cette nouvelle, qui a également donné un film, Oscar 1987 du meilleur film d’animation, n’hésitez pas à la découvrir au plus tôt, en librairie ou en bibliothèque. Un seul regret pour la planète, si on s’y était mis plus tôt…

     

    « Il y a environ une quarantaine d’années, je faisais une longue course à pied, sur les hauteurs absolument inconnues des touristes, dans cette très vieille région des Alpes qui pénètre en Provence……. Depuis trois ans il plantait des arbres dans cette solitude. Il en avait planté cent mille. Sur les cent mille, vingt mille étaient sortis. Sur ces vingt mille, il comptait encore en perdre la moitié, du fait des rongeurs ou de tout ce qu’il y a d’impossible à prévoir dans les desseins de la Providence. Restaient dix mille chênes qui allaient pousser dans cet endroit où il n’y avait rien auparavant .

    C’est à ce moment-là que je me souciai de l’age de cet homme. Il avait visiblement plus de cinquante ans. Cinquante-cinq, me dit-il. Il s’appelait Elzéard Bouffier. Il avait possédé une ferme dans les plaines. Il y avait réalisé sa vie. Il avait perdu son fils unique, puis sa femme. Il s’était retiré dans la solitude où il prenait plaisir à vivre lentement, avec ses brebis et son chien. Il avait jugé que ce pays mourait par manque d’arbres. Il ajouta que, n’ayant pas d’occupations très importantes, il avait résolu de remédier à cet état de choses…………….

    Quand je réfléchis qu’un homme seul, réduit à ses simples ressources physiques et morales, a suffi pour faire surgir du désert ce pays de Canaan, je trouve que, malgré tout, la condition humaine est admirable. Mais, quand je fais le compte de tout ce qu’il a fallu de constance dans la grandeur d'âme et d’acharnement dans la générosité pour obtenir ce résultat, je suis pris d’un immense respect pour ce vieux paysan sans culture qui a su mener à bien cette œuvre digne de Dieu. »

     

    DVD Un film de Frédéric BACK (Canada – 1987) Oscar 1987 du meilleur film d’animation

    http://www.heeza.fr/description.php?path=30&id=679

    http://www.livres-online.com/L-homme-qui-plantait-des-arbres.html

     

     

    Lettre de Jean Giono à M. Valdeyron, Conservateur des Eaux et Forêts de Digne, en 1957, au sujet de cette nouvelle

     

    Cher Monsieur,


    Navré de vous décevoir, mais Elzéard Bouffier est un personnage inventé. Le but était de faire aimer l'arbre ou plus exactement faire aimer à planter des arbres (ce qui est depuis toujours une de mes idées les plus chères). Or si j'en juge par le résultat, le but a été atteint par ce personnage imaginaire. Le texte que vous avez lu dans Trees and Life a été traduit en Danois, Finlandais, Suédois, Norvégien, Anglais, Allemand, Russe, Tchécoslovaque, Hongrois, Espagnol, Italien, Yddisch, Polonais. J'ai donné mes droits gratuitement pour toutes les reproductions. Un américain est venu me voir dernièrement pour me demander l'autorisation de faire tirer ce texte à 100 000 exemplaires pour les répandre gratuitement en Amérique (ce que j'ai bien entendu accepté). L'Université de Zagreb en fait une traduction en yougoslave. C'est un de mes textes dont je suis le plus fier. Il ne me rapporte pas un centime et c'est pourquoi il accomplit ce pour quoi il a été écrit.

    J'aimerais vous rencontrer, s'il vous est possible, pour parler précisément de l'utilisation pratique de ce texte. Je crois qu'il est temps qu'on fasse une « politique de l'arbre » bien que le mot politique semble bien mal adapté.

    Très cordialement Jean Giono


    (Source: http://home.infomaniak.ch/arboretum/pla.htm)

  • Imprimer

    INAUGURATION PROM' DU PAILLON

    Enfin, enfin, enfin ! Qu'est-ce qu'ils ont été longs, ces presque 3 ans de travaux ! Et ce matin, 26 octobre 2013, comme les 30 000 personnes massées sur la place Masséna, j'avais hâte de voir le résultat final. Comme je travaille juste à côté, j'ai suivi, au fil des mois, l'évolution du chantier, de la démolition de la gare routière et du parking aux premières pelouses, grâce à la traverse entre le tram Cathédrale Vieille Ville et le lycée Masséna...

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    Qui dit "inauguration", dit "discours", bien évidemment ! Et il faut reconnaître que le député-maire de Nice, Christian Estrosi, dispose d'un service de communication d'une compétence remarquable. Un discours, alliant l'émotion et la fierté d'être Niçois, pour raconter l'histoire du Paillon et de ce centre ville maintes fois remanié par les diverses municipalitésEn l'écoutant parler, il me semblait entendre ma grand mère me dire, quand j'étais gamine, que Nice était la plus belle ville du monde !

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    Une mise en scène pour marquer les esprits ! Deux écrans géants projettent un diaporama de photos anciennes, les lavandières, les quais du Paillon vers 1800, la couverture du fleuve, la construction de la gare routière, la démolition de l'ancien casino... etc... jusqu'aux premières photos du chantier de la coulée verte... quand tout à coup la caméra aérienne revient à l'instant présent... Christian ESTROSI apparait à l'écran accompagnée d'une jeune fille en niçoise pour demander "Alors vous êtes prêts pour cette promenade en ville !" et le rideau s'ouvre sur le miroir d'eau, les jets et la musique avec la vue sur le Vieux-Nice. Magnifique !

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    La foule agglutinée sur la place Masséna s'élance et prend possession des 12 hectares de ce poumon vert de 1.200 arbres, 61.500 arbustes et 55.000 plantes vivaces. Le "miroir d'eau" de 3.000 m2 et les brumisateurs attirent petits et grands. 

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    Les statues, mises en valeur, sont redécouvertes par le public alors qu'elles étaient déjà dans l'ancien square ou dans le jardin Albert 1er depuis des décennies !

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    L'Arc de Bernar Venet, qui a été déplacé, émerge de la brume et il faudra l'intervention bon-enfant de "gardiens des parcs et jardins niçois" pour empêcher certains de le confondre avec une nouvelle attraction...et de lui grimper dessus !

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    Les enfants ont pris d'assaut les nouveaux jeux en bois, la drôle de carcasse de baleine, le dauphin, la tortue, et bien d'autres... là où quelques mois auparavant les pelleteuses avaient ouvert l'espace entre les deux "rives" de Nice...

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    26 octobre 2013 photo du haut, 1er octobre 2013 photo du bas... C'est dire si les ouvriers ont mis les bouchées doubles pour terminer à temps pour l'inauguration, travaillant même de nuit.

    promenade du paillon,coulée verte,nice,paillon,inauguration promenade du paillon

    Top du top ! Le spectacle son et lumière clôturant cette belle journée d'inauguration, avec musiques et chants d'opéra, tambours du Bronx, Black eyes pies... autour des jets d'eau. Les photographes, pros ou amateurs, vont se régaler avec cette "Promenade du Paillon".

    Promenade du paillon, coulée verte, inauguration promenade du paillon, Nice

    Et à partir de lundi matin, tous les jours de semaine, j'aurai le plaisir et la chance de traverser, au niveau "Cathédrale Vieille-Ville - Lycée Masséna" un jardin extraordinaire, pour aller travailler...     Heureuse d'être Niçoise et de vivre à Nice !    D'autres photos ICI et aussi un reportage très complet sur NICE AZUR TV.

  • Imprimer

    BORMIDA

    "Bormida", ce nom m'a sauté aux yeux dans un article de Nice-Matin en octobre 2012, à la suite du festival du livre de Mouans-Sartoux. "Bormida" c'est le nom d'une rivière à quelques kilomètres du village natal de mon père en Italie et l'article m'apprend que c'est aussi le symbole d'une lutte écologique de 117 années, pour faire fermer une usine chimique.

    Bormida, Patricia Dao, Editions Oxybia, Cengio, Acna

    Alors cette année, je suis pratiquement allée  à ce festival rien que pour rencontrer l'auteur du livre. Patricia DAO, journaliste, a vécu de nombreuses années dans cette région frontière entre la Ligurie et le Piémont, et avec son compagnon, a participé aux 10 dernières années de cette révolte contre l'empoisonnement de la terre, de l'eau et des hommes.

    Bormida, Patricia Dao, Editions Oxybia, Cengio, Acna

    Que de souvenirs sont remontés à la mémoire de mon père en lisant ces lignes ! Que de discussions depuis pour me raconter...  certains noms qu'il reconnait, mais surtout les oncles, les cousins, les amis, les voisins qui travaillaient à l'usine... combien de générations qui n'avaient pas le choix, l'usine faisait travailler toute la région ! Les images qui reviennent... les gardes à l'entrée et puis l'odeur surtout ! cette puanteur qui s'insinuait partout... jusque dans le meilleur des vins. Le souvenir de ceux qui, une fois en retraite lorsqu'ils y arrivaient, retournaient pratiquement tous les jours à l'usine pour respirer l'odeur, comme une drogue...

    Comme un flash, je revois une visite, un été dans le milieu des années 70, chez des cousins de Cengio, la ville où se trouvait cette usine de l'Acna. Une enfilade de petits immeubles construits pour héberger les ouvriers. Résider près des berges d'une rivière aurait dû être agréable... et maintenant je comprends l'étrange couleur de l'eau.

    Bormida, Patricia Dao, Editions Oxybia, Cengio, Acna

    L'usine a été fermée en 1999. Depuis, les 300 000 m3 de déchets toxiques ont été transférés.... et le site a été "décontaminé".

    Bormida, Patricia Dao, Editions Oxybia, Cengio, Acna

    Résidant à Antibes mais ayant toujours des attaches en Italie, Patricia DAO a raconté cette histoire un peu comme une poésie pour qu'elle touche le plus grand nombre et qu'elle soit universelle. Elle m'a touché encore plus pour cela.

    Editions OXYBIA "Bormida" de Patricia DAO : ICI  

    Le livre existe en deux versions, italienne et française.  

  • Imprimer

    LES FOUS DU LOUP, FESTIVAL POESIE

    Du 10 au 13 octobre 2013, se tiendra la deuxième édition du festival de poésie "LES FOUS DU LOUP" organisé par La Voix des Autres et Danger Poésie, dans le village de La Colle s/Loup.

    Festival de poésie, Festival les fous du loup, La colle sur Loup

    Joutes oratoires, slam, récitals, théâtre, performances poétiques, improvisations, spectacles de rue, musique, expositions, conférences … sont prévus au programme et tout est en entrée libre ! (sauf le banquet final du dimanche soir)

    Plusieurs revues de poésie seront représentées sur la place principale ainsi que l'association "Les amis d'André Verdet". Les auteurs et s'entretiendront avec le public et se livreront au jeu des dédicaces. Musiques et Interventions poétiques rythmeront ce marché à ciel ouvert.

    Sous la présidence du poète tunisien Tahar Bekri et avec Nadine Lefébure, Didier Manyach, Ghyslaine Leloup, Patrick Quillier, Nicolas Rozier, Sabine Venaruzzo et sa troupe, Christian Deudon, Cristina Castello. Pascal Giovannetti, Dom Corrieras, André Chenet … et de nombreux auteurs des revues La Voix des Autres, Convergences et Les Citadelles...

    Tout le programme sur http://lesfousduloup.blogspot.fr/

  • Imprimer

    8eme FETE DU CANAL DE LA SIAGNE

    Comme chaque année, je me fais un plaisir d'annoncer cette fête de l'eau car elle est conviviale au possible ! 8ème édition donc, ce samedi 7 septembre 2013, où, au fil du Canal de la Siagne, de très nombreuses animations sont proposées pour passer une journée rafraîchissante, en découvrant de jolis sites de notre région : St Cézaire sur Siagne, St Vallier de Thiey, Le Tignet, Spéracèdes, Peymeinade, Grasse, Mouans Sartoux, Mougins, Le Cannet et Cannes.

    canal de la siagne

    Une fête familiale pour rappeler l'importance de l'eau, petits  et grands n'auront que l'embarras du choix entre randonnées, spéléologie, visites guidées, promenades contées, ateliers pédagogiques, expos, musique, lecture, théatre, ateliers créatifs, jeux, initiations artistiques.... 

    canal de la siagne

    Toutes les animations proposées sont gratuites !

    Plans d’accès et programmes détaillés avec horaires de chaque lieu sur Fête du canal de la Siagne 2013.pdf et sur le site : http://www.sicasil.com/

     

    Inscrivez-vous sur internet ou par téléphone 04 93 90 54 67 car pour certaines, les places sont limitées.

     

    Quelques suggestions pour une journée bien remplie, un peu au hasard... ou pas tout à fait :

     

    St Cézaire sur Siagne : exploration des profondeurs de la grotte de Pâques,
    Le Tignet - Spéracédes : concours de dessin et quizz sur l'eau,

    Peymeinade : détente aquatique sur des fauteuils massants,

    Saint Vallier de Thier : création d'oeuvres flottantes à base de matériaux naturels,

    Grasse : spectacle acrobatique de danse contemporaine et hip hop,

    Mouans Sartoux : yoga du rire et fabrication d'un damier végétal géant,

    Mougins : fabrication de fusées à eau et marelles aquatiques...

    Cannes : fabrication d'instruments, ateliers et spectacles de capoeira.

     

    canal de la siagne

    Le canal de la Siagne :
    Un ouvrage historique et une ressource en eau capitale
    • Date de naissance : 16 août 1868.
    • Lieu de naissance : les Gorges de la Siagne à Saint Cézaire.
    • Taille : 44 km à ciel ouvert sur la quasi-totalité de son parcours.
    • Poids : 14 millions de m3 d’eau potable en 2009 (L’équivalent de 9,3 milliards de bouteilles d’eau d’1,5 l).
    50% des besoins en eau des 500 000 habitants alimentés du bassin Cannes Grasse.
    • Signe particulier : ressource capitale pour la production d’eau potable.
    • Propriétaire : le Sicasil, (Syndicat intercommunal de l’eau potable de l’agglomération cannoise)
    qui réalise les investissements de renouvellement nécessaires à la pérennité de l’ouvrage.
    • Exploitant : la Lyonnaise des Eaux qui entretient et assure la maintenance de l’ouvrage.

  • Imprimer

    PIERRE ET VERRE, gravité et transparence

    L'Art Contemporain du Verre n'est peut-être pas la branche la plus connue et médiatisée de l'Art Contemporain. Et pourtant, dans notre région depuis plus de 30 ans, la Galerie Internationale du Verre Serge Lechaczynski à Biot propose les oeuvres d'artistes qui ont choisi d'explorer toutes les possibilités d'expression de ce medium si particulier et surtout qui en maîtrisent les techniques.

    VLADIMIR ZBYNOVSKY.jpgSérie "Aura de la pierre"

    C'est le cas notamment pour VLADIMIR ZBYNOVSKY, artiste slovaque d'origine, installé depuis plusieurs années en France. Une visite, samedi dernier dans cette galerie, m'a laissé fascinée par  quatre de ses créations qui allient la gravité de la pierre à la transparence du verre. En effet, d'abord formé aux Arts Décoratifs puis aux Beaux-Arts de Bratislava en section "sculpteur", il s'oriente ensuite vers le travail du verre.

    Le thème de son diplôme d’Etat, intitulé « Naissance de la lumière », ainsi que les cycles de création qui se succèdent désormais : « lumière de la pierre sidérale, aura de la pierre, esprit de la pierre, pierres, présences », évoquent le désir d’allier de manière sculpturale,  pierre et verre, gravité et transparence, opacité et signes lumineux.

    zbynovsky-6.jpg

    "Le verre a donné et ne cesse de le faire un sens à mon existence. Il a, à sa façon, infléchi ma formation artistique, orienté ma vie personnelle m’obligeant à me plier à ses possibilités, à le servir pour en exprimer ses faces les plus complexes, les plus méconnues. Il s’est rapidement imposé à moi car je l’ai vu comme doté de qualités complémentaires à celles de la pierre."

    VLADIMIR ZBYNOVSKY 3.jpgSérie "Capteurs"

    Passionné de géologie, il sait choisir la pierre puis imagine et moule le verre qui l'épousera au mieux. Ensuite Vladimir Zbynovsky travaille le polissage pour faire jouer la lumière. Les visions que l'on a, en tournant autour de ses sculptures, révèlent des mondes fantastiques, des nuances, des reliefs magnifiés. Grâce au verre, on a l'impression de rentrer dans la pierre et d'en découvrir le coeur.

    VLADIMIR ZBYNOVSKY 4.jpg

    Allez voir notamment celle composé d'un triangle de verre optique jaune-orangé sur un granit, elle est inimaginable !

    Difficiles à décrire, il faut les voir ! Lisez aussi le texte de Chantal Golovine pour la Galerie Place des Arts de Montpellier. Elle, elle a trouvé les mots : cliquez ICI

    Quant aux photos* qui illustrent cette note, même si elles sont  magnifiques, elles n'arrivent pourtant pas à refléter toutes les variations de lumière des sculptures de Vladimir Zbynovsky, c'est dire la beauté infinie de ce travail.  *Photos Frédéric Jaulmes et Daniel Barillot.

    Galerie Internationale du Verre Serge Lechaczynski - Verrerie de Biot, chemin des Combes, 06410 BIOT Tél 04 93 65 03 00

    http://zbynovsky.googlepages.com            

  • Imprimer

    LE CROS, UNE HISTOIRE DE PECHEURS

    Parce qu'il y a 200 ans des pêcheurs napolitains se sont installés sur ce bord de mer pour créer un petit port de pêche et le village qui a grandi autour, le CROS DE CAGNES était en fête ce 1er samedi de juin.

    Cros de Cagnes, 200 ans 1813-2013, création port des pêcheurs

    Des familles descendantes de ces pêcheurs, il en reste sans doute quelques-unes mais il y a aussi les associations locales qui maintiennent les traditions et le souvenir, comme la SAN PEIRE DES PESCADOU DOU CROS ou la Commune Libre du Cros.

    Fête du Cros 1.61.jpg

    L'école Gambetta, au coeur du village, est aussi représentative de l'histoire du Cros. Alors en ce jour de fête, au côté des traditionnelles photos de classes sur plusieurs générations, les enfants du primaire exposaient leurs travaux réalisés sur une idée plus artistique de la célébration de leur cité. Le Cros vu façon Van Gogh et sa nuit étoilée... L'emblématique église dans le style arts primitifs... Tout le village et son petit port reconstitué en argile ! Bravo aux enseignants qui ont eu ces idées-là !

    Cros de Cagnes, 200 ans 1813-2013, création port des pêcheurs

    A l'époque des ancêtres napolitains, les hommes partaient en mer et ramenaient leur pêche journalière, les femmes vendaient la production et remmaillaient les filets. Deux cents ans plus tard, il y a encore quelques pêcheurs au Cros qui vivent de ce métier et pratiquent une fois l'an l'exceptionnelle pêche à la poutine (lire ICI). Et aujourd'hui les femmes rament autant que les hommes... dans les joutes nautiques ou la rame traditionnelle, grâce à la SAN PEIRE.

    Fête du Cros 1.66.jpg

    Entre défilé naval et défilé militaire, entre les tambours des jeunes du Conservatoire de Musique et les voiles colorées de l'école de voile, quelques clichés d'une belle journée pour les Crossois d'origine ou...d'adoption, comme c'est mon cas depuis une cinquantaine d'années, émigrée de Nice comme l'actuel maire...

  • Imprimer

    LA POESIE PHOTOGRAPHIQUE DE DENIS BRIHAT

    Jusqu'au 3 février 2013, le Théâtre de la Photographie et de l'Image à Nice présente une rétrospective des travaux d'un artisan-poète de la photo, Denis BRIHAT. Rien que pour le plaisir des yeux, j'ai visité plusieurs fois cette expo ! 

    denis brihat photographe,tpi nice

    Denis BRIHAT débute sa carrière aux côtés notamment de Robert DOISNEAU et Willy RONIS, dans le reportage et l'illustration. Du monde de la mode où il a travaillé pour Vogue, il dira avec humour "les filles sont sympas mais les cuisses sont maigres". Rapidement il s'oriente vers la mise en valeur de la nature, le détail d'une fleur, d'un fruit, d'un légume même !

    denis brihat photographe,tpi nice

    "Ecrire la nature, transcrire son architecture, ses formes, ses structures, ses musiques, faire partager ses émotions devant cette beauté, plonger son regard, inlassablement, lentement, sur toutes ces petites choses sur lesquelles on passe sans s'arrêter, révéler..."

    denis brihat photographe,tpi nice

    En véritable artisan et alchimiste, Denis BRIHAT a élaboré, au fil de ses expériences, des recettes "maison" dans lesquelles il manie, en portant un masque à gaz, l'acide acétique, l'acide clorhydrique, le chlorure cuivrique, le ferrocyanure-bromure, le monosulfure de sodium, l'argent, le sélénium, le platine et l'or ! Il pratique la technique des virages qui, par traitement chimique, fait virer les sels d'argent du papier photographique noir et blanc. Avec l'or, les noirs virent au rouge, avec le ferrocyanure au bleu, avec le sulfure d'argent au brun sépia... Denis BRIHAT veut avoir la maîtrise totale de la couleur. A l'ère du numérique, on reste scotché devant le résultat sur ses photos !denis brihat photographe,tpi nice denis brihat photographe,tpi nice

    Sa série de tulipes noires est particulièrement exceptionnelle. De loin, une impression d'abstraction, de graphismes à l'encre de Chine. De près, un velouté palpable dans une infinité de dégradés de noirs. Elles m'ont rappelé les noirs de Soulages, pour la matière et la profondeur de cette couleur si difficile à mettre en relief.

    denis brihat photographe,tpi nice

    Ne manquez pas d'écouter attentivement Denis BRIHAT parler de sa passion pour la photo, pour la nature, dans la video diffusée au TPI, ou bien dans celle-ci trouvée sur You Tube, cliquez ICI

  • Imprimer

    BONNE ANNEE 2013

    Revoilà la saison des souhaits, voeux, espoirs et "copier-coller" de formules toutes prêtes trouvées sur le Net... Qu'importe, l'essentiel est d'être sincère, alors pour cette nouvelle année, je vous souhaite :

    2 fois plus de joie
    0 souci
    1 santé d’enfer
    3 tonnes de bonnes nouvelles !

     voeux 2013Au moins, la carte de voeux est un bricolage "fait maison", photo comprise !

  • Imprimer

    POUR VOUS SOUHAITER UN JOYEUX NOEL !

    Comment résister aux illuminations de Noël à Nice ! Alors, c'est parti pour la balade photo... clichés sur clichés.... avec entre deux, les suggestions de MICHELLE pour retrouver les traditions de Noël grâce à ses poèmes, ses recettes, ses contes et petites histoires !

    illuminations Noël Nice
    Opéra de Nice

    A la création de ce blog il y a bientôt 4 ans (que le temps passe vite...), j'avais découvert, par hasard sur la toile, le site de MICHELLE de Haumont, un monde de générosité et de partage. Elle m'avait très gentiment autorisée à "piocher" dans ses créations. (cliquez ICI ou ICI)

    illuminations Noël Nice
    Mairie de Nice

    "C'était la nuit de Noël, un peu avant minuit, à l'heure où tout est calme, même les souris. On avait pendu nos bas devant la cheminée, pour que le Père Noël les trouve dès son arrivée..." A suivre.

    illuminations Noël Nice
    Fontaine de la place Masséna

    "Le dimanche avant Noël, chaque personne de la famille doit "tourner " le pudding en faisant un voeu. Le soir du réveillon, remettre le Christmas pudding au four de la même façon (bain marie) pendant 3 à 4 heures. A suivre...

    illuminations Noël Nice
    Place Masséna

    "En rentrant, il dépose au pied des cheminées, des présents, des "mince pies" et un verre de Whisky pour le Père Noël; il faut qu'il se réchauffe et retrouve des forces; ses rennes aussi, alors, on ajoute des carottes. Le lendemain matin il y aura des cadeaux à la place." A suivre...

    illuminations Noël Nice
    Place  Masséna et, en fond, avenue Jean Médecin

    "Chaque nuit de Noël, réputée la plus belle, je ne peux m'empêcher d'avoir le coeur brisé." A suivre...

    illuminations Noël Nice
    Place Masséna

    "Rudolph, le renne au nez rouge, est le neuvième renne du Père Noël. Au départ, c'est une histoire populaire américaine écrite en 1939 par Robert L.MAY puis, une chanson écrite en 1949 par Johnny MARKS." A suivre...

    illuminations Noël Nice
    Marché de Noël, place Masséna

    "La neige tombait sur la ville sans faire de bruit. Le petit chat marchait dans la neige sans faire de bruit. Les flocons saupoudraient de blanc ses poils roux." A suivre...
    illuminations Noël NiceLa grande roue de la place Masséna

    "Le premier jour de Noël, j'ai reçu de mon ami une perdrix en haut d'un poirier. Le deuxième jour de Noël, j'ai reçu de mon ami deux caramels et une perdrix en haut d'un poirier." A suivre...

    illuminations Noël NiceLa fontaine de la place Masséna

    "Il était une fois une gentille petite fille, très sage, toujours le sourire aux lèvres. Elle vivait avec sa maman et son petit chien Milou." A suivre...

    illuminations Noël Nice
    Place Garibaldi

    Passez de belles fêtes de fin d''année !

  • Imprimer

    D'ORSAY A LA FIN DU JOUR

    A la lecture de Notes d'une des dernières newsletter reçues du blog (lire ICI et ICI) de Louis-Paul FALLOT, photographe cagnois, m'est revenu en mémoire un moment magique vécu en avril dernier dans un de mes coups de coeur parisiens.

    Musée d'Orsay Paris

    Le Musée d'Orsay, j'adore ! A voir pas mal d'expos depuis plusieurs années, je me suis souvent dit que le lieu pouvait être plus "fort" que les oeuvres. A d'Orsay, le site de cette gare 1900 est tellement beau, (c'est banal de le dire), que j'essaie, à chaque voyage à Paris, d'y passer deux ou trois heures, et d'en découvrir, à chaque fois, un nouvel espace ou un nouvel angle de vue.

    Musée d'Orsay Paris

    En avril dernier, c'est presque involontairement qu'après avoir traversé tout le rez-de-chaussée, je me suis retrouvée au pied des escalators qui vous portent vers la toiture du bâtiment, le dernier niveau et la galerie des impressionnistes récemment métamorphosée par l'architecte Jean-Michel WILMOTTE. Les précieux Monet, Manet, Renoir, Cézanne (et bien d'autres) y sont particulièrement mis en valeur par les fonds d'un gris délicat.

    Musée d'Orsay Paris

    Mais juste avant d'aborder cette fameuse galerie, on se trouve dans un hall aménagé en salle de détente, éclairé par l'une des grandes horloges du musée d'Orsay. 

    Musée d'Orsay Paris

    Ici, mes visites se font toujours sur la nocturne du jeudi. En avril, les jours s'allongent et la nuit n'était pas encore arrivée lorsque j'ai découvert, au travers des verres de l'horloge, une vue magnifique sur l'autre côté de la Seine. Dans le musée les photos sont interdites mais, dans cet espace où il n'y a aucune oeuvre, elles semblent tolérées.

    Musée d'Orsay Paris

    Alors comment se priver d'un petit coup de zoom sur les Tuileries voisines...

    Musée d'Orsay Paris

    ou sur le Sacré-Coeur qu'on aperçoit au loin...

    Musée d'Orsay Paris
    sur fond d'un délicat crépuscule entre rose et bleu sur les toits du musée.

    Musée d'Orsay Paris

    Après la galerie des impressionnistes, passage obligé par le Café Campana et son ambiance "onirico-aquatique" voulue par ces designer brésiliens comme un "hommage au grand verrier lorrain, Emile Gallé, et à l'Art Nouveau".

    Musée d'Orsay ParisFin de la nocturne à d'Orsay. La nuit est toujours magique à Paris. Au sortir du musée, dernière vue sur la Seine et le Grand Palais.

  • Imprimer

    Bernard REYBOZ par Isabelle SERVOL

    Dans le cadre de l'exposition ARTENCIEL, les oeuvres du plasticien, Bernard REYBOZ, décédé en début d'année, sont présentées sur les remparts et dans le musée de St Paul. Samedi dernier, lors de l'inauguration de la manifestation, la comédienne Isabelle SERVOL lui a rendu un émouvant hommage...

    Bernard Reyboz, Isabelle Servol, Artenciel

    En blanc et noir, elle s'est fondu dans ses installations. Alternant danse contemporaine et lecture d'extraits d'écrits de Bernard REYBOZ, Isabelle a incarné son esprit, pour raconter l'évolution de sa recherche artistique. Une prestation qui a donné la chair de poule et les larmes aux yeux au public.

    Bernard Reyboz, Isabelle Servol, Artenciel

    "Mon attrait pour les galets fut si fort qu’ils m’ont amené à m’y intéresser de très près. Le travail de l’esprit des galets en deux dimensions appela très vite d’autres dispositions et de nouvelles exigences…  Au fil des années le travail sur les galets se révèle en 3 dimensions pour nous offrir ..."des volumes habillés de symboles, d'écritures, de signes "organiques"...des volumes devenus supports graphiques pour une autre destination plus proche de l'expression, de l'interprétation et de l'imaginaire..."

    Bernard Reyboz, Isabelle Servol, Artenciel

    "Durant cette période, l'objet qui m'inspirait mystère, patience et respect, s'est proposé comme un jeu. Plus tard, ces volumes se sont vidés de leurs signes pour devenir "objet minéral mort", objet "brûlé", "noirci" par le fond de la terre puis rejeté sur elle pour constituer les nouveaux paysages."

    Bernard Reyboz, Isabelle Servol, Artenciel

    "Un jour, afin de l’occuper on offrit à un enfant une chrysalide de papillon, un cocon à peine plus gros qu’un gland de chêne. Pour l’instruire on l’informa de la fonction de cet objet : « Petite usine chimique destinée à transformer une chenille en papillon » la définition d’un dictionnaire tombé tout droit de la poche d’un intégriste de l’arbitraire. On promit à l’enfant que s’il s’en occupait bien, s’ il y mettait tout son cœur, il verrait un beau jour sortir de ce cocon le corps gracile et les ailes fragiles d’un beau papillon...

    Bernard Reyboz, Isabelle Servol, Artenciel

    "L’enfant prit le cocon dans le creux de ses mains et souffla sur sa soie comme pour le réchauffer puis le posa dans un nid de sa confection.  Les jours passèrent et l’enfant s’impatientait de ce papillon qui avait déjà butiné son cœur. Un jour enfin le cocon s’ouvrit et libéra le corps gras et les ailes gluantes d’un papillon de nuit. Ce jour-là l’enfant douta de son cœur il cloua cet innocent sur la porte de ses rêves et d’un inconditionnel de l’imaginaire il devint un conditionnel de la réalité."

     Bernard Reyboz, Isabelle Servol, Artenciel

    "C’est à mon insu que les Tripodes sont arrivés dans mon atelier. À l’époque je travaillais sur les monolithes et les champs de percussions. Dans un moment de distraction, j’ai modelé avec de la terre un petit sujet à trois pattes surmonté d’un long cou qui portait une spirale. J’ai déposé ce sujet dans un coin de mon atelier et je suis retourné à mes occupations optiques et minérales. Quelques mois plus tard, dans un moment de plus grande distraction, j’ai repris la terre et modelé des centaines de sujets de 5 à 10 cm de haut, tous avec trois pattes, avec un symbole abstrait en guise de corps ou de tête. Je les ai installés sur des plaques de bois, disposés bien en ligne les uns à côté des autres comme une collection ; c’étaient les premiers « recensements »…"

    Bernard Reyboz, Isabelle Servol, Artenciel

    "Ne pouvant pas laisser ces tripodes perdus dans l’espace-temps, je leur ai inventé une période : la période « cratère ». Cette idée m’est venue d’une période que moi-même je venais de traverser, période noire dans laquelle j’avais eu la sensation d’être enfoncé sous terre par un astéroïde, trou duquel je m’étais extrait pour me retrouver au milieu d’un cratère dont les bords abrupts restaient à franchir. Pour finir avec les Tripodes, j’ai pensé que dans l’obscurité de ce cratère, un peu de spiritualité pourrait leur être utile. J’ai donc réalisé en grandes dimensions le premier sujet qui était venu dans mon atelier et que j’avais baptisé pour je ne sais quelle raison « l’Augure »."