ARNE QUINZE AU MAMAC

L'idée était d'attirer l'oeil sur la façade fraîchement renovée... Alors le choix s'est porté sur Arne QUINZE, l'artiste belge dont les structures monumentales sont installées aux quatre coins du monde, de la Chine au Brésil.

Le pari est gagné car, devant l'esplanade du Mamac, son installation de bois teinté d'orange fluo, visible dés les rues voisinantes, attire nombre de curieux, même les non passionnés de musée... 70 m de long, 12m de haut, composée de planches de bois naturel entremêlées, intitulée "Hommage à CALDER", elle est photographiée sous tous les angles, façade comprise.

"Le titre, Hommage à Alexander Calder, est sans équivoque : l’installation se situe entre stabilité et mobilité, à l’image de la sculpture voisine Stabile-Mobile, en métal peint (Alexander Calder, 1970). Si un être humain peut être assimilé à une de ces multiples branches, l’artiste crée de ce fait une cohésion sociale dans une société basée de manière de plus en plus affirmée sur l’individualisme." 

L'explication valait la peine d'être donnée parce qu'au prime abord on pourrait se dire qu'elle "écrase" un peu sa voisine...alors qu'elle se veut un hommage.

Autre côté intéressant d'Arne QUINZE "Il nous invite à adopter une attitude humble face à la nature. Il met un point d’honneur à utiliser uniquement du bois possédant l’écolabel EFC garantissant la gestion durable des forêts. La multiplicité des planches de bois qui s’entremêlent et dont on ne parvient plus à distinguer un élément en particulier, nous renvoie à notre position en tant qu’individu perdu dans l’immensité du monde."

Les installations d'ARNE QUINZE en extérieur et intérieur du MAMAC sont visibles jusqu'au 27 octobre. Et en attendant "un été pour Matisse", j'en ai profité pour faire un tour dans ma "cour de récréation", voir les videos de  la "Quatrième dimension" et revoir les oeuvres de Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely et Yves Klein dont je ne me lasse pas.

MAMAC, place Yves Klein, 06300 NICE Tél [phone]. Entrée libre tous les jours de 10h à 18h sauf le lundi et jours fériés.

PARIS EXPOS

Quelques expos vues pendant ma semaine parisienne de la mi-juin. Certaines volontairement visitées, d'autres rencontrées au hasard de balades, des toutes simples aux plus sophistiquées.

Un soir d'orage tropical sur la capitale, je rentre dans le métro à Chatelet-les halles et, dans ce dédale de couloirs, je finis sur une place envahie de pianos...  qui se font customisés par des artistes tandis que certains interprétent un morceau... sous l'oeil curieux des passants. C'était l'idée de "Play me, I'm yours", mettre la musique et l'art au coeur de la ville avec 60 plasticiens pour 60 pianos dans 60 emplacements parisiens : streetpianosparis.com

Au Musée du quai Branly, j'ai marché sur une rivière... L'installation de Charles SANDISON projette un fleuve de mots en mouvement sur des rythmes et des condensations variables le long de la rampe d'accès aux expositions Afrique, Amérique du Sud, Asie.  "...  16597 noms de tous les peuples et lieux géographiques présents dans les collections du musée accompagnent ainsi le flux des visiteurs. La richesse des cultures s’écoule comme les mots dans le temps et l’espace, comme l’eau. On peut ainsi observer la diversité humaine en contemplant les canaux et les canyons inscrits à sa surface, gravés par le flot du langage...".

C'était les derniers jours pour visiter "Cheveux chéris" ou "l’idée du matériau humain à modeler, à sculpter, support à la fois de savoir-faire, de la relativité de la beauté mais aussi objet de perte, symbole du temps qui passe, de la maladie et de la mort. Supports de mémoire, reliques, talismans, les cheveux conservent pour beaucoup l’aura et l’énergie de leur propriétaire..."  Notamment ces  fascinantes et horribles "têtes réduites" ou cette tête de momie recouverte de feuille d'or. Malgré tous les trésors d'arts premiers présentés par ce musée, c'est vraiment cette partie de cette expo qui m'a le plus impressionnée.

Ils sont vraiment en manque de verdure, ces parisiens ! Sur l'esplanade devant la mairie, une exposition pour expliquer les "jardins partagés" qui existent dans plusieurs quartiers (lire ICI)...  Et s'il n'y a pas assez de place au sol, pourquoi pas les créer sur les toitures-terrasses !  

Du côté de Montparnasse, une amie m'emmène à la célèbre brasserie LA COUPOLE, lieu mythique où se sont croisés Derain, Léger, Soutine, Man Ray, Brassai, Kisling, Picasso, Aragon, Chagall... devenu le Lieu où l'on se rencontre... Jusqu'au 30 septembre 2013, le graffiti y est mis à l'honneur par 8 signatures pour 8 univers différents : www.lacoupole-graffiti.com

Du côté de Villeneuve-la-garenne, je découvre l'atelier d'Ingrid THEODORE  Elle travaille ses dernières oeuvres inspirées par l'univers de la musique, ambiances saisies lors de concerts. Ses toiles vibrent... Ingrid est exposée à la galerie ARTITUDE dans le XVème. Du 2 au 7 septembre 2013, elle sera présente à la gallery Montserrat de New York.

La journée du samedi 22 juin fut consacrée à la GEODE, prouesse technologique et artistique d’Adrien Fainsilber, et à la Cité des sciences. Dans le parc voisin, un drôle d'échafaudage trône sur la pelouse... C'est la "Collective Folie" imaginée par Tadashi KAWAMATA, dialogue entre art et architecture, la tour s'érige autour d'un partage d'idées et d'efforts communs pour assembler les pièces de bois. Depuis avril et jusqu'au 25 août, chaque week end, le public est invité à participer à la construction qui ne s'achèvera pas...

A la Cité des Sciences, parmi toutes les thématiques proposées (économie, habitat, design, Léonard de Vinci), j'ai retenu celle sur les textiles du futur "Futurotextiles", un voyage artistique, ludique et poétique à travers le thème de l'ultra légèreté. Trés trés étonnantes créations comme la robe dépolluante aux propriétés photocatalytiques d'Helen Storey ou l'étrange combinaison-suaire de Jae Rhim Lee brodé de fils imprégnés de champignons aidant la décomposition du corps après sa mort, comme alternative à l’enterrement ou l’incinération... ou encore la "robe nuage" de Jum Nakao, conçu en tissu "cousin d'air"... sans oublier le pull Sensoree imaginé par Kristin Neidlinger, dont le col détecte les émotions et les traduit en variations de couleurs. On est en pleine science-fiction...!

Je terminerai par mon coup de coeur pour "Haute Couture" à la mairie de Paris. L'expo où l'on ne peut pas photographier mais où je suis restée scotchée devant la scénographie de l'exposition pour présenter les pièces uniques de ces couturiers-artistes. Des premiers dessins aux choix des matières, tout y est décrit avec passion. J'y ai découvert l'étonnant dialogue entre certains modèles, comme cette robe du soir de Gustav Beer en mousseline satin brodé de paillettes, perles et cristaux, créée en 1912, qui répondait à une création Givenchy de 2012, en tulle, frangée de chaines métalliques et brodée de fils métalliques.     

PIERRE ET VERRE, gravité et transparence

L'Art Contemporain du Verre n'est peut-être pas la branche la plus connue et médiatisée de l'Art Contemporain. Et pourtant, dans notre région depuis plus de 30 ans, la Galerie Internationale du Verre Serge Lechaczynski à Biot propose les oeuvres d'artistes qui ont choisi d'explorer toutes les possibilités d'expression de ce medium si particulier et surtout qui en maîtrisent les techniques.

Série "Aura de la pierre"

C'est le cas notamment pour VLADIMIR ZBYNOVSKY, artiste slovaque d'origine, installé depuis plusieurs années en France. Une visite, samedi dernier dans cette galerie, m'a laissé fascinée par  quatre de ses créations qui allient la gravité de la pierre à la transparence du verre. En effet, d'abord formé aux Arts Décoratifs puis aux Beaux-Arts de Bratislava en section "sculpteur", il s'oriente ensuite vers le travail du verre.

Le thème de son diplôme d’Etat, intitulé « Naissance de la lumière », ainsi que les cycles de création qui se succèdent désormais : « lumière de la pierre sidérale, aura de la pierre, esprit de la pierre, pierres, présences », évoquent le désir d’allier de manière sculpturale,  pierre et verre, gravité et transparence, opacité et signes lumineux.

"Le verre a donné et ne cesse de le faire un sens à mon existence. Il a, à sa façon, infléchi ma formation artistique, orienté ma vie personnelle m’obligeant à me plier à ses possibilités, à le servir pour en exprimer ses faces les plus complexes, les plus méconnues. Il s’est rapidement imposé à moi car je l’ai vu comme doté de qualités complémentaires à celles de la pierre."

Série "Capteurs"

Passionné de géologie, il sait choisir la pierre puis imagine et moule le verre qui l'épousera au mieux. Ensuite Vladimir Zbynovsky travaille le polissage pour faire jouer la lumière. Les visions que l'on a, en tournant autour de ses sculptures, révèlent des mondes fantastiques, des nuances, des reliefs magnifiés. Grâce au verre, on a l'impression de rentrer dans la pierre et d'en découvrir le coeur.

Allez voir notamment celle composé d'un triangle de verre optique jaune-orangé sur un granit, elle est inimaginable !

Difficiles à décrire, il faut les voir ! Lisez aussi le texte de Chantal Golovine pour la Galerie Place des Arts de Montpellier. Elle, elle a trouvé les mots : cliquez ICI

Quant aux photos* qui illustrent cette note, même si elles sont  magnifiques, elles n'arrivent pourtant pas à refléter toutes les variations de lumière des sculptures de Vladimir Zbynovsky, c'est dire la beauté infinie de ce travail.  *Photos Frédéric Jaulmes et Daniel Barillot.

Galerie Internationale du Verre Serge Lechaczynski - Verrerie de Biot, chemin des Combes, 06410 BIOT Tél [phone]

http://zbynovsky.googlepages.com            

ART SINGULIER

La participation à ce 21ème festival d'Art singulier d'une artiste locale dont j'apprécie beaucoup le travail m'a amenée ce lundi à Falicon et je ne l'ai pas regretté. D'abord parce que ce village perché, tout proche de Nice, est très agréable et que la rencontre avec Gérard ELLENA l'a été encore plus !

Organisateur de cette manifestation artistique depuis plus d'une vingtaine d'années, c'est un vrai mécène qui apporte un soutien financier, humain et matériel aux artistes dont il a la passion depuis très longtemps, ceux qui pratiquent l'art brut ou art singulier. 

Oeuvres de Violette GROSPERRIN

Qu'ils soient de purs autodidactes ou des anciens des écoles officielles d'Art ayant volontairement délaissé l'enseignement académique pour travailler la spontanéité, Gérard ELLENA va les chercher aux quatre coins de la France et sans doute plus loin encore. Il marche aux "coups de coeur" dès qu'une oeuvre lui parle, qu'un peintre, un sculpteur ou un plasticien lui communiquent  sa foi...  

Créations de Marysia MILEWSKI

D'année en année, Gérard ELLENA a ainsi constituée une importante collection d'oeuvres "ART SINGULIER", collection qu'il prête souvent pour des événements artistiques. Ce fût le cas par exemple, en octobre dernier, à l'Espace Culturel André Malraux de Villeneuve Loubet, pour l'organisation de l'exposition "Nature morte" qui permettait de confronter la vision du thème entre artistes contemporains et artistes "art singulier". 

Oeuvres Jacky CHEVASSON
"On se rapproche avec méfiance de ces êtres figés et, soudain, on est surpris par la poésie
et l'expressivité dans le détails de ces sculptures de papier mâché".

Au fil de ses rencontres avec ces artistes particuliers, une autre idée  a germé dans l'imagination de ce passionné. Comme il le dit, les créateurs aiment bien changer de support. Alors il leur a proposé de composer une oeuvre sur une cougourde, celle typique de notre région que l'on fête chaque année à Cimiez (relire ICI). Peintes, sculptées, voire détournées, c'est une soixantaine de pièces uniques qui constitue cette collection de COUGOURDES SINGULIERES. 

Création de B. CONSTANT,autodidacte proche de l'art thérapie

Vous avez jusqu'au 27 mai pour découvrir les artistes sélectionnés pour ce XXIème Festival d'Art Singulier : J. CHEVASSON, B. CONSTANT, C. GIORGI, V. GROSPERRIN, N. KRENBOL, M. MILEWSKI. Profitez en pour vous balader dans le joli village de FALICON, aux façades décorées et aux ruelles fleuries.

 

En attendant de retrouver à l'automne prochain un autre rendez-vous annuel organisé par Gérard ELLENA à Falicon, celui des céramistes...

Contact Gérard ELLENA, Association TURBULENCES "Association de diffusion d'Arts plastiques et Musique, 1561 Rte du Mont Chauve 06950 FALICON Tél [phone]. [e-mail] 
Site COUGOURDES SINGULIERES

 

QUAND ON N'A RIEN DE MIEUX A FAIRE...

Au Cros de Cagnes, on devrait pouvoir s'installer tranquillement sur un banc de la Promenade du bord de mer pour admirer la sérénité et la force de la sculpture "Fluide" de Nicolas LAVARENNE.  

Mais certains en ont décidé autrement... faire naître de cette oeuvre en exposition pendant une année la polémique la plus stupide qui soit !  Ils n'ont sans doute rien de mieux à faire  ceux qui sont allés dire que "Elle a une barre dans le vagin, c'est vulgaire et moche"!!! A lire, l'un des articles sur le sujet dans Nice Matin Article NM De l'art ou du cochon.pdf 

"Fluide" à l'Arboretum de Roure

Cette jeune femme est simplement assise sur un siège triangulaire comme ceux qu'utilisent les équilibristes dans les cirques ou même tout bêtement un tabouret pliable qu'on peut emporter partout pour s'asseoir !!! Nicolas LAVARENNE a de quoi être surpris de ces commentaires mal placés ! Lui dont les oeuvres aériennes sont souvent présentées sur ce type de support et dans de nombreux sites en France, en Europe et même au Proche-Orient sans que jamais elles n'aient soulevé un tel déchaînement de stupidités.

Sculptures de Nicolas Lavarenne à Roure et St Paul de Vence

Mais c'était sans compter sur ceux par qui le scandale arrive et qui en sont à envisager une pétition pour faire enlever cette "image dégradante de la femme"... Heureusement que le ridicule ne tue pas, il y aurait eu quelques morts au Cros de Cagnes !  

Bon, poursuivons la balade au bord de mer plus sereinement avec l'exposition des oeuvres des peintres du Cros en bordure de plage et celle du collectif PHOTON qui présentait, ces jours-ci à la mairie annexe, une belle série de clichés sur le thème "villages".  Au square Balloux, la très pudique "Baigneuse se coiffant" de Marcel HOMS ne risque pas de s'attirer les foudres des bien-pensants... Ouf, au moins une qui, en place depuis 1957, ne fait pas parler d'elle.

Fin de la promenade au Cros de Cagnes sur une petite note positive : vers le milieu de l'allée des vespins, vous trouverez un petit "vide-greniers" de livres proposé par les habitants d'une villa. Vous pouvez choisir un livre et mettre quelques piécettes pour les enfants dans la boite aux lettres. Sympa. 

SYMPHONIE FLORALE

Désormais biennale, la manifestation "SYMPHONIE FLORALE" revient au Haut de Cagnes du 29 mars au 1er avril, pour une 55ème édition. Des créations artistiques fleuries dans une dizaine de sites comme la chapelle, le lavoir, la maison des artistes, la crypte ou le château Grimaldi, pour un parcours haut en couleurs et en senteurs. Quelques photos d'une précédente édition, cliquez ICI

Le lavoir municipal - composition 2011

Pour avoir assisté, de 2006 à 2008, à la création des installations florales dans la Maison des Artistes, j'en ai gardé le souvenir de passionnés qui travaillent leurs compositions comme un peintre transcrit sur la toile la vision qu'il a dans la tête.
Installation - Maison des Artistes 2006

Du choix des variétés de fleurs à celui des nuances de couleurs, jusqu'aux différents volumes sélectionnés pour les supports, rien n'est laissé au hasard, tout est harmonie étudiée, équilibre parfait.

Chateau-musée Grimaldi - installation 2011

Pour fleurir la dizaine de sites en trois jours, les heures de travail s'allongent jusqu'à tard le soir et le résultat est une féérie pour les yeux.

Nul doute que les fleuristes de l'association Nice Qualité Plus ont pris autant de plaisir à créer que les professionnels des années précédentes qui disaient souvent  : "C'est l'une des rares occasions où l'on est libre de créer et de réaliser ce que l'on rêve de faire mais que le strict travail en boutique ne permet pas". 

 En 2011, l'église St Pierre était décorée de mobiles fleuris.

Le blanc était particulièrement à l'honneur en 2011 : à la Chapelle Notre Dame de Protection et dans plusieurs salles du Château-musée Grimaldi...

Chapelle Notre Dame de Protection

Les vieilles pierres et les sites pittoresques du Haut de Cagnes mettent en valeur divinement cette manifestation qui est devenue biennale pour cause de restrictions budgétaires. Pour l'édition 2013, 100 000 fleurs seront mises en scène et l'on attend 12 000 visiteurs. Un petit conseil, préférez le matin pour prendre le temps d'apprécier et éviter la foule...!

Infos pratiques : Office de tourisme de Cagnes sur mer Tél [phone] Site. L'exposition est en "entrée libre" de 9h30 à 19h. Navettes gratuites au départ du parking Sauvaigo et de la gare routière, ou à pied en passant par la montée de la Bourgade c'est encore plus sympa.

 

Petit clin d'oeil dans le rétro...il est loin le temps où les horticulteurs des Alpes Maritimes étaient assez nombreux pour offrir toutes les fleurs de la manifestation !

Souvenir du temps où il n'y avait qu'une seule et même manifestation "Expo Fleur"...
Affiche de 1985 symbolisant le lien artistique entre les deux sites :
l'hippodrome et le Haut de Cagnes.

MARS AUX MUSEES

Pour la douzième année consécutive, les étudiants niçois et l'association MICA se sont motivés pour présenter un programme "Mars aux Musées" toujours original et varié, et attirer non seulement les étudiants dans les espaces muséals mais aussi le "grand public". Quelques vues parmi les 14 sites...

A la Villa Masséna, où se tenait l'exposition "Présence Russe", un Tsar plus vrai que nature vous invitait à vous plonger dans l'ambiance de la Russie Impériale. Après le traditionnel pain de bienvenue, de jeunes acteurs proposaient des extraits de pièces d' Anton Tchekhov dans lesquelles ils faisaient participer une personne du public.

Evocation par la danse classique, le chant, la musique, de tous ceux qui ont fait la réputation de cette culture et les traces qu'elle a ainsi laissées à Nice, comme par exemple le château Valrose, la construction de l'église russe du parc impérial.

Au Musée Chéret, musée des Beaux-Arts, c'est au travers des cinq sens que l'on nous proposait de voyager dans les oeuvres. Retrouver un tableau en humant un parfum, tâter à l'aveugle une sculpture pour en deviner le sujet, déguster un macaron pour évoquer une toile, écouter un conte pour raconter une oeuvre...

 

 

Au Théâtre de la Photographie et de l'Image, les étudiants de l'atelier théâtre de l'Université Nice-Sophia Antipolis avaient fait le lien entre les œuvres des 5 photographes de l'exposition « Portraits croisés » et les textes d'Eve ENSLER dans «Je suis une créature émotionnelle» et «un corps parfait» dont ils préparent un spectacle. Les relations mères-filles, la place de la femme, le féminin, le corps, autant de thèmes mis en scène tant en photos qu'en extraits de pièces de théâtre.

Quant au Mamac, haut lieu de l'art contemporain, une médiation théâtralisée faisait s'entrechoquer deux époques. Sur une mise en scène d'Isabelle Servol de la Compagnie Théâtre de Lumière, une conférencière tentait d'expliquer le travail et les oeuvres de Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely et Yves Klein à deux personnages venus du passé...

Pour le plus grand bonheur des petits et des grands, les répliques les plus cocasses fusaient entre les personnages, l'une à fond dans le délire conceptuel des artistes et les deux autres dans le stéréotype de l'oeuvre d'art classique chère à leur époque. De plus, le public participait activement à tous les "à quoi ça vous fait penser ?" ce qui entrainait les acteurs vers des improvisations pleines d'humour.

Si toutes les visites d'expo se faisaient avec ces guides-là, le Mamac battrait des records de fréquentation...et les autres musées aussi.

MESSE DES ARTISTES 2013

Le voeu d'Adolphe Léon Willette, illustrateur et caricaturiste français (1857-1926), était que "les artistes de Paris, en union avec leurs camarades du monde entier, viennent, depuis le mercredi des Cendres de l'an 1926, recevoir les cendres et prier pour ceux d'entre eux qui doivent mourir dans l'année".

A Nice, ce mercredi 13 février 2013, à l'Eglise St Pierre d'Arène, l’aumônier des artistes du diocèse, le frère dominicain Yves-Marie Lequin, un passionné d'Art, a réuni trente deux peintres, sculpteurs, plasticiens, musiciens, pour créer une oeuvre polyphonique  "STATION 2013" qui restera exposée jusqu' au 31 mars.

La messe des cendres, "Souviens toi que tu es poussière et que tu redeviendras poussière", a été embellie par la participation exceptionnelle de la violoniste Natacha Triadou, un Ave Maria magnifiquement interprété par la voix originale de haute contre de Matthieu Peyrègne, et la poésie à l'état pur du marionniste Loïc BETTINI. La lecture traditionnelle de la prière de WILLETTE, "prière de ceux qui te saluent Seigneur, ceux qui ont médité ton Œuvre et rendu hommage à sa Beauté…" a été  faite par Jean MAS qui présentait aussi une performance, car pour tout le temps de l'expo, il a installé un panneau "A VENDRE" sur l'église... DOSSIER PRESSE MESSE ARTISTES 2013.pdf

Un Christ en bois sculpté par Louis Dollé

Les artistes proposent des oeuvres, visuelles ou auditives, la plupart créées spécialement pour cet événement. Cliquez ICI pour voir l'album photos de l'expo réalisé par Louis-Paul FALLOT.

Les musiciens : Julia Gomez Paredez (soprano colorature) Natacha Triadou (violoniste) Matthieu Peyrègne (contre-ténor) Dominique Mézin (soprano lyrique) Right Spirit Gospel Singers, Stéphane Éliot (organiste, électone).
Le marionnettiste : Loïc Bettini.

Les plasticiens (peinture, sculpture, vidéo, installation) : Anet, Cyril Mendjisky, Daniel Airam, Dominique Zoladz, Fabienne Cabaillot, Frédéric Altmann, Gérard Alto, Jacqueline Matteoda, Jean Mas, Jean-François Gaulthier, Jean-Marie Fondacaro, Louis Dollé, Marc Lavalle, Martine Thibaud, Mary B, Maurice Maubert, Michel Anthony, Nivèse, Patrick Moya, Patrick Schumacher, Rafael de Tours, René Galassi, Silva Usta, Slobodan, Sonia Mendjisky, Sylvia Castaldi, Sylvie Bertrand, Thomas Bambini, Yvette Paris.
Le cuisinier : Sébastien Artola.

Plus d'infos sur Willette (1857-1926) en provenance de Wikipedia. Adolphe Léon Willette, est un illustrateur et caricaturiste français, né à Chàlons-sur-Marne le 31 juillet 1857 et mort à Paris le 4 février 1926. Élève de Cabanel à l'École des Beaux-arts, il débute au Salon de 1881. Il illustre Victor Hugo, peint des fresques et des vitraux, dessine des cartes postales, des affiches publicitaires, des couvertures de livres et, en échange d'un repas, des menus de brasserie. Ses représentations de Pierrot et Colombine lui valent une certaine popularité. Officier de la Légion d'Honneur en 1912, Willette a publié ses souvenirs en 1919 sous le titre Feu Pierrot.

Willette est un artiste très controversé, fondateur et décorateur du cabaret du Chat Noir de Montmartre où se retrouvent peintres et poètes. À travers une œuvre qui prend le risque de choquer, il combat l’église des bourgeois et des bien-pensants, celle d’en haut, de la Basilique du Sacré-Cœur, et veut défendre celle d’en bas, où l’argent et le pouvoir «n’ont pas encore remplacé la fonction du cœur».

Aussi a-t-il voulu, peu de temps avant sa mort, que tous les artistes puissent se retrouver afin de se rappeler «qu’ils sont encore des hommes!» c'est-à-dire engagés par tout leur art au service de l’aventure humaine, si fragile, si belle. Les cendres reçues sur le front en sont le signe simple et direct. Willette est mort quelques jours avant la réalisation de son vœu célébré désormais chaque année, exactement comme il l’a voulu, avec la lecture de sa prière: «…ceux-là, Seigneur, te saluent avant de mourir ! Nous, les artistes dans l'arène ténébreuse, à la lueur des armes que tu nous as données…»

Le poète Apollinaire a écrit que l’on devrait donner le Prix Nobel de la Paix à ce créateur «qui a fait presque autant de dessins contre la guerre que contre l'hypocrisie de ceux qui détestent la beauté».

X5 à la MDAC

Jusqu'au 3 mars 2013, la Maison Des Artistes de Cagnes propose une exposition mélant des univers très différents, de l'autodidacte douée au professionnel mondialement connu en passant par le diplomé des Beaux Arts ou autre académie. De l'Art à la puissance 5 !

Dès l'entrée dans cette vieille maison de village, Claudie POINSARD accueille le public avec ses portraits fondus, suggérés, dérangeants et accrochants.

A l'étage, l'installation de Mery VIAL plonge le visiteur au coeur d'un ordinateur, sa mémoire, ses virus et anti-virus, et son écran tactile.

Le photographe Jacques RENOIR présente un travail en relief. Ses séries "empreintes" et "collisions" prennent ainsi une autre dimension. L'oeil s'amuse de cette impression de mouvement.

Dans la mezzanine sous les toits, les toiles de Michel JOYARD racontent le Loup dans tous ses états...

Dans une petite pièce du deuxième étage, Louis LAPEYRE propose une série d'oeuvres créées à partir du lien entre la bouche et l'oeil... "La bouche s'ouvre et se ferme pour manger, respirer et parler, comme l'oeil s'ouvre et se ferme pour recevoir ou refuser la lumière. Leur fonction est double, émettrice et réceptrice."

Installations Claudie Poinsard et Mery Vial

Dans la Maison des Artistes de Cagnes, place du château au Haut de Cagnes, chacun de ces artistes a trouvé son espace pour faire découvrir sa vision de l'Art.

Exposition ouverte du mercredi au dimanche, tous les après midi de 14h à 17h ainsi que le samedi et le dimanche de 10h à 12h.

UN MONDE NAIF

Des étranges personnages semblant sortir de bandes dessinées, installés sur la pelouse ou sous les pins, dans le parc d'une résidence second empire. Les sculptures en résine et fibre de verre de Frédéric LANOSKY ont trouvé leur place au château Ste Hélène, siège du Musée international d'art naïf de Nice.

Pourtant, cet artiste, formé aux arts plastiques à Toulon puis aux Beaux-Arts à Paris, est loin d'être un autodidacte, loin d'avoir la naïveté, la spontanéité dans la création de celui qui n'a pas appris les techniques des sacro-saintes écoles officielles... Lui qui a même travaillé comme coloriste chez Chanel...

C'est volontairement qu'il oublie tout ce qu'il a appris pour ne garder que l'attraction pour la couleur et la volonté de travailler le volume grand format. Et cela donne des sujets décalés, farfelus, des mises en scène plutôt kitsch, un mélange d'humour et de poésie comme dans les dessins d'enfants. Côté technique, l'originalité est là aussi. Frédéric Lanovsky mélange les pigments de peinture à la fibre de verre et à la résine pour recouvrir les véritables vêtements qui habillent ses sculptures. 

A d'autres coins du jardin, un autre artiste bien connu de notre région, Jacky COVILLE. Sa "banane envolée" est tout aussi à l'aise dans ses lieux. L'ingénieur devenu céramiste invente un univers peuplé de créatures hybrides, d'animaux imaginaires aux couleurs chatoyantes. 

La visite du musée d'art naïf de Nice révèle les trésors d'imagination et de créativité de ces artistes dits "naïf". On y retrouve notamment un tableau de SERAPHINE  ainsi que des toiles de peintres croates, les pays slaves ayant une culture naïve trés importante. Cela m'a rappelé une peintre vençoise de mes amis, yougoslave d'origine et qui pratiquait cette technique mais j'en parlerai dans une autre note... à suivre.

Musée International d'Art Naïf de Nice avenue de Fabron - 06200 Nice. Tél [phone]. Ouvert de 10h à 18h sauf le mardi et certains jours fériés.

LA POESIE PHOTOGRAPHIQUE DE DENIS BRIHAT

Jusqu'au 3 février 2013, le Théâtre de la Photographie et de l'Image à Nice présente une rétrospective des travaux d'un artisan-poète de la photo, Denis BRIHAT. Rien que pour le plaisir des yeux, j'ai visité plusieurs fois cette expo ! 

Denis BRIHAT débute sa carrière aux côtés notamment de Robert DOISNEAU et Willy RONIS, dans le reportage et l'illustration. Du monde de la mode où il a travaillé pour Vogue, il dira avec humour "les filles sont sympas mais les cuisses sont maigres". Rapidement il s'oriente vers la mise en valeur de la nature, le détail d'une fleur, d'un fruit, d'un légume même !

"Ecrire la nature, transcrire son architecture, ses formes, ses structures, ses musiques, faire partager ses émotions devant cette beauté, plonger son regard, inlassablement, lentement, sur toutes ces petites choses sur lesquelles on passe sans s'arrêter, révéler..."

En véritable artisan et alchimiste, Denis BRIHAT a élaboré, au fil de ses expériences, des recettes "maison" dans lesquelles il manie, en portant un masque à gaz, l'acide acétique, l'acide clorhydrique, le chlorure cuivrique, le ferrocyanure-bromure, le monosulfure de sodium, l'argent, le sélénium, le platine et l'or ! Il pratique la technique des virages qui, par traitement chimique, fait virer les sels d'argent du papier photographique noir et blanc. Avec l'or, les noirs virent au rouge, avec le ferrocyanure au bleu, avec le sulfure d'argent au brun sépia... Denis BRIHAT veut avoir la maîtrise totale de la couleur. A l'ère du numérique, on reste scotché devant le résultat sur ses photos !

Sa série de tulipes noires est particulièrement exceptionnelle. De loin, une impression d'abstraction, de graphismes à l'encre de Chine. De près, un velouté palpable dans une infinité de dégradés de noirs. Elles m'ont rappelé les noirs de Soulages, pour la matière et la profondeur de cette couleur si difficile à mettre en relief.

Ne manquez pas d'écouter attentivement Denis BRIHAT parler de sa passion pour la photo, pour la nature, dans la video diffusée au TPI, ou bien dans celle-ci trouvée sur You Tube, cliquez ICI. 

POUR CEUX QUI BOUGENT...

TOURS - Arcades Institute

Deux expositions quasi-simultanées présentées par Arcades Institute

19 janvier au 2 mars, "Séverine DESLIONS livre sa vision d’une humanité désenchantée en quête de sens et de valeurs par un trait décomplexé et des couleurs acrimonieuses. Ses tableaux sont la scène de morphoses entre identité narrative et nature profonde, illustrant la nervosité permanente et le sentiment d’urgence propres à notre siècle. Ses portraits expriment l’impuissance à ralentir un monde qui s’emballe, qui nous stresse, qui nous déshumanise, dans sa quête du « plus qu’imparfait »..

19 janvier au 10 février, "Jérôme Paressant se définit comme « créateur audio-visuel » : réalisateur de films, photographe, compositeur. La photographie est devenu désormais pour lui un domaine privilégié de création, en écho, en autonomie de son travail filmique. Pratiquant la photographie numérique, il privilégie le travail à la prise de vue. Sa recherche est à la fois onirique, fictionnel... Une recherche d'élévation à travers la lumière, matière première du photographe."

VERNISSAGE SAMEDI 19 JANVIER 18H30

 

Entrée libre du jeudi au samedi de 15 h à 18h. ARCADES INSTITUTE 8 place de la monnaie tournois 37000 TOURS. Tél [phone]. [e-mail]

BARGEME - ATELIER-GALERIE ELSA MAGREY

La sculptrice, Elsa MAGREY, poursuit ses "CLIN D'OEIL" artistiques en recevant dans son atelier-galerie le photographe LIVANI, pour une nouvelle exposition jusqu'au 3 février 2013. Présentation  Elsa MAGREY.pdf LIVIANI.pdf

L'occasion d'une jolie balade dans le Haut-Var et dans ce village de BARGEME, classé parmi les "plus beaux villages de France".

Atelier-Galerie Elsa Magrey, rue du milieu, 83840 BARGEME. Tél [phone]. Ouvert du mercredi au dimanche, 10h30 à 12h et 14h30 à 18h ou sur RDV.

 

BARGEMON - GALERIE BEDDINGTON

Jusqu' au 26 janvier 2013, la Galerie BEDDINGTON propose la vision du paysage, à vol d'oiseau, par deux artistes qui traite ce sujet d'une façon très différente.

"Gagnant du prestigieux prix du voyage le ‘Hunting Observer Art Prize’, Jack PALTENGHI a choisi de parcourir Les Territoires du Nord de l’Australie. De Darwin jusqu’à Ayers Rock, le ‘centre rouge’, il a créé une série d’œuvres sur papier, ‘Le Désert Habité ‘, et sa nouvelle série de paysages australiens développe ses cahiers originaux ‘Outback Tracks’ et ’Songlines’ qui traversent le désert".

"Alejandro RODRIGUEZ SARDIÑAS s’inspire de Cuba et de la Guyane où il a vécu plusieurs années pour nous restituer des œuvres d’une très grande force. La nature est omniprésente dans ses paysages imaginaires et luxuriants. Ses toiles sont surprenantes par leurs reliefs et leurs perspectives. Elles associent des contrastes de couleurs très vives et une technique très personnelle, qui au final, donnent une expression photographique des paysages. Ses collages témoignent de l’envahissement du monde moderne dans la nature qui petit à petit reprend ses droits".

Visite de  l'exposition à la galerie du mercredi au samedi de 10h à 12h et de 15h à 18h et sur rendez-vous.

BEDDINGTON FINE ART Les Remparts 83830 Bargemon tel/fax  : [phone] [e-mail]  www.beddingtonfineart.com

 

LES BAUX EN PROVENCE - CARRIERES DE LUMIERE

Réouverture des Carrières de Lumière avec le nouveau spectacle "GAUGUIN-VAN GOGH, les peintres de la couleur". Décidément ces deux artistes se retrouvent à nouveau associés puisque cet hiver a eu lieu à Gênes une exposition au grand succès "Van Gogh, le voyage de Gauguin". 

Sur les 4000 m2 de murs de 14m de haut et sur un "tapis" de 2000m2, seront  projetés, façon "sons et lumières", les reproductions de leurs oeuvres, par séquences allant du plus sombre au plus coloré,  comme l'austère toile des débuts de Van Gogh "les mangeurs de pommes de terre"  jusqu'aux flamboyantes "nuit étoilée" ou "nuit étoilée sur le  Rhône".

"L’objectif du spectacle est de montrer les liens unissant Paul Gauguin et Vincent Van Gogh ainsi que d’analyser leur façon très différente d’employer la couleur. Alors que Gauguin utilise des aplats bien définis, Van Gogh fait vibrer la matière dans un espace en 3 dimensions. Le spectacle évoque ces deux parcours aux nombreuses similitudes : tous deux débutent en peignant des paysages du Nord de la France, avant de rejoindre le Sud et de parvenir à une explosion de couleurs inspirée plus tard par les îles pour Gauguin et par le midi pour Van Gogh."

Est-ce utile de préciser que c'est un spectacle à ne pas rater ?... Toutes les infos pratiques sur le site http://www.gauguin-vangogh.com/fr
Carrières de Lumières  Route de Maillane 13520 Les Baux de Provence Tél. : [phone]  www.carrieres-lumieres.com