Du gros coup de coeur au petit clin d'oeil en passant par un bémol accentué, quelques spectacles vus durant l'été 2012.
Incontournables Nuits du Sud au programme toujours de bonne qualité. La soirée du 3 août fût particulièrement réussie, entre le folk des jumelles marseillaises du groupe ISAYA, les rythmes du trompettiste sud-africain Hugh MASEKELA et ses leçons de morale entre deux morceaux, et puis surtout...
Catherine RINGER ! Bien évidemment je suis de la génération des Rita Mitsouko et rien que d'entendre à nouveau en live "Andy" ou "C'est comme ça" ou "Les histoires d'A...", c'était déjà magique. Elle n'a rien perdu de sa voix particulière, de son interpréation châleureuse et tient une forme d'enfer, tout en présentant un nouveau répertoire. Alors, normal qu'elle plaise à toutes les générations ! Devant moi, des gamines d'une vingtaine d'années étaient déchainées et connaissaient toutes les paroles par coeur. Il n'y avait que Catherine RINGER pour s'étonner que le public ne veuille plus la laisser partir à la fin du concert ! Par contre, à ma grande stupéfaction, comment certains spectateurs ont-ils fait pour rester assis et ne pas danser ! Pour ma part, c'était impossible, gros coup de coeur !
Petit clin d'oeil à BEN, qui, à la Villa ARSON, expose dans le cadre des 50 ans de FLUXUS et propose au public des soirées de performances sur un ring. "Le ring est identique à celui que l'artiste avait installé à Cologne lors de l'exposition Happenings and Fluxus organisée en 1970 par Harald Szeemann. Les documents sur les murs concernent la mémoire d'une grande partie de ses performances ou de celles qu'il a organisées sur la Côte d'Azur, tandis que les objets sont des artefacts d'idées qu'il inventorie au fil du temps, partitions possibles pour de futures actions intimes ou publiques. Enfin, l'artiste a souhaité inscrire sur un des murs de la galerie carrée un texte sur sa définition de la performance."
Une performance c'est une action, une idée, quelque chose à exprimer en peu de temps. Comme à son habitude, BEN donne leur chance à de jeunes artistes. Deux heures d'interventions découpées en tranches de 3,33 minutes par prestation, sous le chrono du Maître. On aime ou on n'aime pas, on comprend ou on ne comprend pas, l'essentiel étant peut-être de garder l'esprit et les yeux ouverts...
Côté festival arts de la rue, cet été, rien de vraiment exceptionnel. Au Haut de Cagnes, c'était la troisième édition et, malgré l'avalanche de percussions, le rythme s'essoufle. Les spectacles sont "bon enfant" comme celui de cette sympathique comédienne suisse et son "Cendrillon mène le bal" qu'elle fait interpréter par 4 personnes réquisitionnées dans le public. Inter-actif mais sans plus...
Encore mieux, on prend les mêmes, ou à peu près, et on recommence ! La compagnie K était de retour pour un spectacle pyro-technique, vu, revu, qui a largement enfumé le public et les alentours de la place Wery. Mais du moment que les touristes sont contents....
Je terminerai par une note positive. Le dernier spectacle créé par le THEATRE DE LUMIERE, "Cabaret Lautrec", est une réussite. Rien d'étonnant puisqu'il a été écrit et mis en scène par Isabelle SERVOL. Un feu d'artifice de couleurs, de musiques, d'humour, de chansons aux textes enlevés, fin XIXème-début XXème siècle, pour raconter la vie du peintre Toulouse Lautrec dans le Montmartre de l'époque. De jolies voix aussi ! les comédiens s'amusent et le public jubile. En espérant revoir cette comédie musicale dans les mois à venir, car, pour les Estivales, il n'y a eu que trois représentations mais qui ont fait le plein !